Blondin, écrivain léger

J’ai une grande admiration pour le style d’Antoine Blondin en même temps qu’une grand affection pour le personnage. Ses livres avaient le don de me remplir de bonheur  et de nostalgie en même temps, sans oublier le plaisir littéraire. 
Dans un entretien de décembre 1987 avec Pierre Assouline, Antoine Blondin raconte que, tous les dimanches, avec Marcel Aymé et Roger Nimier, il allait rendre visite à Céline chez lui à Meudon. 

« La première fois Céline me dit :
— Blondin, vous êtes la joie de ma vie…
Je suis devenu rouge de bonheur, et il a repris :
—… car vos livres sont tellement légers que, quand ils me tombent des mains, ça ne me fait pas mal aux pieds.»

Blondin, on l’aime aussi pour ça.

 

3 réflexions sur « Blondin, écrivain léger »

  1. Je partage ton admiration pour Blondin : un des plus beaux styles de la littérature française. Dans mon souvenir, Blondin raconte à Assouline sa rencontre avec un autre de mes écrivains préférés :
    « Une fois, j’ai eu à passer quinze jours à l’hôtel Ritz à Madrid. Naturellement, j’étais au bar avant tout le monde. J’y étais presque seul, mais il y avait toujours un vieux con barbu aussi matinal que moi. On était tous les deux mais on ne se parlait pas. Un jour, deux toreros entrent, le saluent, l’embrassent. Ils m’appellent, je m’assois. On se présente. Qui était-ce ? Hemingway. On a passé la journée ensemble dans ce bar admirable. Les deux Espagnols nous ont invités à une corrida. « Rendez-vous demain, 10 heures, la voiture viendra vous prendre. » Muy bien. Le lendemain, j’arrive en retard, Hemingway aussi. Alors tous les deux, on a fait olé olé toute la journée dans le bar du Ritz. On avait une cape. On attendait l’entrée du taureau mais il n’est pas venu. »

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