La tragédie d’Antigone

Le tragique originel consiste dans ceci qu’au sein de telles collisions, les deux partis opposés considérés en eux-mêmes sont tous deux légitimes bien que, d’un autre coté cependant, ils ne soient pas en état d’appréhender le contenu positif de leur but et de leur caractère particulier autrement que comme une agression ou une négation du point de vue adverse qui est pourtant tout aussi légitime que le leur, de sorte que, malgré leur moralité ou plutôt à cause d’elle, ils en viennent à tomber dans la faute.

Hegel

Une réflexion sur « La tragédie d’Antigone »

  1. Antigone et Créon
    Créon, roi de Thèbes, a décrété sous peine d’exécution capitale l’interdiction d’enterrer Polynice, mort en se rebellant contre la cité.
    Antigone, sœur de Polynice et nièce de Créon, par devoir familial et religieux, doit enterrer son frère.
    Créon, par devoir de roi de Thèbes, doit exécuter la sentence, même si elle concerne sa nièce.
    Les deux devoirs légitimes, celui de la sœur et celui du roi, s’opposent en se niant l’un l’autre. Chacun des héros ira jusqu’au bout de son devoir. Il n’y a pas de bon ni de méchant. Chacun a ses raisons, et elles sont bonnes. C’est cela le tragique.
    La famille contre la patrie, la jeunesse contre l’âge adulte, le coeur contre la raison d’état.
    A voir les Antigone de Sophocle et de Jean Anouilh.

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