À moi, il m’arrive de penser

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À moi, il m’arrive de penser :

— qu’un hématome qu’on se fait au boulot, ça s’appelle un bleu de travail

— que le doute, ce n’est pas de dire que telle affirmation est fausse, c’est envisager qu’elle puisse l’être 

— que sans la mémoire, le mensonge n’existerait pas longtemps

— que l’autodérision, c’est le propre du gentleman, et la dérision, celui du rabougri

— que le sage n’a pas d’ennemi, mais qu’il doit courir vite

— que les trous noirs, c’est troublant

— que si vous grimpez aux rideaux, si vous montez sur vos grands chevaux, ou même tout simplement sur une chaise, ça vous fera faire des économies d’échelle.

— et finalement que de l’indifférence au boffisme il n’y a qu’un pas, du boffisme au jem’enfoutisme, un autre pas, du jem’enfoutisme à l’aquoibonisme, pas davantage, et de l’aquoibonisme à l’abstentionnisme, pareil, et que l’abstentionnisme, on sait où ça mène, et qu’en fait, non, on ne sait pas, mais qu’on s’en fout et qu’en quelque sorte,  ça nous indiffère.

Et à vous ?  Ça vous arrive aussi ?
Je veux dire, de penser ?

14 réflexions sur « À moi, il m’arrive de penser »

  1. Mais très pertinent Philippe, la provocation peut pousser la réflexion et laisser entrevoir des versants pas encore envisager. On ne peut nier que le lecteur voie son interprétation cependant les mots ne lui appartiennent pas et leur puissance exerce tout de même leur effet et éveille des réalités différentes. Seul des Poutine de ce monde dévisage la réalité et ne lui accorde pas notre précarité dans l’univers.

    Je suis peut-être un peu obsessif ;).

  2. Après avoir vu les News dans le monde ce matin, mom cogito du jour sera: « Je pense, donc je proteste ».

  3. Toubib or not toubib, that is the question. Et la réponse est cogito ergo sum.

  4. Tu voulais des aphorismes ? Même des mauvais ? Eh ben, tu vas être servi, parce que moi, monsieur, je pense.

    Vieillir, c’est s’apercevoir de plus en plus loin qu’on a oublié ses clés à la maison
    Pourquoi le charme est-il un mot masculin ? Seules certaines femmes en ont. Et le charme n’a pas d’âge. Je l’ai rencontré chez de vieilles dames de plus de quatre vingt dix ans.
    Juger a posteriori est une malhonnête intellectuelle et condamner a posteriori est un crime moral.
    On n’est pas toujours le fils de son père mais on est toujours le père de son fils
    Quand on vieillit, les femmes ne vous regardent plus. Quand on vieillit encore un peu plus, elles ne vous voient même plus
    Dieu a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », mais il arrive qu’on se déteste soi-même. Alors, pour ne pas contrarier Dieu, l’homme a inventé la psychanalyse.
    En matière de fidélité, courage et lâcheté sont synonymes
    Toi qui es une pointure et pas seulement à la pétanque ,,,
    La critique devrait, en matière de littérature, être une sorte de pédagogie de l’enthousiasme.
    La littérature est la preuve que le vie ne suffit pas
    J’envisage de faire la Route de la Soif avec quelques bons copains
    La lecture est à la fois une forme de dépression et son traitement
    L’écriture est à la fois une forme de délire et son traitement
    « Après toutes ces années d’étude, je suis arrivé à la conclusion que la psychanalyse est effectivement une thérapie efficace, mais seulement pour le psychanalyste.
     »
    Bien vieillir, c’est renoncer à renoncer.
    Passés soixante dix ans, il est difficile d’être serein quand on est médecin
    Ma coiffure, maintenant, c’est une choucroute dégarnie
    Les critiques sont une des nombreuses méthodes qu’affectionnent les imbéciles pour perdre leurs amis.
    L’amitié consiste dans l’oubli de ce que l’on donne et dans le souvenir de ce que l’on reçoit.
    Il ne faut pas cracher sur les jeux de mots : le plus mauvais vont aux meilleurs amis. C’est l’ineffable prix de l’intimité.
    Entre époux, on ne doit pas dire la vérité, entre amis on ne doit pas mentir.
    En ne prêtant pas, on perd des amis, en prêtant on gagne des ennemis.
    L’amour est aveugle, l’amitié ferme les yeux
    La grande différence entre l’amour et l’amitié, c’est qu’il ne peut y avoir d’amitié sans réciprocité.
    Avec le théorème d’incomplétude de Gödel, j’ai (largement) dépassé mon niveau d’incomplétude.
    On ne connaît pas ce qu’on ignore
    Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement
    La devise du psychanalyste est : Interprétation, Suggestion, Conviction. A moins que ce ne soit l’inverse.
    Chez le coiffeur, mon pourboire n’augmente pas car j’ai de moins en moins de cheveux
    L’art consiste à montrer des choses belles mais fausses
    Il n’est pas d’art désinvolte
    Hier on faisait de l’exercice pour être plus performant, aujourd’hui pour ne pas l’être moins
    L’amitié c’est se souvenir de choses qui ne se sont jamais passées et oublier des choses qu se sont passées
    Tous les chenins mènent à Rome et au Juliénas
    L’ami Delon vient nous servir à boire
    Quand une femme enlève ses lunettes, j’ai l’impression qu’elle ouvre son corsage
    Hier quand une femme nous regardait, on se demandait pourquoi on lui plaisait ; aujourd’hui, on se demande pourquoi on lui déplait.

