Le brutaliste, la baudruche et le certain universel

The brutalist

Heureusement que je ne fais plus de Critique aisée, sans ça j’aurais été obligé d’écrire sur Le Brutaliste, le film multi-récompensé, et de vous dire que je l’avais trouvé plutôt long, plutôt glauque et plutôt ennuyeux.  Bon… je n’y allais pas pour m’amuser, ni pour voir un feel good movie, mais je m’attendais à quelque chose de plus orienté sur l’architecture, sujet plus que rare au cinéma. Brutaliste, je ne connaissais pas le mot ; c’est le film qui m’a appris et le mot et sa signification. Il eut été intéressant d’exposer, à travers la biographie de cet architecte fictif, les principes de cette architecture, ses difficultés à être acceptée, ses réalisations, etc… Mais, on ne nous montre finalement que le caractère impossible de l’architecte-artiste à travers le jeu monotone d’Adrian Brody. Bon, me voilà reparti à faire de la Critique aisée. Il faut donc que j’arrête là, car il faut bien que je garde du temps pour m’occuper du Président des États Unis.

Gonflé, le mec !

Depuis qu’il a pu faire ses preuves lors de ses diverses fonctions ministérielles, j’ai toujours considéré Dominique de Villepin comme une arrogante baudruche, c’est à dire un volume artificiellement gonflé et plein de lui-même, c’est à dire de vent.
Cet homme a eu la chance d’être né dans la haute bourgeoisie, d’avoir une belle gueule, une silhouette avantageuse, et grâce à cela d’avoir impressionné l’homme du peuple qu’était Chirac, ce qui lui a valu d’avoir à prononcer un beau discours devant les Nations Unies.
J’avais trouvé Villepin très bien décrit dans l’excellent film de Tavernier « Quai d’Orsay » dans lequel il était parfaitement incarné par Thierry Lhermitte. Vanité, superficialité, égotisme, flamboyance, vide sidéral… Lhermitte ajoutait à cela un côté sympathique dont je ne suis pas certain qu’il existe chez Villepin.
Et voilà notre Jacques Lang de la diplomatie qui fait un come back forcené  dans la sphère politique, armé, habillé et propulsé par Mediapart tandis que LFI et Wikipedia le couvrent d’éloges.
Le problème, c’est qu’il entend se présenter aux élections présidentielles. Et qu’il avait hier 55% d’opinions favorables en général, et 58 % chez les sympathisants de LFI. C’est bien normal depuis qu’il en porte les thèses.
En plus, Alain Soral prédit : « Si les Russes me demandaient qui soutenir aujourd’hui, je leur dirais Villepin. S’il se présente, il sera élu »
C’est Mélenchon qui va pas être content !

Le certain universel

Lundi matin, sur Radio Classique, passait Luc Ferry . Comme à son habitude insupportable de volubilité, de certitudes et d’affichage d’amitiés haut placées,  il a attribué la responsabilité du clash du bureau ovale à V.Zelensky. Selon L.F., V.Z. aurait dû dire à Trump « Maintenant, laissez-moi parler (sic)» avant de s’adresser directement aux Américains et leur dire « Vous les Américains Républicains qui êtes des libéraux, qui êtes des démocrates, est-ce que vous trouvez normal de laisser un dictateur qui assassine ses opposants, qui enfreint le droit international, qui envahit un pays souverain, vous trouvez ça normal de le laisser faire ? (sic) Si Zelenski avait dit ça au lieu de faire des petites blagues (sic), la moitié des Républicains l’auraient écouté et Trump eut été  en difficulté (sic final). »

C’est à croire que L.F. n’a pas vu la séquence en entier, car c’est exactement ce que V.Z. a tenté de faire. Mais Trump et Vance, l’ignoble Vance, ont sans arrêt couvert sa voix et l’ont, à proprement parler, empêché de s’exprimer. Comment imaginer que V.Z. aurait pu interrompre la logorrhée trumpienne et les attaques vanciennes, s’adresser aux Américains par dessus les têtes du POTUS et du VicePOTUS pour leur asséner des vérités que les Républicains refusent d’entendre depuis l’élection de l’Agent Russe ?
Mais, Luc l’a dit, il n’a aucune sympathie pour Zelenski. Cela s’est senti dès le début de la guerre quand L.F. soutenait les thèses selon lesquelles l’Ukraine avait toujours fait partie de la Russie et que les causes de l’invasion résidaient dans l’attitude de l’Europe à l’égard de Poutine. Alors comme ça Zelensky n’est pas sympathique à L.F. ? Pourquoi ? On ne sait pas. Peut-être a-t-il commis la faute de résister. En tout cas, V.Z. n’étant pas sympathique à L.F., il est donc fautif de tout et du reste.

L.F. parle tellement abondamment et tellement vite qu’il n’entend plus ce qu’il dit. Pour lui, la fluidité et la rapidité de la diction et la correction grammaticale des phrases suffisent à démontrer que son raisonnement est bon. Comme de tout et du reste, il en est certain. 

A propos de bottes, j’aime bien cette citation de Lucien Jerphagnon : « Les gens qui ont des certitudes sont sûrs de se coucher le soir aussi cons qu’ils se sont levés le matin. »

2 réflexions sur « Le brutaliste, la baudruche et le certain universel »

  1. Que Villepin veuille se présenter aux Présidentielles, est-ce que c’est plus grave ou moins grave que les candidatures annoncées de Cyril Hanouna et de Michel-Edouard Leclerc ?
    Est-ce plus grave ou moins grave que le fait que Cnews soit devenu la première chaîne d’information française ?

  2. Ça va fort ce matin! C’est le cha-cha-cha des thons que chantait Carlos.

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