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¿ TAVUSSA ? (84) : l’Amérique est mal partie (2)

         L’enquête sur le coup d’état manqué du 6 janvier 2021 à Washington se poursuit.
Parmi les questions qui se posent, celle de la responsabilité de Facebook dans la naissance et le développement de l’émeute ne peut être éludée.
Dans le cadre de mes campagnes régulières de publicité pour cette institution, je vous livre ici ma traduction de l’extrait d’un article paru le 6/01/22 dans le Washington Post (Oui, je sais, aujourd’hui, c’est un journal pratiquement d’extrême gauche, mais ça vaut quand même le coup de lire ça.)

Est-ce que Facebook a été partiellement responsable pour le 6 janvier ?
L’usine a media qu’est QAnon n’a pas été la seule à répandre les fausses informations. La plateforme du réseau social  le plus populaire y a contribué aussi. Le Washington Post en partenariat avec ProPublica a examiné ce qui s’est passé sur Facebook dans les jours qui ont suivi l’’élection du 3 novembre (2020) jusqu’à l’attaque du 6 janvier (2021). Ont été trouvées dans les groupes Facebook 10,000 attaques par jour contre l’élection. Beaucoup ressemblaient à celle-ci :

WE ARE AMERICANS!!! WE FOUGHT AND DIED TO START OUR COUNTRY! WE ARE GOING TO FIGHT … FIGHT LIKE HELL. WE WILL SAVE HER THEN WERE GOING TO SHOOT THE TRAITORS!!!!!!!!!!!

(Aucune traduction ne m’a parue nécessaire pour cet anglais élémentaire qui semble sorti tout droit d’un discours de Trump)

Un consensus s’est fait sur le fait qu’après l’élection, Facebook a freiné sa politique de lutte contre la désinformation, et que cela a conduit à la création d’une des plus grandes campagnes de désinformation de tous les temps, qui a participé à la naissance de l’une des plus graves attaques de tous les temps contre le Congr

         Mais Facebook n’est plus seul le seul drame de l’Amérique (et du monde) et de toute façon, l’article du Washington Post ne convainc que ceux qui sont déjà convaincus, c’est à dire les Démocrates.
Il y a plus grave : plus des deux tiers des sympathisants Républicains croient dur comme fer qu’en réalité Trump a remporté l’élection présidentielle. Ils sont persuadés que désormais toute prochaine victoire Démocrate sera due à la fraude. Comme un tiers des mêmes considère aussi que, en cas de fraude électorale de l’autre camp, la violence sera justifiée, cela promet pour les prochaines élections de midterm, sans parler des prochaines présidentielles.

Ces temps-ci, on n’ a pas vraiment de raison d’être optimiste pour les USA :

  • Le pays est très profondément divisé sur beaucoup de sujets essentiels. Pour une partie des Républicains, la pensée politique se résume à ceci « Trump, c’est bon pour les affaires, le pétrole, l’économie » et pour l’autre partie « Trump nous protège des élites de gauche, prétentieuses et pédophiles ». Pour une partie des Démocrates, c’est « Soyons woke un peu plus chaque jour » et pour l’autre partie ce serait plutôt « Les Républicains sont devenus populistes, ils sont méprisables, ils nous font honte ».
  • Le pays est traditionnellement violent et armé. De plus, les milices foisonnent et les Gardes Nationales d’État peuvent être appelées par les Gouverneurs, (Républicains ou Démocrates)
  • Près de la moitié des électeurs ne font plus confiance à l’Etat fédéral pour préserver la démocratie, ou ce qu’ils pensent être la démocratie.
  • Trump est en embuscade.
  • Tous ceux qui, dans le parti Républicain, se sont opposés à lui, l’ont payé cher.
  • Les résultats de Biden sur l’économie, la pandémie, la politique étrangère ne sont pas terribles-terribles. Son âge avancé, sa démarche hésitante, sa lassitude apparente et ses discours en demi-teinte sont loin de soulever les foules, comme le ferait la moindre faute de syntaxe de Trump.
  • Il y a de bonnes chances pour que les Démocrates perdent le contrôle du Sénat et de la Chambre aux prochaines élections midterm en novembre prochain.

A partir de là, il n’y aura plus qu’une manière d’empêcher Trump de redevenir Président,  et ce sera de le faire condamner par la justice pour n’importe lequel de ses actes répréhensibles, le rendant ainsi inéligible. Mais avec un Congrès Trumpien, est-ce que ce sera encore possible ? Pas sûr du tout !

