Éloge
Finalement, c’était pas mal ces Jeux Olympiques. J’en suis même assez satisfait. N’y eut-il eu cette cérémonie d’ouverture à moitié ratée et cette cérémonie de clôture à moitié réussie, c’eut même été très bien et j’en eusse été très heureux.
Les concurrents étaient là, ils ont donné leur maximum et, parmi eux, les Français se sont bien comportés. Le public était là lui aussi, nombreux, enthousiaste, joyeux, bruyant, chauvin comme il se doit. Il a fait son devoir, le public, et même au-delà. Il faut dire qu’on l’avait gâté en l’installant dans de jolis décors. Parce qu’ils étaient là aussi, les décors, sublimes : l’escrime sous la voute du Grand Palais, l’équitation devant le château de Versailles, le Beach Volley sur fond de Tour Eiffel, les courses de vélos à Montmartre et sous les guichets du Louvre, le tir à l’arc avec l’or des Invalides pour arrière-plan… Les images télévisées étaient belles, tirant tout le profit de ce que pouvait leur offrir la Capitale, ce que n’avait pas su faire le médiocre réalisateur anglais choisi par le CIO pour filmer la cérémonie d’ouverture. Et même quand il n’y avait pas de décor, comme au stade de France ou à la piscine olympique, le spectacle a été total : excitant, enivrant, olympique. Et le service d’ordre, je veux dire les flics, les militaires, les volontaires ! Impeccable, le service d’ordre, efficace, invisible, présent. Bravo, le service d’ordre ! Pas un incident, pas un accident autre que sportif, pas une manifestation, pas une grève surprise, pas un écolo-hystérique, pas une féministe exacerbée, pas un Mélenchon ironique.
Non, vraiment, très réussis, ces Jeux Olympiques !
On pourra regretter cette interminable et ennuyeuse cérémonie d’ouverture tendance bobo-parisienne libertaire infligée au tiers de l’humanité. On pourra trouver exaspérante de lenteur l’entrée des athlètes dans le grand stade et glacial le spectacle des équilibristes enfarinés. Il n’en restera pas moins que les J.O. de Paris, c’était chouette.
Bémol subséquent
C’était chouette, c’est vrai. Mais, s’il fallait apporter une réserve à cette l’approbation générale, je crois qu’elle devrait porter sur les épreuves en eau libre. Si vous n’avez pas compris ce que c’est que les épreuves en eau libre, laissez-moi vous demander sur quelle planète vous avez vécu ces dernier temps et vous apprendre qu’il s’agit des épreuves de natation incluses dans le triathlon et des 10 km nage. Ce n’est pas que je ne m’intéresse pas à ces épreuves d’endurance (en fait, je ne m’intéresse à aucune épreuve d’endurance, y compris la cérémonie d’ouverture).
C’est que je n’ai pas compris l’interêt de faire tenir ces compétitions dans la Seine.
A part l’instant du départ où l’on a pu voir plonger dans une eau glauque sous le pont de Alexandre III des dizaines de gluges anonymes, le fait de les regarder nager dans la Seine n’avait rien de spectaculaire étant donné que les images étaient filmées à la verticale et ne montraient de Paris que la surface de l’eau et de quelques ponts. Ils auraient tout aussi bien pu nager dans un étang de Sologne, une ancienne gravière de Seine et Marne ou une baie de Tahiti.
Bon, d’accord, comme critique, ce n’est pas terrible. Mais si l’on pense que pour permettre ce spectacle, il a fallu assainir le fleuve, ça fait quand même cher la baignade : 1.400.000.000 €.
Y avait-il, à part ce spectacle éphémère, d’autres intérêts pouvant justifier une telle dépense ? La dépollution de la Seine aura-t-elle un effet sur le réchauffement climatique ? Sans doute non. Et sur la dette française ? Certainement pas. Et sur le chômage, l’inflation, la dénatalité, la fuite des cerveaux, la désertification des centre-villes ? Pas davantage. Alors quoi ? Ah oui, il y a les quelques plages qui devraient être installées le long de la Seine pour permettre à quelques bobos désœuvrés de venir faire leurs ablutions dans notre Gange hexagonal.
Mais à quel coût, la trempette ?
Pour le savoir, calculons tout d’abord le coût annuel de la bricole.
Supposons, pour un tel investissement de 1,4 milliards, une durée d’amortissement de 20 ans, un coût d’entretien annuel de 7,5%, et un coût d’exploitation de 0,1%, ce qui parait tout à fait dans les normes des investissements publics. Eh bien, nous arrivons à un coût annuel de 182 millions. (voir tableur Excel ci-dessous).
Si, ce qui parait raisonnable, on limite les périodes de baignade à trois mois par an et, sur ces trois mois, à 66% le nombre de jours propices et si on fixe à trois le nombre de plages à ouvrir, cela donne en tout et par année une quantité de 178 jour-plages disponibles. (voir tableur Excel ci-dessous).
