Koutouzov (Couleur café n°6)

Le Relais de l’Entrecôte Saint Germain
Couleur café 6
Koutouzov
Dans ce restaurant de Saint-Germain des Prés, il est d’usage de faire la queue pour manger des steaks-frites couverts d’une sauce secrète.
Le livre que j’ai apporté comme chaque fois que je dois déjeuner seul au restaurant ne résiste pas à la conversation de mes voisins de table, deux sexagénaires bien propres, intellectuels soignés, qui discutent de musique, de philosophie, d’histoire.
J’apprends involontairement de l’un d’entre eux que Koutousov était un homosexuel furieux et qu’il ne parlait pas le russe.
I love Paris every season of the year !

ET DEMAIN, PETITES ANNONCES DE DAC

3 réflexions sur « Koutouzov (Couleur café n°6) »

  1. Mais, Philippe, c’est bien comme ça que j’ai compris cet instant de vie Germanopratine, à Paris, où l’on entend parler de tout et de rien, en toute saison. Ça fait son charme! Koutouzov qui aurait pu être aussi bien le Maréchal Joukov, ou pourquoi pas le Général Mac Arthur, en fin de compte n’est qu’un exemple de conversation germanopratine futile en effet (à moins que l’ homosnexualité koutouzovicieuse ait changé le cours de l’histoire, ce dont je doute) et dont je me moque si ce n’est que ce nom lu ce matin me rappelle le Malet-Isaac et m’apprend la relation à Tolstoï. Alors, je partage! Parler de tout et de rien sous le ciel de Paris ou d’ailleurs est aussi une marque de fabrique personnelle que certains, morts depuis, ont osé me reprocher.

  2. Comme disait Raymond Devos après avoir renversé un curé : “Mon père, il n’était pas dans mes intentions de rentrer dans les ordres”, je dirai, après avoir (re)publié ce court texte où il est question de Koutouzov, qu’il n’était pas dans mes intentions de rentrer dans l’armée russe, ni de propager des rumeurs non vérifées sur le héros national d’un pays dont l’histoire passée et récente nous a appris qu’on a tout lieu de se méfier. Je ne voulais que rapporter un bref instant de la vie germanopratine, où si l’on a de la chance, on peut voir et entendre deux vieillards bien propres discuter de choses futiles devant trois lamelles de viande rouge cachées sous les frites.

  3. “Paname
    On t’a chanté sur tous les tons
    Y-a plein d’paroles dans tes chansons
    Qui parlent de qui de quoi d’quoi donc…”
    On y parle même de Koutouzov, le Mikhaël Koutouzov, Prince de Smolensk, je présume, celui qui a fichu une dérouillée à Napoléon. Au moins j’ai retenu ça de la lecture de Mallet-Isaac il y a quelques soixante ans, mais aussi de celle de Léon Tolstoï. Aujourd’hui, Wikipedia m’apprend (c’est tellement plus simple) que Koutouzov eût 4 filles (ce qui n’empechait pas peut-être d’autres pratiques sexuelles, quand on est en campagne…) mais n’ayant pas eu de fils il légua son patrimoine à Léon Tolstoï qui s’en souviendra pour lui donner un bon rôle dans Guerre et Paix.
    “Sous le ciel de Paris s’envole une chanson…”

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