Dans ce monde de brutes, dans cet univers médiatique dont nous recevons chaque matin notre lot d’informations désespérantes quand elles ne sont pas terrifiantes, il y a quand même de temps en temps une bonne nouvelle, une nouvelle réconfortante, une nouvelle qui nous laisse espérer que nous allons peut-être, dans notre petite sphère, notre bulle, revenir à des temps plus humains, moins factices, moins forcenés.
Cette nouvelle, c’est la décision de Madame la Maire de ne pas se présenter aux prochaines élections municipales. Une meilleure nouvelle aurait été qu’elle démissionne tout de suite, qu’Annie Dingo se retire dans cette maison de repos que je lui avais destinée à Guéret, dans la Creuse, au dernier chapitre de mon roman prémonitoire « Les disparus de la rue de Rennes« . Mais non, elle n’a pas démissionné. Tout espoir n’est pas perdu, elle a encore un peu plus d’un an pour le faire, mais cela parait peu vraisemblable. Il va falloir patienter encore un peu. Mais, au moins, nous connaissons maintenant le terme de cet interminable mandat, le bout de ce tunnel, la fin de ce mauvais rêve.
Alors comme ça, Notre-Drame de Paris va se retirer. Après avoir saccagé Paris, ruiné la ville, après l’avoir engagée de façon peut-être irréversible sur la voie de la transformation en un immense centre commercial pour touristes agglutinés, après avoir dressé les piétons contre les deux-roues, les deux-roues contre les voitures, les voitures contre les taxis, les taxis contre Anne Hidalgo, Anne Hidalgo contre tout le monde et réciproquement, où va-t-elle aller exercer ses talents ?
Va-t-elle aller aider le maire de Kiev, comme elle l’avait proposé en pleine guerre d’Ukraine, en lui offrant sa « task force » pour transformer la capitale ukrainienne en Vélo-city ? Va-t-elle prendre le siège qui lui revient de facto au Conseil d’Administration de l’Entreprise Fayolle qui, sur son ordre, défonce et défigure impunément les rues de Paris depuis si longtemps ? Va-elle préparer sa candidature aux prochaines élections présidentielles en espérant doubler son score de la dernière fois ?
Tout est possible, tout est à craindre.
Mais pour l’instant, réjouissons-nous et profitons de ces quelques moments d’espoir car, après tout, le pire n’est jamais certain.
Il est vrai qu’elle avait aussi promis de ne pas se présenter aux présidentielles. C’est d’ailleurs après ça qu’on l’a appelée PEL, parce qu’elle plafonne à 3%.
Est-on sûr que la sorcière ne se représentera pas? Je me méfie des sorcières maléfiques, celles des contes censées faire peur aux enfants, elles disparaissent pour revenir quand on ne s’y attend plus, comme par exemple un recours anesthésiant de dernière minute quand la chienlit électorale, inévitable de nos jours, pousse les électeurs à craindre le pire.