Ici et là

Ukraine : J 269

Si l’invasion de l’Ukraine par la Grande et Sainte Russie a bien déclenché de la part des gouvernements occidentaux une série d’actions fortes et déterminantes pour la suite du conflit, les peuples en tant que tels n’ont pas davantage bougé que des veaux à l’engrais quand un TGV passe en limite de leur pâture. 

Depuis Février dernier, il y a eu des dizaines de milliers de morts chez les Ukrainiens, davantage encore chez les Russes. Chaque semaine, chaque ville, chaque village libéré par l’armée ukrainienne révèle les exactions commises spontanément ou sur ordre par les soldats russes. Depuis quelques jours, les villes d’Ukraine, privées d’électricité, commencent à souffrir du froid et tout le monde s’accorde pour dire que cela ne fait que commencer. 

Et chez nous, l’autre soir, un chroniqueur s’indignait sur LCI qu’à notre époque, la France puisse être menacée de délestages et de coupures électriques pour le mois de janvier qui vient. « Comment ! , disait-il. Comment se fait-il que les gouvernements n’aient pas prévu cette situation ? » « C’est vrai ça ! se disent les Français unis derrière ce suffisant journaliste (contrairement aux apparences, ce n’était pas Apathie)  ! Comment et pourquoi la France n’est-elle pas équipée d’un réseau électrique qui puisse supporter sans jamais faiblir une guerre chaude aux frontières de l’Europe, une grève des agents de maintenance des centrales nucléaires, une décision des écologistes allemands de fermer du jour au lendemain toutes les centrales nucléaires de leur pays, une décision des écologistes français d’en fermer la moitié ? N’est-ce pas ridicule et même scandaleux qu’au 21ème siècle, on puisse seulement envisager de demander aux Français de mettre un couvercle sur leur casserole d’eau bouillante, d’enfiler un pull, d’éteindre la télévision du salon et lumière des toilettes quand ils n’y sont pas ? « 

Là-bas, les morts, les blessés, les tortures, les déportations, les alertes, le froid…

Ici, l’indignation contre le prix de l’essence, la colère contre la corrida, les débats sur une gifle conjugale et le dénigrement d’Anne Hidalgo… 

 

11 réflexions sur « Ici et là »

  1. Je reprends ma phrase:

    « Un point intéressant, c’est que l’élévation ou l’abaissement du CO2 suivent les courbes de température, comme si le CO2 était la conséquence, pas la cause.  »

    Quand on se refroidira, le CO2 continuera d’augmenter pendant un certain temps.

  2. Merci à tous les deux surtout que vous avez corrigé mon lapsus, car c’est bien la courbe du CO2 qui « suit  » celle de la température.

    Pas de bisinesse possible avec la vapeur d’eau alors on charge ce pauvre CO2, un gaz de la vie, utile en bonbonnes dans les serres pour y faire pousser nos légumes.
    Jusqu’au fanatisme…

    Autre chose :
    Vive le réchauffement car on devrait pouvoir passer à 22°C à la maison cet hiver s’il persiste.

  3. Maintenant je comprends pourquoi le vulgum pecus n’y comprends rien et s’insurge contre les élites et leurs arguments censés résoudre les problèmes dont il ne se sent pas responsable.

  4. En figure 5, c’est 280 ppm depuis 11000 ans.
    0,292%, c’est 0,25 % + 420 ppm

    Un point intéressant, c’est que l’élévation ou l’abaissement de température suivent les courbes de température, comme si la température était la conséquence, pas la cause.

    Cela est logique si, comme Milankovitch, on croit aux paramètres oscillatoires astronomiques (il y en a trois, dont l’angle de l’axe de rotation de la terre avec l’écliptique), sur lesquels le CO2 n’a pas prise.
    Alors, d’où vient le CO2, Le dégazage des océans ?
    et (un peu) l’Homme pour encore 1000 ans, le temps d’épuiser charbon, gaz et pétrole ?.

  5. N’ayant pas bien compris ta réponse, je suis allé chercher sur Google la revue Quaternaire et, avec un peu d’obstination, je l’ai trouvée. J’ai même trouvé son numéro 27/3 paru en 2016 ainsi que l’article d’Armaelle Landais.

    Quaternaire est une revue scientifique spécialisée dans la préhistoire et le titre de l’article évoqué est : « Reconstruction du climat et de l’environnement des derniers 800 000 ans à partir des carottes de glace – variabilité orbitale et millénaire »

    L’article est difficile à lire pour quelqu’un comme moi qui n’a fait que les P et C, mais, de certains graphiques, j’ai tiré ce qui suit :
    Taux de CO2 vers -25000 ans : entre 180 et 200 ppm

    Une rapide recherche sur Google confirme le taux actuel de CO2 de 420ppm
    Donc pour le CO2 :
    – avant l’homme : 200
    – actuel : 420
    – dû à l’homme : 420-200 = 220ppm
    – Part due à l’homme dans le total : 220 / 420 = 52%

    (comme je n’ai pas compris ce qu’était ce nombre de 0,292, non explicité, je reste très réservé sur mon calcul.)

    Par ailleurs, le CO2 n’est pas le seul GES anthropique. Que représentaient les autres GES « avant l’homme » ? Et maintenant ?

  6. 1= Le CO2 humain ou « anthropique » est celui produit par combustion par l’homme du charbon et hydrocarbures.
    2- Ma référence est l’article d’Armaëlle Landais paru dans le n° 27/3 en 2016 dans « Quaternaire » (CNRS).
    J’y ajoute le 0,25% de teneur moyenne en vapeur d’eau donné par Wikipedia.
    3- Pour le CO2 humain, c’est 420 ppm actuels moins les 280 ppm « avant l’homme  » mais ce dernier chiffre reste discutable. Disons 140 ppm
    4- 0,014/0,292 = 5% . Mon 10% est sécuritaire.

  7. « Le CO2 humain ne représente que 10% du total des gaz à effet de serre. »
    Sur cette sentence, il serait intéressant de connaitre quelques détails :
    Qu’est-ce que le CO2 humain ?
    Quels sont les autres producteurs de CO2 ?
    Quelle est la part du CO2 dans les GES ?
    Quelle est la source de cette information ?

  8. Dans le royaume de l’absurdie, j’ajouterais la COP27 qui s’indigne du CO2 humain alors que celui-ci ne représente que 10% du total des GES, le non-renouvellement à temps de nos Centrales nucléaires qui faisaient notre fierté, notre soumission conséquente aux panneaux PV, importés de Chine où ils sont fabriqués avec l’énergie du charbon, et aux éoliennes utilisant des Terres Rares importées de Chine où leur extraction est un désastre écolo.
    Pour clore la série, le recueil de misérables naufragés qui, une fois à terre, prennent les jambes à leur cou pour s’enfuir vers un pays voisin, pas pour travailler ici.

  9. À un quelqu’un qui criait :
    « Mort aux cons »
    De Gaulle avait répondu :
    « Vaste programme, Monsieur »

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