Photos-souvenir – 14

 Par Lorenzo dell’Acqua

Teddy était le surnom affectueux que ses élèves avaient donné à notre chef de service, le professeur Edouard Housset. Hautain, distant et même cassant, il était un des derniers représentants d’une aristocratie médicale en voie de disparition. Propriétaire d’un vaste domaine en Mayenne, Teddy avait réussi à attirer dans cette province chatoyante son élève Pascal P. qui, à son tour, y attira plus tard son élève Jean-Jacques M. Je ne cois pas que les recettes générées par les rares victoires de leurs poulains sur les hippodromes du département y étaient pour quelque chose. Non, Pascal avait choisi cette région parce qu’elle était située à moins de 300 km de Paris et qu’elle était bien desservie par les TGV au départ de la gare Montparnasse. 

Personnalité : Teddy a un caractère très fort et peut devenir très colérique quand quelque chose ne lui plait pas. Teddy a des valeurs et ne compte pas y déroger. C’est également un acharné du travail. Toutefois, il sait dissocier vie privée et vie professionnelle.

La période qui va de 1400 à 1499 s’appelle en France le quinzième siècle et, en Italie, le Quattrocento ; c’est bien plus joli, bien plus logique et bien plus facile à retenir. La quantité de peintures réalisées dans ce pays à cette époque est inimaginable même si on leur en a chipé quelques-unes, nous les Français, mais aussi de nombreux autres pays. Au Louvre, la Grande Galerie est une quintessence des splendeurs que l’Italie a offertes à l’Humanité.

En italien quattrocento signifie « les années 1400 » ce qui correspond au XVe siècle. L’Italie connaît alors une grande mutation artistique : la première Renaissance. L’Antiquité devient le modèle absolu des artistes et la philosophie humaniste place l’homme au centre du monde. Au symbolisme religieux du Moyen Age se substituent le naturalisme et la rationalisation de l’espace visuel. Un art nouveau s’élabore fondé sur la représentation de la nature, l’étude de la géométrie et de la perspective et l’équilibre des proportions.
C’est à Florence qui se développe le mieux ce mouvement puissant qui associe les arts et les sciences. Après 1450, les expériences florentines se propagent. Les cours princières, en quête de prestige, font appel aux artistes renommés. La diffusion rapide de ces nouveautés s’explique par le climat d’émulation entre les différentes cours italiennes, c’est dans ce climat artistique que s’ouvre la Renaissance proprement dite.

Mon café, ce serait plutôt son café, celui où il se rend tous les matins et parfois aussi l’après midi pour écrire. Quel grand écart entre mon propre malaise dans ces lieux anonymes et son bonheur à lui ! Il ne peut écrire que là et comme sa raison d’être est désormais l’écriture, il en profite. Je connais bien ses préférences mais pas ses motivations. Quel rapport y a-t-il entre le Rostand et la Crêperie ? Aucun, m’a-il répondu, sans développer. Constatation plus troublante encore, chaque fois que je vais le saluer dans un de ses cafés préférés, il n’y est pas. Mais où donc écrit-il ?

Ecrire dans un café : Variante de l’écriture chez soi, le café fait partie des endroits inspirants. Vous vous donnez des airs d’intellectuel quand vous vous installez avec votre ordinateur sur une petite table. Vous tapez inlassablement sur votre clavier pour ne pas perdre le souffle de l’inspiration quand le serveur vous rappelle que le café va bientôt fermer. Et puis, on ne sait jamais, une discussion ou une rencontre inattendues peuvent inspirer de belles histoires ! Librinova.
Ecrire au bord de la mer : Pas seulement un lieu pour se détendre, faire du surf ou bronzer, mais aussi et surtout un lieu où l’on peut écrire ! La mer rappelle l’enfance, d’une certaine façon elle semble nous parler de sa voix rassurante ou farouche, selon les cas… L’eau, élément mélodique et rythmique, représente le changement et la fluidité. Librinova.

 

Il n’y a pas de bons et de mauvais enfants. Non, il n’y a que les nôtres quand nous avons eu la chance d’en avoir et, à défaut d’être les meilleurs, ce sont nos préférés. « On n’est pas toujours les enfants de ses parents mais on est toujours les parents de ses enfants » Louis Dumur.

 Créée en 2019, l’Association Les Bons Enfants ambitionne de faire découvrir à ses adhérents des cuvées sélectionnées au travers de nos séjours, lors de soirées conviviales. Le vin est un produit de gastronomie. Pour être apprécié pleinement, il doit être accompagné, raconté, raccroché à l’homme ou la femme qui le crée. Ce que nous essayons de faire lors de nos soirées

 

Je suis né à Paris sur la rive gauche et je n’ai découvert la Seine que bien plus tard pendant mes années de Faculté. D’abord, ce fut l’île Saint Louis qui m’émerveilla, puis les matins brumeux d’hiver sur les quais quand mes insomnies m’obligèrent à quitter tôt notre appartement pour ne pas réveiller Anne et les enfants. Saviez-vous que du Pont des Arts, en décembre, on voit le soleil se lever exactement dans l’axe de la Seine ? Après avoir fait cette étonnante découverte, je décidai de la prendre en photo. De là est née ma passion pour la photo, mais aussi pour la Seine.