Alors, ça urge !

Post Scriptum :
Au moment où j’écris ces lignes, le 6 janvier vers 16 heures, Biden vient d’achever son discours de « commémoration » du 6 janvier de l’année dernière.
Pour illustrer ce que j’ai écrit plus haut,  je vous en donne quelques extraits (traduction du JdC) :

« Pour l’a première fois de notre histoire, un Président n’a pas juste perdu une élection ; il a essayé d’empêcher la transfert pacifique du pouvoir tandis qu’une foule violente atteignait le Capitol. »

« Parce que son ego blessé compte plus pour lui que notre démocratie ou notre Constitution, il ne peut accepter la défaite. »

« Un ancien Président des Etats Unis d’Amérique a créé et répandu un tissu de mensonges sur l’élection de 2020. Il l’a fait parce qu’il attribue plus de valeur au pouvoir qu’aux principes, parce qu’il considère que son propre intérêt est plus important que l’intérêt de son pays. »

« Allons nous être une nation qui accepte la violence politique en tant que norme ? »

« Je ne laisserai personne placer un poignard sous la gorge de notre démocratie »

Il a raison, bien sûr. Mais quand le chef d’état d’une démocratie dit cela de ses adversaires politiques et de leur leader, et qu’il le dit à juste titre,  c’est que ce pays est mal parti.  Et on accuse Macron d’y aller trop fort avec les Anti-Vax ?  

Bientôt publié
8 Jan, 16:47 Rendez-vous à cinq heures : mais que dit donc la Presse ?
9 Jan, 07:47 Tableau 378
9 Jan, 16:47 Rendez-vous à cinq heures : La colère de Lorenzo
10 Jan, 07:47 AVENTURE EN AFRIQUE (7)

Dernière heure : Pour Facebook, votre vie privée ne vaut pas un clou

Dernière heure : Pour Facebook, votre vie privée ne vaut pas un clou.
Mardi 8 janvier

Cet article du New York Times est un peu long, je le reconnais. Je l’ai néanmoins traduit car il me parait plein d’enseignements pour les utilisateurs innocents de Facebook, qui ne veulent toujours pas voir les perversités et hypocrisies du fournisseur principal de cette drogue du XIXème siècle : les réseaux sociaux.

Il intéressera peut-être aussi les professionnels du droit qui voudront bien excuser les maladresses juridiques que j’ai pu laisser passer lors de ma traduction.

Mon faible vernis juridique me conduit à penser que la situation française ne doit pas être différente, dans la mesure où j’ai toujours compris qu’un préjudice inchiffrable n’en était pas un.

***

On devrait pouvoir trainer Facebook en justice
Une violation de la vie privée est un préjudice véritable.
Neem Singh Guliani – Avocate
New York Times – 6 janvier 2019

Après la révélation par le New York Times le mois dernier que Facebook a continué à partager les informations personnelles de millions de consommateurs avec des Sociétés telles que Netflix, Yahoo, Spotify et Google — en dépit de ses déclarations contraires devant le Congrès — beaucoup de gens ont Continuer la lecture de Dernière heure : Pour Facebook, votre vie privée ne vaut pas un clou

Dernière heure : Facebook plonge

Dernière heure : Facebook plonge
Vendredi 27 juillet

Fatigué de n’entendre parler que des suites du fait divers Benalla sur BFM, LCI et FR3 Picardie, je passe sur CNN et j’y apprends qu’hier, Facebook a perdu plus de 119 Milliards de dollars de capitalisation en une seule journée. Cette perte ne représente que 19% de sa valeur boursière, mais tout de même ! Selon le Directeur Financier de Fb, ce serait la conséquence de la « vague de mauvaise presse, de colère des abonnés et de règles de sécurité imposées après le scandale Cambridge Analytica. »

Il y a quelques mois seulement, une telle perte m’aurait laissé indifférent car je ne possède pas d’action Fb et je me moque du sort du collégien à la tête la quatrième fortune du monde. Mais aujourd’hui, je suis heureux de constater que mon action a eu une influence sur la société à qui nous devons tant de bienfaits, dont notamment l’élection du roi Ubu à à la Présidence des États-Unis.

Mon action ? Rappelez-vous : la suppression de mon compte Facebook et toute la publicité que j’en ai fait. Ça a fini par faire de l’effet.

J’en suis tout fier.

