Trinity Church cemetary

Cimetière de Trinity Church, 75 Broadway, New York

Here lies the body of Mr.WILLIAM BRADFORD
Printer who departed this Life May 23
1752 aged 92 years : He was born in
Leicestershire, in Old Elgland, in 1660
and came over to America in 1682 before
The City of Philadelphia was laid out : He
was Printer to this Government for upwards
of 50 years and being quite worn out
with Old age and labour, he left this
mortal State in the lively Hopes of a
blessed Immortality.
Reader, reflect how soon you’ll quit this Stage
You’ll find but few atain to such an Age
Life’s full of Pain. Lo her’s a Place of Rest.
Prepare to meet your GOD then you are blessed.
Here also lies the Body of Elizabeth Wife to
the said William Bradford who departed
this life July 8 1731 aged 68 years

Ici repose le corps de M.WILLIAM BRADFORD
Imprimeur qui a quitté cette vie le 23 Mai
1752 à l’âge de 92 ans : Il était né dans
le Leicestershire, en Vieille Angleterre, en 1660
et passé en Amérique en 1682 avant
que la Cité de Philadelphie soit fondée : Il
fut Imprimeur pour ce Gouvernement pendant plus
de 50 ans et étant tout à fait épuisé
par le grand Age et le travail, il a quitté cet
Etat mortel dans l’Espérance vivante d’une
Immortalité bénie.
Lecteur, pense que bientôt tu quitteras cet Etat
Tu trouveras que peu atteignent cet Age
La Vie est remplie de douleur. Regarde, voici un Endroit de Repos
Prépare-toi à rencontrer ton DIEU et tu seras béni.
Ici repose aussi le Corps d’Elizabeth Epouse
dudit William Bradford qui quitta
cette vie le 8 Juillet 1731 à l’âge de 68 Ans.

ET DEMAIN, LA FABLE, UN GENRE OUBLIÉ 

10 réflexions sur « Trinity Church cemetary »

  1. Une saga peut effectivement apprendre beaucoup. Par exemple, je recommande vivement le roman de Mitchener (un spécialiste de la saga historique dans les années 1970) « Chesapeake » qui retrace les histoires de familles implantées autour de cette baie depuis leur arrivée à la fin du 16ème siècle jusqu’à l’époque du roman. Se lit comme un roman policier. Passionnant du début à la fin, et puis ça donne envie d’aller se promener par là, les intérêts ne manquent pas, de Yorktown au sud (première implantation des anglais, histoire d’amour de la l’indienne Pocahontas avec l’anglais John Smith, essor extraordinaire des plantations de tabac, bataille décisive de l’indépendance dont j’ai parlé récemment), jusqu’à Annapolis au nord (première capitale du Congrès des 13 états
    rebelles depuis 1776 en lutte pour leur indépendance et où se retrouvent les Benjamin Franklin, les Thomas Jefferson, George Washington, Madison, Adams, etc.).

  2. Bien d’accord avistodenas. La généalogie est passionnante si on s’intéresse à l’Histoire et pas qu’à ses origines personnelles sinon ça n’a pas plus d’interêt que faire un puzzle. Il tombe parfois des branches des feuilles mortes qui vous émeuvent, ou des pommes qui vous assomment qui vous font crier eurêka! J’ai entrepris la généalogie de ma chère moitié originaire des États-Unis d’Amérique, et plus particulièrement de l’état de l’Illinois – entreprise qu’elle regardait avec, disons, circonspection – car elle est à elle seule une incarnation du “melting pot” americain avec des ancêtres venus des quatre coins de l’Europe, chacun avec des histoires individuelles intéressantes, voire passionnantes, et chargés de l’Histoire des pays dont ils étaient partis. Cette recherche me fait mieux comprendre ce qui se passe de nos jours aux E-U.

