Olé !

Morceau choisi

Une fois, j’ai eu à passer quinze jours à l’hôtel Ritz à Madrid. Naturellement, j’étais au bar avant tout le monde. J’y étais presque seul, mais il y avait toujours un vieux con barbu aussi matinal que moi. On était tous les deux mais on ne se parlait pas. Un jour, deux toreros entrent, le saluent, l’embrassent. Ils m’appellent, je m’assois. On se présente. Qui était-ce ? Hemingway. On a passé la journée ensemble dans ce bar admirable. Les deux Espagnols nous ont invités à une corrida. « Rendez-vous demain, 10 heures, la voiture viendra vous prendre. » Muy bien. Le lendemain, j’arrive en retard, Hemingway aussi. Alors tous les deux, on a fait olé olé toute la journée dans le bar du Ritz.. On avait une cape. On attendait l’entrée du taureau mais il n’est pas venu.

Extrait d’une interview d’Antoine Blondin

 

ET DEMAIN, UN COLLAGE DE SEBASTIEN

2 réflexions sur « Olé ! »

  1. Antoine Blondin avait trouvé en Ernest Hemingway son “désaltère ego” (l’expression est d’Antoine Blondin).

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