Archives de catégorie : Citations & Morceaux choisis

Piqûre de rappel – 4

C’est l’été et vous allez partir pour quelque pays insalubre où, si vous êtes surs de trouver en abondance moustiques, frelons, et méduses, il est à peu près certain que vous ne trouverez pas une seule bonne librairie. C’est donc l’heure d’une petite piqure de rappel. Rassurez-vous, il ce n’est pas la peine de prendre rendez-vous, et ça ne fait pas mal : il suffit d’aller sur Amazon, de taper Philippe Coutheillas dans la case de recherche et d’acheter Blind dinner ou La Mitro, ou les deux. Vous pouvez aussi penser à vos amis et en prendre plusieurs exemplaires. En attendant voici un extrait de l’une de ces deux œuvres indispensables à un été en sécurité.  

LA MITRO (Extrait)

(…) Comme personne ne faisait attention à moi (personne ne fait jamais attention à moi), à un moment, je me suis glissé entre les jambes de tout ce monde, j’ai longé le mur de la mairie et je me suis accroupi derrière les deux grosses poubelles à roulettes qu’ils ont mises là pour que les gens viennent y jeter des trucs ; dans la jaune, le plastique, et dans la verte, le verre. Les gens, ils y mettent bien tout ce qu’ils veulent, et vas-y, le verre dans la jaune, et le plastique dans la verte, et les vieilles chaussures, et les journaux, et même les crottes de chien dans les deux, même que le maire, il est pas content parce qu’après, Continuer la lecture de Piqûre de rappel – 4

Piqûre de rappel – 3

C’est l’été et vous allez partir pour quelque pays insalubre où, si vous êtes surs de trouver en abondance moustiques, frelons, et méduses, il est à peu près certain que vous ne trouverez pas une seule bonne librairie. C’est donc l’heure d’une petite piqure de rappel. Rassurez-vous, il ce n’est pas la peine de prendre rendez-vous, et ça ne fait pas mal : il suffit d’aller sur Amazon, de taper Philippe Coutheillas dans la case de recherche et d’acheter Blind dinner ou La Mitro, ou les deux. Vous pouvez aussi penser à vos amis et en prendre plusieurs exemplaires. En attendant voici un extrait de l’une de ces deux œuvres indispensables à un été en sécurité.  

BLIND DINNER (Extrait)

(…) De taille moyenne, elle porte une ample blouse noire, un pantalon moulant noir qui s’arrête à mi mollet — je crois que ça s’appelle un legging, mais je n’y connais rien — et de grosses chaussures noires du genre Rangers avec une énorme semelle débordante jaune. Ses cheveux très noirs, coiffés à la Play-Mobil, encadrent un visage très pâle. Ses lèvres minces ne portent aucun maquillage. Elle n’a pas de sac mais elle serre dans sa main gauche un gros portefeuille noir et un iPhone arc en ciel presque aussi gros. Porté en sautoir, ce qui ressemble à une chaine de vélo en or pend à son cou. Mais ce qui frappe chez elle, ce n’est pas la chaine de vélo ni les invraisemblables semelles de ses Rangers, c’est que, d’où qu’on la regarde, chez elle, tout est rond : son crâne, son visage, ses yeux, son nez, mais aussi ses épaules, son buste… La blouse qui tombe toute droite à partir de sa poitrine a du mal à dissimuler la rondeur impressionnante de son ventre. Quant au pantalon, il ne cache rien de la forme callipyge de ses cuisses et de ses mollets. On dirait un personnage de manga japonais qui aurait été dessiné avec un compas. Il doit y avoir déjà quelques temps déjà qu’elle a dépassé le quintal.

« Et voici Christiane, claironne Renée, Continuer la lecture de Piqûre de rappel – 3

Piqûre de rappel – 2

C’est l’été et vous allez partir pour quelque pays insalubre où, si vous êtes surs de trouver en abondance moustiques, frelons, et méduses, il est à peu près certain que vous ne trouverez pas une seule bonne librairie. C’est donc l’heure d’une petite piqure de rappel. Rassurez-vous, ce n’est pas la peine de prendre rendez-vous, et ça ne fait pas mal : il suffit d’aller sur Amazon, de taper Philippe Coutheillas dans la case de recherche et d’acheter Blind dinner ou La Mitro, ou les deux. Vous pouvez aussi penser à vos amis et en prendre plusieurs exemplaires. En attendant voici un extrait de l’une de ces deux œuvres indispensables à un été en sécurité.  

LA MITRO (Extrait)

 (…) Quand Félix et le contrôleur-adjoint sont arrivés devant l’escalier du bureau-atelier des Poids et Mesures, il n’y avait là que Mireille Pétugue, la femme du cousin d’Elzéar. Elle fait la secrétaire de mairie deux fois par semaine. Au bruit de la porte claquée, elle était sortie affolée de son bureau. A présent, elle était plantée deux marches au-dessus de l’entrée et elle parlait à la porte en fer.

