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Rendez-vous à cinq heures : Conradiologie

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CONRADIOLOGIE

Il est souvent question dans le JDC de Joseph Conrad ce dont je me réjouis car Conrad est incontestablement l’un de mes écrivains de prédilection.  Divers de mes commentaires m’ont donné l’occasion de le faire savoir et si dernièrement j’ai joint le dernier paragraphe du chapitre 36 du Miroir de la Mer à titre d’illustration de mon propos, j’ai regretté depuis de n’avoir pas retranscrit la totalité de ce chapitre 36 qui est à lire comme une nouvelle indépendante tant il résume parfaitement l’esprit de l’œuvre de Conrad.

Joseph Conrad est pour moi le maître incontestable Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures : Conradiologie

Il faut toujours relire Conrad – Critique aisée n°18

Souvenirs personnels
Joseph Conrad

Je ne vais pas vous faire un cours sur Teodor Józef Konrad Korzeniowski (1857-1924), mieux connu sous le nom de Joseph Conrad. Il a beau être membre permanent de la secte de mes écrivains préférés, si vous ne l’avez pas lu, je ne saurais pas vous expliquer pourquoi vous devriez.
Si vous ne l’avez pas lu, et si jamais un jour vous vous décidez, puis-je me permettre de vous conseiller de commencer par deux nouvelles : Jeunesse, et Typhon ? Vous pourrez alors prendre les romans, en commençant par La Ligne d’Ombre, Au Cœur des Ténèbres,et Lord Jim ? Après cela, vous ferez bien ce que vous voudrez.. Et si vous ne deviez jamais lire qu’un seul de ses ouvrages, pour moi, ce devrait être La Ligne d’Ombre.

Si, grâce à mes judicieux conseils, vous venez d’entrer dans le club des amateurs de Conrad, ou si, plus probablement, vous en faisiez déjà partie,  alors, maintenant, vous pouvez lire ses « Souvenirs personnels ».
Ce petit bouquin, encore jamais édité en France (sauf je crois dans la Pléiade, collection faite pour beaucoup de choses, mais pas pour être lue) vient de sortir en édition de poche (6,10€ !)
On y trouve un écrivain qui, dans un désordre accueillant, y raconte des Continuer la lecture de Il faut toujours relire Conrad – Critique aisée n°18

Les images de Conrad

Morceau choisi

Le héros récurrent de Conrad, Marlow, a vingt ans. Il vient d’embarquer pour son premier poste de premier lieutenant sur la Judée, un vieux voilier en mauvais état. Parti d’un port du Nord de l’Angleterre pour Bangkok avec une cargaison de charbon, la Judée connait de multiples avaries pour finalement réussir à prendre le large. Elle se traine sur l’Océan Indien quand un feu couvant se déclare au cœur de la cargaison de charbon. Pendant des jours, l’équipage lutte sans succès contre cet incendie rampant, tandis que la chaleur et la fumée envahissent le pont. Un jour, vers midi, le pont explose. Dans l’extrait qui suit, Marlow décrit ce qu’il voit immédiatement après l’explosion.

(…) Le temps était presque calme, mais une longue houle d’ouest faisait rouler le navire. Les mâts pouvaient tomber à tout instant. Nous les regardions avec appréhension. On ne pouvait prévoir de quel côté ils tomberaient.
Puis, nous nous retirâmes à l’arrière et regardâmes autour de nous. Le pont n’était plus qu’un ramassis de planches de champ, de planches debout, d’éclats de bois, de boiseries arrachées. Les mâts se dressaient sur ce chaos comme de grands Continuer la lecture de Les images de Conrad

RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (18)

RENDEZ-VOUS À CINQ HEURES (18)

01/06/20

NDLR : Le JdC va très bientôt (en fait, demain) se trouver en manque de matière pour tenir son rendez-vous de 5 heures. Si vous avez des idées à revendre, des textes à soumettre, des colères à exprimer, des enthousiasmes à partager, c’est le moment de les envoyer. Bon, mais pour aujourd’hui, il y a encore ça : 

Les Critiques Aisées, c’est bien, mais c’est un peu long à faire. À lire aussi.
Alors, dès que j’aurai lu un truc intéressant, et si je n’ai pas le temps d’en faire une véritable critique, j’en ferai une note, pas un compte rendu, mais plutôt une impression de lecture.

Jeunesse
Joseph Conrad – 1902

Autour d’une table couverte de bouteilles et de verres, cinq hommes se racontent des histoires de mer. C’est le tour de Marlow qui fait le récit de son premier embarquement sur un voilier en tant que lieutenant.

Les faux départs de Londres pour Bangkok, les avaries, les tempêtes, le feu à bord, la découverte de l’Orient : soixante pages, une heure et demi de lecture. Quatre-vingt-dix minutes d’aventure en mer, d’enthousiasme juvénile et d’écriture claire.

On n’est vraiment loin des formules toutes faites et du délayage de John Grisham dont je parlais l’autre jour. Dans ces soixante pages, pas un cliché. La description du feu couvant à bord pendant des jours puis de son éruption sur le pont est aussi saisissante que celle de l’arrivée à bon port est émouvante.

Embarquez, lisez Jeunesse, lisez Conrad, tout Conrad.