  3. En effet, Paddy, ainsi l’histoire se boucle sur elle-même.
    La généalogie est une histoire sans fin dès que l’on commence à se suspendre aux branches. Qui d’ailleurs nous ramènerait auxdites branches dont nous sommes tous tombés.

  4. C’est fou ce que l’on peut apprendre ou réagir devant l’épitaphe d’une vieille pierre tombale, surtout aux Etats-Unis où les plus anciennes comme celle de William Bradford disent souvent beaucoup de chose sur le défunt qui repose au-dessous. J’ai eu l’occasion de fréquenter quelques cimetières américains dans le cadre d’études généalogiques portant justement sur les périodes 18ème -19ème. J’ai donc moi aussi quelques commentaires à ajouter. William BRADFORD était donc imprimeur à New York. On sait bien que Benjamin Franklin (1706 à Boston – 1790 à Philadelphie) , esprit créatif, imprimeur lui-même, célèbre pour ses travaux en physique (inventeur du paratonnerre entre autres choses pratiques), l’un des pères fondateurs des Etats-Unis d’Amerique (1787), co-rédacteur avec Thomas Jefferson de la déclaration d’independance (1776), ambassadeur à Paris (1776-1785) pour convaincre le Royaume de France d’entrer en guerre avec l’Angleterre ce qu’il réussira à obtenir avec les conséquences que l’on connaît: envoi d’un contingent commandé par Rochambeau, de la marine avec De Grasse, les batailles victorieuses de la Chesapeake et de Yorktown qui décideront de l’indépendance, mais aussi avec quelques conséquences désastreuses sur les finances du Royaume et les prémices de la révolution. Alors, quel rapport avec la tombe de William Bradford? Son père envoya le jeune Benjamin comme apprenti chez son fils aîné imprimeur installé à New York, un devis esprit borné avec lequel Benjamin se brouilla et trouva refuge chez un autre imprimeur qui le prit en affection: William Bradford. Voilà! Celui-ci recommenda Benjamin à son propre fils installé à Philadelphie et c’est là que Benjamin terminera son apprentissage et deviendra imprimeur lui-même. On peut encore visiter son imprimerie à Philadelphie. Un dernier commentaire à propos de l’épouse mentionnée sur l’epithaphe de William Bradford. Il était courant qu’un homme se marie plusieurs fois (taux de mortalité des femmes élevé et nécessité d’assurer une descendance importante) et généralement seul le nom de la dernière épouse était mentionné. C’est justement un problème en généalogie quand une pierre tombale est la seule source d’information disponible.

  5. Guy Frémont a écrit : » Il manque encore la servante, le cocher et le chien, mais il n’y avait plus de place sur la stèle ».

    Pince sans rire, va …!

  6. Il manque encore la servante, le cocher et le chien, mais il n’y avait plus de place sur la stèle.
    J’espère que ce Monsieur était meilleur dans ses mises en page sur papier.
    L’absence d’informatique n’est pas une excuse. Au contraire, on prenait plus de temps pour réfléchir, donc moins de dérapages de tout genre.

  7. Effectivement, dans l’épitaphe, le côté accessoire de Madame est frappant. Disons que c’est parce qu’elle avait vécu 24 ans de moins et que, donc, il y avait moins à raconter. On peut le dire, mais sans y croire.

  8. Bien vu, Avistodenas!
    Le raccourci que je trouve saisissant, toutefois, est celui consacré à Elizabeth, femme de l’imprimeur, dont on n’apprend rien sinon le prénom et l’âge au moment de la mort. Comparé à l’épitaphe du mari…
    Il y a également des épitaphes anciennes fort émouvantes à Yorktown, lieu de la célèbre bataille qui changea le cours de la Guerre d’Indépendance des Etats-Unis naissants.

  9. Impressionnante image de l’épitaphe d’un imprimeur mort en 1752, et en arrière-plan d’un passant au téléphone visé à l’oreille. Mort de l’écrit et communication par satellite en un raccourci saisissant.

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