Wikipédia : L’Escale littéraire de la Seine proposera une mise en situation physique du projet avec l’installation d’un BALC (banc à lire connecté) à Caudebec-en-Caux, qui accueille déjà le MuséoSeine. Ce dispositif numérique, lieu pérenne où l’on pourra s’asseoir seul ou à plusieurs, proposera une immersion sonore doublée d’une interface permettant la lecture des textes recueillis. Une autre manière de se promener le long des berges de la Seine !

 

Je n’aime pas l’opéra et, contrairement au sentiment de Gérard T., la voix humaine ne m’a jamais semblé le plus bel instrument de musique. Une exception cependant, celle, envoûtante, de Montserrat Figueras qui nous fit découvrir avec son mari Jordi Savall les merveilles alors méconnues de la musique ancienne espagnole et séfarade. Ce qui rapproche un opéra d’un match de foot, c’est qu’il n’offre guère plus de dix à quinze minutes de vraiment intéressantes.

Opéra : Pâtisserie au chocolat et au café, constituée d’une succession de biscuits Joconde imbibés d’un sirop au Grand Marnier ou au cointreau, de ganache et de crème au beurre, recouvert par un glaçage au chocolat. 

 

Le Ritz est le célèbre hôtel parisien que libéra Hemingway en août 44 et celui où je connus moi aussi mon heure de gloire en allant remettre au portier une photo, La Petite Fille aux Tuileries, que m’avait achetée un richissime client américain de passage.

Ernest Hemingway, si habitué qu’il inspira le nom du bar aujourd’hui le plus couru et respecté dans le monde, ne se contenta pas d’y boire 51 Martini Dry d’affilée à la Libération de Paris…
Il cachait – sans même s’en rappeler des années durant – des trésors au sous-sol du Ritz Paris. Comme les écrits de ses premières années dans la capitale, qu’il retrouva dans de vieilles malles. Et qui ont nourri son oeuvre posthume, Paris est une fête.

Lorenzo dell’Acqua

 

3 réflexions sur « Photos-souvenir – 14 »

  1. @Lorenzo. Ta provocation comparant l’opéra avec le foot n’était pas pour moi une hérésie. Je n’ai jamais réussi à convaincre un Américain amateur de basket-ball où les scores de fin de match se comptent en plusieurs dizaines que la beauté du foot résidait ailleurs, dans une longue attente stressante faite de passes, d’attaques et de défenses, avec quelques moments sublimes (les buts) mais des scores ne dépassant jamais les doigts d’une seule main.
    PS: Norma! Qui, quel amateur de la beauté sous toutes ses formes, ne succomberait pas à la beauté sublime du fameux aria Casta Diva interprété par la Calas dans le célèbre opéra Norma de Bellini?

  2. @Jim. Chacun ses goût ! Je suis mélomane mais je ne suis pas sensible à l’Opéra ni à la musique symphonique. Mon plaisir est la musique de chambre, le piano et la musique ancienne.
    PS : c’était surtout provocateur pour le foot …

  3. Point du tout d’accord avec Lorenzo à propos de l’opéra et de la voix humaine dont l’opéra révèle justement qu’elle est le plus bel des instruments de musique, d’abord le plus ancien, ensuite le seul qui exprime un message avec des mots, et même, en plus, le plus beau même si le chant s’exprime dans une langue étrangère incompréhensive, et, enfin, l’expression d’une culture. Wagner pour la culture germanique, Verdi pour l’italienne, Massenet pour la francçaise, ce ne sont que des exemples. Et puis c’est une erreur de réduire un opéra aux quelques minutes des arias célèbres. L’opéra est conçu pour la représentation, pas pour le CD. C’est l’alliance du théâtre et de la musique. On peut toujours acheter un CD des principaux arias d’un compositeurs et l’écouter comme on écoute un CD des chansons de Frank Sinatra où de Charles Aznavour. Par exemple, de passage la semaine dernière à Lucca en Toscane, ville où Puccini passa toute sa vie, j’ai évidemment acheté un double CD de tous les grands arias de ce grand du bel canto, pas seulement des solos, mais aussi des duos, des trios si magnifiques et émouvants, car c’est ça l’opéra, la beauté des voix, Pavarotti, La Calas, et tant d’autres, seules ou combinées par le génie d’un compositeur.

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