Dernière heure : à l’arrière 

Ukraine   J  13

Dernière heure : à l’arrière 

Ce à quoi nous assistons est une guerre et, de cette guerre, nous sommes l’arrière. 

Je me souviens aujourd’hui d’un dessin humoristique paru pendant la première guerre mondiale dans lequel deux poilus blottis dans une tranchée se demandent avec inquiétude à propos de l’arrière : « Tiendront-ils ? » 

Cette question, les Ukrainiens qui sont au front, militaires et civils, réfugiés et résistants, peuvent légitimement se la poser. 

Beaucoup d’entre eux ont sans doute compris qu’aucun pays n’interviendra directement sur le terrain pour les aider. Le seul espoir qu’ils peuvent conserver dans un secours de l’arrière, c’est l’aide humanitaire, la fourniture d’armes et la pression économique de l’Occident sur l’attaquant, la Russie. 

Vu d’ici, on peut espérer que l’aide humanitaire continuera tant que ce sera matériellement possible par des couloirs au sol ou aériens. On peut penser que les fournitures d’armes se poursuivront aussi malgré les terribles menaces de Poutine. 

C’est probablement sur l’augmentation ou même la continuation de la pression économique exercée sur la Russie par les sanctions occidentales que l’on peut se poser à moyen terme le plus de questions.

On sait les effets en retour que ces sanctions auront sur l’économie européenne, mais on ne les subit pas encore, ou si peu : l’augmentation du prix des énergies, du blé et des engrais sont les plus évidents. Les syndicats commencent à s’inquiéter du pouvoir d’achat, question qui, avant-guerre, était déjà au cœur de la campagne présidentielle.

Quand on se souvient que les Gilets Jaunes se sont créés et mobilisés autour d’un prix de l’essence de l’ordre de 1,50€ et que leur cote de sympathie dans la population était pratiquement des deux tiers et quand on voit qu’aujourd’hui ce prix est déjà de 2€, les Ukrainiens ont du souci à se faire : « Les Gilets Jaunes, les Français, les Européens, les Américains tiendront-ils ? »

P.S. 1 :  Joe Biden n’est probablement pas le Président idéal pour gérer cette crise. Mais, imaginez seulement un instant que Donald Trump ait été réélu !

P.S. 2 :  En 2011, sous la pression d’une écologie hystérique, la chancelière Angela Merkel a choisi de fermer précipitamment ses centrales nucléaires. Ce faisant, elle a enfermé l’Allemagne  dans le piège russo-poutinien.
Comment une puissance industrielle aussi importante a-t-elle pu se mettre dans une telle situation de dépendance ? Encore merci aux écologistes et à G. Schröder.

P.S. 3 :  Le baril de brut a, je crois, dépassé les 120$. On ne devrait pas tarder à reparler du gaz de schiste. Mais aux USA seulement.

 

3 réflexions sur « Dernière heure : à l’arrière  »

  1. Si Putine est encore là François. Donc, XI Jimping a tout intérêt à ce que son homologue russe reste gentiment en place et pour ça il faut qu’il négocie une paix honorable avec l’Ukraine. C’est XI le mettre des horloges, enfin, c’est ce que je pense.

  2. Pas sur
    Si la chine vous récupérer taiwan par la force elle aura besoin du soutien de Poutine

  3. Et puis il y a aussi à l’arrière mais de l’autre côté, la Chine de XI Jimping. À mon avis il s’inquiète car lui aussi a besoin de pétrole, de blé, les prix augmentent, et il a besoin de la clientèle Européenne et Américaine. C’est tout de même révélateur que Macron et le Chancelier allemand aient eu hier une téléconférence avec XI. C’est peut être celui- là qui va murmurer à l’oreille du fou Putine que la récréation est terminée pour lui.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *