Le bénéfice du doute ? 

Depuis l’arrivée au pouvoir suprême et total de Donald Trump, je m’étonne de rencontrer encore autant de personnes qui disent en substance : « Trump ? Faut voir… Il faut lui laisser sa chance… tout de son premier mandat n’a pas été si mauvais…il a fait de bonnes choses… il a de bonnes idées…  il faut lui accorder le bénéfice du doute… »

Le bénéfice du doute ? 

Absorber le Canada…
c’est tellement proche et puis il n’y pas grand monde. 

Devenir propriétaire de la bande de Gaza…
pour en faire la Riviera du moyen-orient.

Revenir aux pailles en plastique…
parce que celles qui sont en papier se cassent et explosent.

Expulser les Haïtiens de Springfield…
parce qu’ils mangent les caniches des Américains de souche.

Prendre le canal de Panama…
parce que le péage est trop cher.

Enquêter sur les enquêteurs qui ont enquêté sur les évènements du 6 janvier…
nécessairement corrompus et de mauvaise foi.

Acheter le Groenland…
de toute façon, y a presque personne dessus.

Abroger les lois anti-corruption…
ce sera tellement meilleur pour les affaires.

Nommer un décérébré à la Santé…
parce qu’il a fait voter comme il fallait.

Nommer une pro-Poutine à la tête du Renseignement…
parce qu’il faut bien remercier les Russes.

Supprimer les pistes cyclables à New York…
parce que ça ralentit le traffic.

Envoyer les Palestiniens en Jordanie…
pour la transformer en Palestine dans les trois ans à venir.

Se faire nommer président du Kennedy Center …
ben, il est président, quoi !

Abandonner les charges de corruption contre le le maire de New York…
parce qu’il a promis de s’inscrire chez les Républicains. 

Pardonner aux émeutiers du 6 janvier…
parce qu’ils n’ont fait que ce qu’on leur avait demandé de faire.

Remettre les clés de l’Ukraine à Poutine…
le pauvre, il s’est donné tant de mal. 

Le bénéfice du doute ? Vraiment ?

Ceci n’est qu’un bref rappel de quelques décisions prises depuis son avènement par la Brute au Front de Taureau, dont on voit au moins qu’il ne juge pas indigne de s’occuper même des pailles — mais c’est sans doute seulement pour plaire à ses amis pétroliers. Je les ai citées de mémoire, et j’en ai certainement oublié pas mal. Mais il suffit d’écouter ou de lire les nouvelles des USA chaque matin pour avoir notre lot de nouvelles stupidités, malhonnêtetés ou forfaitures annoncées ou accomplies par l’Autocrate Orange devant un Sénat de zombies approbateurs. 

Alors, oui, si vous pensez vraiment qu’il faut laisser le bénéfice du doute à Donald Soprano, il n’y a plus qu’à monter s’asseoir en haut d’une colonne dorique au milieu du désert et à tirer l’échelle. 

5 réflexions sur « Le bénéfice du doute ?  »

  1. Les événements s’accélèrent et se précisent. Les nervis de Ducky, Vance le VP, Hegseth le secrétaire à la défense, sont en Europe venus pour nous donner des leçons. Bien sûr, comme leur boss, ils n’ont aucune connaissance de l’histoire européenne, de ses tares passées qui resurgent aujourd’hui, du nazisme, du fascisme, du franquisme, du stalinisme, qu’ils considèrent comme de simples mouvements d’opinions libres de s’exprimer. Peu importe la part des vérités à l’américaine dans leurs propos, vérités toujours alternatives, ils sont lamentables et se retournerons contre leur sacro-sainte déesse maga qui les obnubile, et enfin de compte contre l’Ameérique elle-même.

  2. Les événements s’accélèrent. Ed et moi en parlions ce soir. Lui m’a rappelé un autre événement de triste mémoire qui date de 1940: la ligne de démarcation entre la possession Nazi et la France. Trump et Poutine semblent tombés d’accord sur ce que serait une ligne de démarcation entre l’Europe et l’empire russe, comme à Yalta.

  3. Rappelez-vous les accords de Munich en 1938 et ceux de Yalta en 1945. Après Munich (les EU n’étaient pas présents dans cet accord de dupes) Winston Churchill prononça cette parole prémonitoire: « vous avez sacrifiez l’honneur pour la paix, vous allez perdre l’honneur et la paix ». À méditer! À Yalta, un président Roosevelt mourant et impatient d’en finir avec la guerre, naïf et pauvre joueur d’échec en comparaison de Staline, n’écoutant pas Churchill, a commis l’irréparable et ça continue. J’aurais pu aussi évoquer le traité Franco-russe de Tilsit entre Napoléon et le Tzar russe. Comment peut-on faire confiance à un Tzar?

  4. Jamais de la vie! Pas de doutes! Trump ET ses acolytes sont une espèce génétique nuisible pour le monde, difficile à éradiquer, corps et âme soumise à son chef de file qui pour son malheur est de la famille des volatiles et plus particulièrement des canards, ducks en anglais, donc potentiellement condamnée à être atteinte par le virus incurable de la grippe aviaire (avian influenza). Donald n’y échappera pas, poor Ducky!
    PS: dans l’histoire des EU, Ducky n’est pas le premier canard à avoir emmerdé le monde. À un échelon moindre, bien qu’il failli accéder au pouvoir suprême mais n’accéda qu’au titre de secrétaire d’état à la defense, sous la présidence de George Bush le second, fut Donald Rumsfeld, un méchant c.. lui aussi. Ce sont là les délires de l’histoire des EUA. L’élément de l’ADN responsable de la perversité des deux Donald susnommés doit être le D. Heureusement, Ronald Reagan, avec l’élément R à la place du D dans son ADN, merci à ses parents, échappa de peu à cette perversité, et le reste du monde avec lui. Mes amis, prions pour que Avian Influenza fasse son chemin rapidement jusqu’au poulailler blanc.

  5. L’article « Le bénéfice du doute ? »a été écrit et programmé avant les déclarations faites par Donald Trump sur la conversation qu’il a eue hier avec V. Poutine sur le règlement de la crise ukrainienne.
    Atterré, mais pas vraiment surpris, je n’ai eu ni le temps ni le courage de mettre cet article à jour.
    J’ajouterai seulement ce matin que l’Autocrate au Front de Taureau, le génie de la négociation musclée a montré toute la subtilité de son art du deal en cédant à la Russie l’essentiel de ce qu’elle veut avant même l’ouverture des pourparlers. Il fallait voir hier soir à la télévision les responsables et journalistes russes se réjouir et se moquer de Trump. « Nous voulions détruire l’Europe et l’OTAN, disaient-ils en s’esclaffant, et Trump le fait à notre place ! » Ceux-là ont désormais jugé, si ce n’était déjà fait, la valeur de leur adversaire (adversaire ? Vraiment ? ). V. P. est fou de joie. En moins de deux heures de conversation, Donald Trump vient de lui donner une bonne partie de l’Ukraine, de remettre entre ses mains le sort de Zelinsky et de lui signifier que l’Alliance Atlantique était morte.
    Alors ? Le bénéfice du doute ? Vraiment ?

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