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LES DERNIERS JOURS DE FACEBOOK
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La vraie raison de mon départ, c’est pour aujourd’hui. Mon départ aussi, d’ailleurs.

Oui, parce que dès ce soir, je m’en irai de Facebook, avec mon journal sous le bras, mon JOURNAL DES COUTHEILLAS. (Vous ai-je déjà dit que vous pourrez toujours le retrouver sur le site leblogdescoutheillas ?)

Si je m’en vais, c’est à cause du Président des Etats-Unis, et un peu aussi à cause du Brexit.

On sait aujourd’hui que ce ne sont pas les données de 50 millions d’abonnés qui ont été détournées, mais de 87 millions. On sait que ces détournements ont été effectués en 2014 et 2015 par Cambridge Analytica, société britannique engagée par Paul Manafort, alors directeur de la campagne présidentielle 2016 de Donald Trump, aujourd’hui objet de poursuites judiciaires sur 12 chefs d’inculpation (sans relation pour l’instant avec cette campagne).

On sait que ces données ont permis d’influencer les électeurs US et UK en leur disant, en des termes adaptés à leur personnalité : « ne votez pas pour Hillary » ou « votez pour le Brexit« . Compte tenu de la faiblesse des écarts dans les deux scrutins, on peut très raisonnablement penser que sans Cambridge Analytica, donc sans Facebook, les résultats auraient été inversés. Nous devons donc à Facebook l’actuelle présidence ubuesque et dangereuse des USA et la couteuse et pénible sortie de l’UK de l’Europe.

On sait que Mark Zuckerberg vient de déclarer devant une centaine de journalistes qu’il était désolé, que sa société n’avait pas prêté une attention suffisante à la sécurité, qu’il allait remédier à tout ça. Mais il a dit aussi qu’il demeurait l’homme le plus qualifié pour diriger Facebook.

On ne saura pas ce que le Parlement britannique pense de tout ça, parce que Zuckerberg a choisi de ne pas se rendre à son invitation. Mais on saura bientôt ce que le Congrès US en pense, car c’est aujourd’hui que le CEO de Facebook est auditionné.

Quoiqu’il puisse se passer tout à l’heure à Washington DC, ma décision est prise : je m’en vais.

A demain sur le JOURNAL DES COUTHEILLAS.

On va enfin pouvoir parler d’autres choses. De la rue de Rennes, par exemple.

CAR DEMAIN, CE SERA L’AVANT-DERNIER ÉPISODE

COMPTE A REBOURS : — 1

LES DERNIERS JOURS DE FACEBOOK
COMPTE A REBOURS : — 1

Depuis peu, le bruit court que je vais me retirer de Facebook, emportant avec moi le JOURNAL DES COUTHEILLAS qui donc ne paraitra plus QUE sur son site. Eh bien, c’est exact : de Facebook, je me retirerai demain. Mais pourquoi donc ? vous demandez-vous.

Moi qui ne peux plus aller dans la salle de bain sans emporter mon iPad, descendre à la cave sans emporter mon iPhone, m’installer à la terrasse d’un café sans allumer mon MacBook, serait-ce pour me déconnecter ? Probablement pas, parce que, finalement, Facebook occupait peu de mes heures connectées.

Serait-ce pour éviter de recevoir des messages politiques contraires à mes idées ? Je ne crois pas, parce que, à l’examen du passé, je n’en recevais que très peu, ou alors d’acceptables. En effet, Facebook est fait de telle sorte que l’on ne reçoit pratiquement que des messages qui proviennent de ses « amis« , de gens qui pensent plus ou moins comme soi, ce qui ne fait que conforter les opinions que l’on a déjà. Cette caractéristique inévitable des réseaux sociaux, c’est Barak Obama qui en a le mieux parlé.

Serait-ce par déception de n’avoir, par mes petits messages, mes partages, mes likes, convaincu personne ? Absolument pas, car s’il y a une chose dont je me suis convaincu, c’est qu’on ne convainc jamais personne, et ça c’est Francis Bacon, pas celui du XXème siècle, celui du XVIème,  qui en a le mieux parlé.

Serait-ce pour ne plus avoir la tentation de lire ces commentaires stupides, vindicatifs, puérils, paranoïaques et complotistes, bourrés de préjugés et de fautes d’orthographe, ou de regarder une succession d’accidents de voiture en Russie, ou de crétins décérébrés faire du surf sur de la lave en fusion, ou d’éléphants en colère s’asseoir sur des voitures, ou d’abrutis confus abattre des arbres sur leurs maisons, de mariés éméchés s’effondrer dans leurs pièces montées… ? Vraisemblablement, mais pas seulement.

