Nous soussignés :  

Ratinet André,  ancien ingénieur routier aux Philippines

Ratinet Roger, employé municipal ayant constaté la disparition des disparus de la Rue de Rennes 

Ratinet Gérard, photographe ayant découvert l’inclinaison de la Tour Eiffel

Ratinet Bernard, voyageur de commerce, actuellement perdu dans la neige

Ratinet Steeve, provisoirement décédé un jour pas fait comme les autres 

Ratinet Robert, responsable entretien à la Brasserie La Coupole, à court de globe lumineux 

Ratinet Gérard, directeur de la Blanchisserie Industrielle de Ploucville à la recherche d’un garçon de laboratoire

Ratinet Roger, directeur de la Prison de la Santé détentrice d’un dénommé Casquette

Ratinet Roger, ami d’Aurélien et de Bérénice, clerc de notaire chez Robinard, Robinard et Trafougnoux,

Ratinet Alfred, co-auteur avec Camille Bouvard des Tables de logarithmes et des Nouvelles tables de logarithmes

Ratinet  Alphonse, brèviste de comptoir au Nicot Latin

Ratinet Henri, auteur dramatique 

— porteurs pour raison familiale indépendante de notre volonté d’un patronyme commun qui fait notre gloire et notre fierté, 

— honorablement connus de nos famille, voisins, employeurs, confesseurs et gardiens d’immeuble, 

—  pères, frères ou fils de famille sans beurre et sans reproche,

—  pratiquants assidus du solécisme et du pari sportif

tous ensemble unanimes et comme un seul homme, nous souhaitons porter au vu, au su et à la connaissance des lecteurs innocents du lectorat perverti du Journal des Coutheillas le fait que ce torchon égotique, narcissique et scabreux nous en a fait voir de toutes les couleuvres avec les histoires abracadabrantesques, entièrement fausses et, qui plus est, très exagérées, que ledit Journal colporte à plaisir sur notre compte et sème à foison dans les champs fertiles de la crédulité humaine qui, on le sait bien chez les Ratinet, sont irrigués par les alcools forts et sans scrupule, labourés par les journalistes mercenaires et apocryphes et moissonnés par les éditeurs mercantiles et débauchés qui sucent le sang de l’ouvrier tout en mangeant à tous les rateliers non sans ricaner comme des hyènes lubriques dans leurs cours d’ivoire.  

C’est pourquoi, tous, comme précédemment sus-dit  auparavant et plus haut, nous réclamons la fin immédiate de ce scandale dans les meilleurs délais si ce n’est avant.

Non mais sans blague !