Ceci est une reprise du succès de la saison théâtrale de l’année 2016
Tragédie en quatre ou cinq actes (au choix)
A Sophocle, Eschyle et Giraudoux
Personnages
Épiclèse roi d’Antanaclase (M. Jean-Paul Belmondo)
Polysémie épouse d’Epiclèse (Mme Shirley McLaine)
Homéotéleute fils d’Epiclèse (M. Gérard Jugnot)
Polyptote jeune Zeugmienne (Mlle Brigitte Bardot)
Le Récitant récitant (M. Louis Jouvet)
Le Chœur Antique vieille chorale (M. Michel Fugain et le Big Bazar)
Homère poète (M. Michel Simon)
Héra déesse (Mme Régine)
Aphrodite déesse (Mlle Sharon Stone)
Charybde pauvre pêcheur (M.Michel Colucci)
Scylla pauvre pécheresse (En alternance Mmes Jeanne et Yolande Moreau)
Villageois, invités, gardes, servantes, attaché consulaire, chevaux, raton laveur…
Homéotéleute et Polyptote
Acte I
La scène est à Athènes et le décor entièrement blanc à l’exception de deux éléments : un grand cognassier du Péloponnèse et un petit banc en marbre de Thassos.
Le Récitant
Gens d’Athènes, prêtres de l’Acropole, commerçants de l’Agora, ménagères de Plaka et même vous, marins du Pirée, salut ! Laissez-moi ce soir dérouler devant votre assemblée attentive la vraie histoire de deux amants superbes et généreux, que certains dieux protégeaient mais que d’autres n’aimaient pas. Retenez vos larmes, étouffez vos cris, car il n’y a que dans le silence et le recueillement que l’on peut entendre une telle tragédie. Je commence…
Non, en fait il ne commencera qu’après-demain
La détestation qu’éprouve Luc Ferry pour E.Macron est désormais le seul guide de sa parole publique et probablement de sa pensée. Obnubilé par le Président, toutes les contorsions de raisonnement lui paraissent justifiées. Quel que soit l’événement, s’il est malheureux, la faute en sera attribuée au président. S’il est heureux, le président sera accusé d’en profiter honteusement. J’en viens moi-même à être obnubilé par cet ancien philosophe, ancien spécialiste de la mythologie, ancien ministre de l’Éducation Nationale, cet actuel laudateur de Vladimir Poutine, ce promoteur de l’homme augmenté, ce bavard télévisuel au discours mitraillette et répétitif, ce vieux secoueur de crinière, ce name-dropper impénitent.
Note 1
discours mitraillette : discours logorrhée que l’interlocuteur un tant soit peu civil ne peut interrompre tant il est construit pour ne faire qu’une seule pièce insécable, faite d’incises, de fausses questions et de circonvolutions, à la ponctuation limitée aux virgules, sans jamais comporter un seul point qui permettrait d’y mettre fin. Je pense que c’est Segolene Royal qui a importé cette méthode en France, davantage inspirée par Fidel Castro que par Marcel Proust. Méthode imparable pour conserver la parole devant un débatteur poli tel que Daniel Cohn-Bendit.