Dernière heure : pendant les travaux, la faillite continue 

Je ne sais pas vraiment s’il faut dire « Pendant les travaux, la faillite continue » ou bien « Pendant la faillite, les travaux continuent » 

On le sait, la Ville de Paris est couverte de dettes. Selon les sources, leur montant est de 8 à 10 milliards d’Euros. En cinq ans, elle a augmenté de 40%, et ce ne sont ni l’augmentation des taux d’emprunt ni l’approche des Jeux Olympiques qui vont contribuer à la réduire. L’Hôtel de Ville est donc à la recherche de recettes supplémentaires et, comme les recettes perçues des cafés sur leurs terrasses qualifiées un temps d’éphémères mais désormais permanentes n’y suffiront pas, on va se pencher sérieusement sur quelques moutons plus faciles à tondre que les faiseurs d’élections que sont les Auvergnats de Paris. Prix du stationnement, montant des amendes de toutes sortes sont des évidences, mais d’un rapport sans commune mesure avec les besoins.  L’idée d’un augmentation drastique de la taxe foncière remplit la Mairie d’espoir. Des fuites sont actuellement très ouvertement organisées pour apprécier la réaction des Parisiens sur le sujet. Mais, réfléchissez, la réaction des parisiens, on s’en fout un peu, non ?  On sort à peine d’une élection et la prochaine n’est pas pour tout de suite. Alors, pourquoi se priver ? 

Quand on a des dettes qui dépassent les possibilités de remboursement, on peut bien sûr chercher à augmenter ses ressources (voir ci-dessus) mais on peut aussi chercher à faire des économies. Anne Hidalgo clame partout qu’elle a demandé à ses équipes de lui trouver 250 millions d’économies (environ 3% du montant de la dette). Les dites équipes en sont restées coites et figées sur place, la preuve c’est que le rapport d’orientation budgétaire  pour 2023 qui était dû il y a quelques jours, n’a pas encore été déposé.

La Ville n’est pas seulement couverte de dettes ; elle est également couverte de travaux dont le but premier — évident et d’ailleurs avoué — est de réduire encore davantage pour les automobiles le nombre de voies de circulation et de places de stationnement qui leur sont attribuées. Depuis plusieurs années maintenant, tous les jours,  les rues de la ville sont éventrées, on casse les trottoirs, on creuse des tranchées, on déplace les feux de circulation, les réseaux d’égouts et les arrêts d’autobus avec pour seul résultat d’offrir à des vélos sauvages et des trottinettes criminelles des territoires de chasse un peu plus larges.

On se dit qu’on pourrait peut-être réaliser quelques économies en faisant une pause, non ? 

Mais là, pas question ! Ce serait demander à Savonarole d’abjurer sa foi ou, pire, de renoncer à son bûcher des vanités. Alors, on continue cette fuite en avant jusqu’à la prochaine élection. Comme on la sait perdue d’avance, cette élection, c’est maintenant qu’il faut laisser sa marque, indélébile si possible, imbécile et débile certainement.
C’est ainsi que parmi les projets pharaoniques ou farfelus de la Mairie, il est prévu le remplacement des quatre-cents et quelques Sanisettes Decaux de Paris, qu’on étudie la transformation de la place du Châtelet en un espace piétons. Pendant ce temps, les rats pullulent sur le Champ de Mars, le Théâtre de la Ville est fermé pour travaux depuis 6 ans, celui du Châtelet ne va pas tarder à en faire autant, les quais de Seine rive gauche ressemblent à un chantier abandonné.

Mais tout ceci n’est rien par rapport au bruit qui court selon lequel le projet de réalisation d’une coulée verte entre la tour Montparnasse et l’Institut est en cours d’étude. On se souvient surement que les grandes lignes de cette folie avaient été ébauchées lors d’une séance de travail pluridisciplinaire dans le bureau d’Anne Hidalgo il y a environ quatre ans. On pourra en lire les minutes confidentielles en cliquant sur le lien ci-dessous qui vous amènera directement sur le dernier chapitre de ce récit palpitant et scandaleux « L’interminable et lamentable histoire des disparus de la rue de Rennes« 
Tout ça risque bien d’être gros de débours !

L’interminable et lamentable histoire des disparus de la rue de Rennes (15)

 

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