La vraie raison de mon départ, vous la connaitrez demain.

COMPTE A REBOURS : — 2

LES DERNIERS JOURS DE FACEBOOK
COMPTE A REBOURS : — 2

Il y a quelques jours, vous avez appris l’effarante nouvelle : mes adieux à Zuckerberg et la disparition du JOURNAL DES COUTHEILLAS des écrans de Facebook. Mais depuis que vous avez pris vos précautions pour assurer la continuité du service en vous abonnant, ça va mieux. Ça va mieux, mais quand même, je sens que chez vous, un trouble subsiste. Quelle mouche a-t-elle piqué cet amateur de lettres et de bistrots, cet amoureux de l’Amérique, de la Technologie et du jardin du Luxembourg ? vous interrogez-vous le soir. Mais pourquoi veut-il quitter, comme ça, brutalement et sans retour annoncé, cet univers convivial de la communication, de l’amitié, de la laïkisation et du partage que nous offre le monde merveilleux des réseaux sociaux ?

Eh bien, je vous le dirai sans doute demain.

Mais rappelez-vous : la fin approche. Plus que 2 jours !

COMPTE A REBOURS : — 3

LES DERNIERS JOURS DE FACEBOOK
COMPTE A REBOURS : — 3

3 jours ! Vous avez encore 3 jours pour vous faire à l’idée que le JOURNAL DES COUTHEILLAS ne paraitra plus sur Facebook. C’est dur, je sais. Mais dites-vous que vous en avez autant pour préparer la parade et vous habituer à aller chaque matin à partir de 7h45 directement sur le site du JOURNAL DES COUTHEILLAS. Vous pourriez mettre le site en favori, c’est pratique ; vous pourriez même vous abonner, c’est encore mieux.

 

ET DEMAIN, PARIS SERA TOUJOURS PARIS : UN DÉCOR 

(SAUF SI HIDALGO PERSÉVÈRE)

COMPTE A REBOURS : — 4

LES DERNIERS JOURS DE FACEBOOK
COMPTE A REBOURS : — 4

Bon, d’accord, dans 4 jours, plus de Facebook ni pour moi, ni pour le JOURNAL DES COUTHEILLAS.

Mais, rassurez-vous, vous pourrez continuer à voir tout ça et bien plus en allant directement sur le site du JOURNAL DES COUTHEILLAS. Vous pourrez y commenter tout ce que vous voudrez. Par sécurité, pour assurer la continuité du service, vous devriez même vous abonner.

C’est recommandé, c’est gratuit et ça n’engage à rien.

Avant de suivre mon courageux exemple et de vous désabonner vous-même de Facebook, avant que ce réseau social ne s’effondre sur lui-même, vous pourriez même profiter de ses ultimes instants pour recommander le JOURNAL DES COUTHEILLAS aux derniers adeptes.

4 jours, plus que 4 jours…

COMPTE A REBOURS : — 5

LES DERNIERS JOURS DE FACEBOOK 
COMPTE A REBOURS : — 5

Je viens de me jurer que, dans 5 jours au plus, j’aurai fermé mon compte Facebook.

J’effacerai celles de mes données personnelles que Mark Zuckerberg veut bien admettre avoir conservées.

Je ne saurai plus rien de vos chiens, de vos chats ni de vos achats. Je resterai dans l’ignorance de ce que vous mangez. Je ne saurai même plus où vous êtes ni avec qui vous êtes. C’est à peine si je me souviendrai de vos anniversaires.

Dans moins d’une semaine, vous pourrez liker, poker, partager tant que vous voudrez, je n’en saurai rien.

Il en sera de même pour vous. Facebook ne vous dira plus ce que je pense d’Ubu Roi à la Maison Blanche ou de Notre-Drame de Paris à l’Hôtel de Ville. Mes avis sur Modiano, Vialatte ou Spielberg vous resteront cachés. Plus de jolies photos des belles boutiques de Paris, plus de tableaux de Sébastien. Pas davantage de citations cinglantes ni de morceaux bien choisis. Plus de souvenirs d’Afrique, d’Amérique ni d’ailleurs. Fini les variations sur Marcel Proust, les pastiches de la Série Noire ou de la tragédie grecque. Fini tout ça !

Ça fout un choc, non ?