«  Eh, Gérard, qu’est-ce que tu fais enfermé là-dedans ? Tu sais que t’as pas le droit d’être là ? »

Comme la porte ne répondait pas, elle a continué : Continuer la lecture de Piqûre de rappel – 2

Piqûre de rappel – 1

C’est l’été et vous allez partir pour quelque pays insalubre où, si vous êtes surs de trouver en abondance moustiques, frelons et méduses, il est à peu près certain que vous ne trouverez pas une seule bonne librairie. C’est donc l’heure d’une petite piqure de rappel. Rassurez-vous, ce n’est pas la peine de prendre rendez-vous et ça ne fait pas mal : il suffit d’aller sur Amazon, de taper Philippe Coutheillas dans la case de recherche et d’acheter Blind dinner ou La Mitro ou les deux. Vous pouvez aussi penser à vos amis et en prendre plusieurs exemplaires. En attendant voici un extrait de l’une de ces deux œuvres indispensables pour passer un été en toute sécurité.  

BLIND DINNER (Extrait)

 (…) Comme je suis plutôt casanier et qu’Anne est plutôt sauvage, ces soirées de blind dinner ne nous enchantent plus guère ni l’un ni l’autre et nous préférerions mille fois nous retrouver en tête à tête au Stella devant une douzaine d’huitres. Disons plutôt qu’autrefois, nous aurions préféré diner en tête à tête au Stella devant une douzaine d’huitres. Aujourd’hui, ce serai plutôt devant Thalassa et un plateau-TV jambon-épinards. Mais bon… l’habitude était prise et il était trop tard pour opposer à Renée un refus qu’elle aurait pris pour une trahison.

Cette contrainte qu’elle nous imposait de ne rencontrer chez elle que des inconnus était devenue ridicule. Tout le monde devrait savoir que, pour qu’un diner soit réussi, si l’on peut y admettre un ou deux nouveaux venus, il faut que l’essentiel de l’assemblée soit composé de gens qui se connaissent afin qu’une certaine complicité fondée sur un minimum de souvenirs communs puisse faciliter la conversation. Quand un ange passe, rien de tel pour le chasser que quelqu’un qui lance : « Si je me souviens bien, chère Isabelle, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, c’était chez les Machins. » Et c’est parti ! : « Mais, tout à fait ! Quel homme charmant que ce Michel, n’est-ce pas ! » Ou bien : « Pas du tout ! C’était à Bormes, mon cher ! Chez les Choses. Il faisait une de ces chaleurs ! Nous avions tous fini dans la piscine ! Quelle soirée ! Ah ! Ah ! » Et en avant les minauderies, les galanteries, les traits d’esprit sans lesquels il n’est pas de bonne réception. Au contraire, quand personne ne se connait, la tendance naturelle des gens est de rester sur la réserve de peur de gaffer ou de passer pour un imbécile. C’est comme ça du moins que je vois les choses.

Je viens de sonner à la porte de l’appartement et, Anne et moi, nous attendons en vérifiant l’état de nos chaussures que l’on vienne nous ouvrir, quand tout à coup :

« Meeerde ! Tu as oublié les fleurs dans le taxi ! »

Anne a réussi à crier son accusation tout en la chuchotant. Crier en chuchotant est un exercice difficile mais elle le pratique avec aisance. C’est sur le même ton, car j’ai beaucoup appris d’elle dans cette technique d’agressivité, que je proteste:

« TU as oublié… ! Tu es gonflée, quand même ! TU les as oubliées autant que moi, il me semble ? Et puis, ne dis pas merde comme ça tout le temps. Chez une femme, ça fait vulgaire.

— Merde, merde et merde ! Sans vouloir être vulgaire : tu me fais chier, Gérald, chuchote-t-elle furieusement, puis, dans la foulée, mais sur un ton beaucoup plus mondain : Oh ! Bonsoir ma chérie ! C’est nous ! Nous ne sommes pas trop en retard ? »

Renée venait de nous ouvrir la porte.

« Bonsoir Anne, bonsoir Gérald. Pas du tout, vous êtes les premiers. La circulation doit être monstrueuse ce soir, tout le monde est en retard. Entrez donc ! »

Tandis que je laisse passer Anne devant moi pour entrer dans l’appartement, elle en profite pour lancer perfidement :

« Gérald a oublié mes fleurs dans le taxi : un très joli bouquet de chez Morelli. On ne peut vraiment pas faire confiance aux hommes pour ces choses-là. »

Elle lève les yeux au ciel puis elle soupire avec affectation :

« Pour le reste non plus, d’ailleurs…

—Ce n’est pas grave, ma chérie, dit Renée en souriant. L’essentiel, c’est que vous soyez là. »
(…)

C’est ça, ouais ! C’est l’essentiel !

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Good Ol’Times, Good Ol’Music (4)

And now, ladies and gentlemen :

Harry Belafonte

Harry Belafonte est mort il y a quelques jours à 96 ans, la plus belle voix de l’époque dans le plus beau mec de l’époque. Et maintenant, bien que septembre soit passé, essayez quand même de vous rappeler, try to remember the kind of september, when life was slow and oh, so mellow… Et allez-donc ! Encore un grand coup de nostalgie !

Try to remember when life was so tenderThat no one wept except the willowTry to remember the kind of SeptemberWhen love was an ember about to billowTry to remember and if you rememberThen follow, follow