Il n’est pas besoin d’un tableur Excel, mais ça aide quand même, pour déterminer le cout d’une journée plage : 1.021.324€ !
Admettons que durant chaque jour propice, chaque plage accueille 500 personnes. Cela fait quand même un coût de 681 € par baigneur.
Et si l’on considère en plus que pas grand monde n’a vraiment envie de se baigner dans un fleuve où circulent et stationnent de grosses péniches huileuses, où les canards et les mouettes se soulagent sans discontinuer et où les poissons font l’amour ad libitum, on se demande si tout simplement on n’a pas foutu 1,4 milliards en l’air.
Tableur Excel facultatif
Investissement | 1 400 000 000,00 | euros |
Amortissement | 20,00 | ans |
Amort. Annuel | 70 000 000,00 | euros |
Entretien annuel | 105 000 000,00 | euros |
Cout d’expoitation | 7 000 000,00 | euros |
Cout annuel | 182 000 000,00 | euros |
Trois mois | 90,00 | jours |
% propice | 66% | % |
Jours propices | 59,40 | jours |
Plages | 3,00 | unité |
Jours x Plages | 178,20 | JoursxPlages |
Cout/jour x plage | 1 021 324,35 | euros |
Personnes/jour | 1 500,00 | unités |
Coût individuel | 680,88 | euros/personne/jour |
Subséquent et plutôt conséquent, le bémol !
On attendait fébrilement l’analyse que ferait le rédacteur en chef de notre JDC des JO de Paris 2024. Cette attente nous a pas déçu, de même qu’une chronique d’Alexandre Vialatte dans La Montagne nous a toujours permis d’élever notre esprit de compréhension des grands évènements. Pour ma part, j’ai adoré ces JO du début à la fin, ils m’ont apporté de la joie et de la fierté, de la part des athlètes évidemment, les Français surtout, de la part du cadre, le plus beau de tous les JO jamais organisés, Paris bien sûr, et de la part de ses organisateurs talentueux qui ont osé prendre des risques insensés. Je salue leur courage et leur détermination en dépit des critiques incessantes venues de toutes parts pour semer le doute et se préparer (« je l’avais bien dit mais ON ne ml’a pas écouté ») à une catastrophe humiliante. Et bien, pas du tout! La première médaille d’or à décerner est celle de la persistance courageuse pour ses organisateurs.
Cela dit, je formulerai une déception: la trop grande part faite dans les commentaires exaltés des chroniqueurs aux classements basés sur « les médailles d’or » mettant en avant d’abord les pays plutôt que les champions eux-même (à part Antoine Dupont, Léon Marchand et Teddy Riner, bénis soient-ils!).
Je suis fier des performances de la France. Arrivée 5ème par le nombre de médailles d’or (16) derrière la Chine et Les E-U (120 chacune), le Japon (20) et l’Australie (18), mais première nation européenne devant les Pays-Bas (15), le Royaume Uni (14 ) et l’Allemagne (10).
Malgré tout, ce classement basé sur les médailles d’or me gêne, il n’honore pas suffisamment les athlètes qui ont obtenu une médaille d’argent ou une médaille de bronze, sur la base d’un résultat qui se détermine parfois sur 1 centième de seconde. Leurs déceptions m’ont touché en dépit de la loi que seul le résultat compte.
Le classement basé sur le total des médailles Or+Argent+Bronze place les E-U en tête (126) devant la Chine (91), donc les E-U vainqueurs de ces JO, mais la France est alors 4ème (64) derrière le Japon (45). Ce classement est déjà plus juste.
Et maintenant, si nous pondérons ces médailles par un coefficient, 3 pou l’Or, 2 pour l’Argent et 1 pour le Bronze, ce qui me semble encore plus juste pour un classement des nations, alors les E-U sont largement les vainqueurs (250) devant la Chine (198), mais La France est 3ème avec 122, devant le Royaume Uni, notre éternel rival, de population égale, qui arrive 4ème avec 115.
Malgré tout, je dirai que ces JO à Paris 2024 furent beaux et j’en suis fier. Vive La France, vive Paris, vive ses organisateurs, vive Léon Marchand, Teddy Riner, Antoine Dupont et tous les autres.
COCORICOoooo…
Donc plus c’est gros , plus ça passe!
Car ce caca nerveux a 1 milliard , c’est à l’équipe woke de ND de Paris qu’on le doit!
Et la , oublié saccage Paris, Hidalgo ressort béatifiée de ces jeux…
Bien sûr que c’est une folie , digne d’un dictateur sud américain : d’ailleurs des nageurs ont témoigné de la saleté reelle de l’eau…
Nous pauvres parisiens n’avons pas fini de payer cette démagogie sirupeuse:, ce slogan horripilant » que les parisiens-nes se réappropriont leur fleuve: mais depuis quand , à part Jesus, on a eu besoin ou envie de se depalacer en milieu liquide?