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Ce matin j’ai écrit ‘no comment’ m’en tenant à mes commentaires précédents. Mais voilà qu’une lettre d’information m’est arrivée ce soir à propos d’une exposition prochaine au Grand Palais, d’Octobre à Juillet 2018, intitulée ‘Gauguin l’alchimiste’. S’agissant de savoir si une période d’apprentissage à la peinture en parallèle d’une activité professionnelle toute autre entre dans la carrière à venir entièrement consacrée à la peinture est débatable. Moi, je l’ai dit, je ne le pense pas. L’introduction des commissaires de l’exposition est intéressante. Elle parle succinctement des premiers contacts avec les impressionnistes, dont Pissarro, puis de la rupture avec ceux-ci quand Gauguin réalise que ce n’est pas là que se trouvait sa voie dans la peinture. Les commissaires, non suspects d’être des pontavenistes, indiquent clairement que la carrière de Gauguin, celle que nous lui connaissons qui a apporté une nouvelle orientation à l’art de la peinture, a réellement commencé en Bretagne pour se poursuivre ensuite à Tahiti puis aux Maldives. J’ai pensé que cette information devait être divulguée après tout.
No comment!
Pas d’accord avec ton commentaire réducteur sur son début de carrière. En effet, tu parles de se chercher. Hors, c’est précisément ce qu’il faisait, en allant passer dix mois entiers chez Pissaro, de qui il voulait apprendre.
Il est évident qu’au musée de Pont-Aven, ils vont « toot their own horm », comme on dit en américain, et valoriser le temps que Gauguin a passé là. Quoi de plus valorisant que de dire que l’on a contribué à la naissance artistique d’un peintre renommé au style nouveau et inimitable?
Évidemment, Wikipedia pourrait même dire que Paul Gauguin a débuté sa carrière de peintre à l’école primaire en faisant des coloriages. Mais, à mon sens, la véritable carrière de peintre de Gauguin telle que nous la connaissons aujourd’hui, a véritablement débuté, après s’être « cherché » durant quelques années, après avoir quitté boulot, femme et enfants, à Pont Aven où avec d’autres peintres à la recherche d’expressions nouvelles (« l’école de Pont Aven), il trouvera, avec un certain Emile Bernard (moins connu que lui), sa voie et son style qu’il nommeront « synthétisme ». J’ai appris tout ça l’été dernier au musée de Pont Aven lors d’une très belle et instructive exposition qui lui était condacrée, en très bonne compagnie d’ailleurs puisque nous étions trois avec Sue et Roussy.
En fait, après avoir abandonné son travail de… boursier (si, si! un trader avant l’heure!) , il s’est installé à Rouen pendant un certain temps, pour profiter des lumières de Pissaro, à défaut de celle du soleil.
Avant d’aller à Pont-Aven, il est de plus passé par l’Amérique centrale, où ils travaillera au percement du canal de Panama, puis par la Martinique… pendant que sa femme élève leurs enfants seule au Danemark, dans les rigueurs du caractère et les frimas du temps.
Gauguin est un peintre qui m’a toujours fasciné, de par son travail avec les àplat de couleurs et sa perception de la femme.
Faut-il s’étonner de ce que sa maison à Hiva Oa s’appelait « la maison du jouir »???
Gauguin qui préférait la suggestion à la description a débuté sa carrière de peintre pas loin d’ici, en Bretagne, à Pont-Aven, et je dois admettre que ses suggestions tahitiennes sont aujourd’hui bien plus inspirantes que ses suggestions bretonnes. Le vêtement peut-être? Pas du tout! La correspondance de la couleur, du parfum et de tous ces éléments naturels qui invitent à l’évasion dirait Baudelaire.