  5. Il y a une théorie de la communication selon laquelle ce n’est pas l’auteur, quoi qu’il en pense, qui donne son sens à une phrase, mais son lecteur. Autrement dit, le sens du message n’est pas dans le message mais dans la façon de lire le message. C’est une théorie soutenue depuis plus d’un demi-siècle par un ami à moi qui fut longtemps un lecteur assidu et critique en même temps qu’un commentateur prolixe et critique du Journal des Coutheillas.
    J’ai souvent combattu cette théorie, mais je dois bien reconnaitre que parfois elle s’impose comme la seule capable d’expliquer certaines réactions.
    C’est ainsi que la fin de mon bref recueil d’aphorismes a été considérée par certain comme vexatoire. Comment, comment ? De quoi, de quoi ? Je me serais posé la question de savoir si mes lecteurs pensaient ?
    S’il est vrai que parfois je me suis demandé ce que certains lecteurs pensaient, jamais je n’ai envisagé qu’ils puissent ne pas penser du tout.
    Ce que cette cauda interrogative, qui ne contenait aucun venenum, voulait provoquer, c’est la communication en commentaire d’une flopée d’aphorismes étranges, absurdes, finauds ou même subtils, mais surtout personnels de mes lecteurs.
    De ce côté-là, on ne peut pas dire que ce fût une réussite.

  6. Il ne faux pas oublier que le regard est à l’envers, c’est à dire de nous vers l’autre. On peut donc s’illusionner de penser que l’autre qui est absent serait inexistant. Le doute terrifiant que l’autre soit là nous rendrait prisonnier de sa présence et ne pas l’envisager deviendrais redoutable que sa présence se manifeste. Donc je pense donc j’essuie serais fautif parce que la manifestation ne peut essuyer du revers que l’autre est inexistant. On a donc un indice que l’absence est une manifestation de l’inexistence supposer, donc de son existence et on peut donc se permettre de croire à son existence mais croire dès le départ à son existence en essuyant du revers la manifestation de son absence deviendrais le cachot de notre existence. Quand on pense on ne s’en sort pas, c’est qu’on a un problème. En faisant quelque chose on s’applique à trouver la solution à condition que les automatismes ne sature pas tous les accès dont on dispose afin de laisser les observations se coordonner sans oublier que l’autre n’est pas nous et cela même si c’est une illusion parce que c’est une absence qui n’existe pas. Comme je le disais on ne s’en sort pas.

    Je pense que oui!

  7. Maintenant que nous nous sommes calmés, Lariégeoise et moi, aurais-tu la gentillesse de nous exposer les raisons de ton interrogation sur notre capacité à nous, les ingénieurs et aussi les roturiers, à penser ? Je te ferais remarquer que ta question est d’une désobligeance vertigineuse dont, à ma connaissance, seule madame Hidalgo était coutumière jusqu’à ce jour. Mais tu quoque, mi fili, je n’en crois pas mes oreilles.
    PS : rassure toi, après des délibérations houleuses, nous avons décidé, à la majorité relative, de ne pas donner notre démission du blog

  8. Oui, quand je fais la vaisselle : je pense, donc j’essuie.

  9. La lecture est à la fois une forme de dépression et son traitement,
    L’écriture est à la fois une forme de délire et son traitement

  10. Enfin tu reparles à l’endroit: aphorismes coutheilliens ce matin , humour et dérision…

  11. Tout ça c’est plein de sagesse, la pensée c’est être et être c’est la vaste question.
    Il m’arrive de penser entre autres choses que je suis un sage convaincu de courir vite, plus vite que tous mes copains, heureusement car si nous rencontrons un tigre affamé au cours d’une promenade …. vous devinez la suite la suite.

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