Archives de catégorie : Citations & Morceaux choisis

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (36)

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To be or not to be
Ernst Lubitsch – 1942

Jeux dangereux est plus connu des cinéphiles sous son titre original : To be or not to be. Il fait partie des chefs d’oeuvre de la comédie américaine. Le sujet, c’est, dans la Varsovie de 1939 occupée,  les démêlées d’une troupe de théâtre polonaise avec les troupes d’occupation nazies. 

Dans nos jeunes années, mes amis et moi en connaissions par coeur des répliques entières. La seule que je me rappelle aujourd’hui est celle-ci : «So, they call me Concentration Camp Ehrhardt ! Ah ! Ah ! Ah !» Bien sûr, sortie de son contexte, elle n’est absolument pas drôle. Pourtant elle me fait toujours rire. 

Le rôle principal masculin est tenu par Jack Benny, comédien, humoriste, homme de radio et de télévision, extrêmement connu à l’époque. Le premier rôle féminin est tenu par la superbe Carole Lombard, dont ce fut le dernier rôle, disparue quelques mois après la fin du tournage dans un accident d’avion. On pourra y reconnaitre Robert Stack, futur patron des Incorruptibles à la télévision. 

Pour moi, To be or not to be est une des comédies les plus drôles de tous les temps. Dans la scène que vous allez voir si vous cliquez sur le lien proposé, le barbu, c’est Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (36)

Mais enfin, pourquoi faut-il relire Proust ?

temps de lecture : 3 minutes

L’homme élégant et la femme du monde ne lisent pas Proust. Ils le relisent.
Le vieillard cacochyme aussi, mais lui, il croit que c’est la première fois.
Vous voulez savoir pourquoi il  faut relire Proust ? Eh bien, je vais vous le dire. Mais pour que vous en soyez vraiment convaincus, je vais le faire par le truchement de quelques spécialistes.

D’abord, relire pour le plaisir : 

C’est peu dire que le plaisir proustien par excellence n’est pas celui de la lecture, mais celui de la relecture.
Laurence des Cars, présidente du musée d’Orsay Continuer la lecture de Mais enfin, pourquoi faut-il relire Proust ?

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (35)

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Un jour de pluie à New york
Woody Allen – 2019
Timothée Chalamet, Elle Fanning

Excellente comédie légère et sophistiquée new-yorkaise ayant reçu aux USA comme en France d’excellentes critiques. Voici un court extrait de ce que j’écrivais dans ma Critique aisée de septembre 2019 :

« J’aime la pluie à condition que ce soit en ville, j’y aime l’automne aussi, j’aime les chansons de Bing Crosby et la musique d’Oscar Peterson, et aussi celle des piano-bar, j’aime les voix-off à la Truffaut, j’aime les dialogues brillants et désabusés, j’aime Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (35)

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinema (34)

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Un homme et une femme
Claude Lelouch -1966
Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimée

Une révolution dans le cinéma français, le film français le plus connu dans le monde, le film que Lelouch déclinera avec plus ou moins de bonheur pendant toute sa longue carrière, un film adorable, intemporel, une palme d’or à Cannes en 1966, deux Oscars à Hollywood l’’année suivante. À revoir tous les cinq ans, juste pour se refaire une santé morale. 

 

Mais parlons d’autre chose 

Il y a quelques jours, dans un texte intitulé « C’était un jour qu’était pas fait comme les autres », a été abordée la question du Paradis. Si Madame de Sévigné avait eu la chance de le lire, elle n’aurait pas eu à se poser toutes ces questions : 

Vous me demandez, ma chère enfant, si j’aime toujours bien la vie : je vous avoue que j’y trouve des chagrins cuisants ; mais je suis encore plus dégoûtée de la mort : je me trouve si malheureuse d’avoir à finir tout ceci par elle, que, si je pouvais retourner en arrière, je ne demanderais pas mieux. Je me trouve dans un engagement qui m’embarrasse : je suis embarquée dans la vie sans mon consentement ; il faut que j’en sorte, cela m’assomme ; et comment en sortirai-je ? par où ? par quelle porte ? quand sera-ce ? en quelle disposition ? Souffrirai-je mille et Continuer la lecture de Mais parlons d’autre chose 

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (32)

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Les enfants du marais
Jean Becker – 1999
Jacques Gamblin, André Dussolier, Michel Serrault, Jacques Villere
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Un film touchant et gai, à la gloire de l’amitié et des plaisirs simples. Les quatre acteurs cités ci-dessus sont tous éblouissants, mais j’ai un faible pour le personnage d’André Dussolier, naïf, oisif et gentil. Sa réplique préférée est : « Ah la la, mes amis ! Quelle aventure !»

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (31)

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Breakfast at Tiffany’s
Blake Edwards – 1961
Audrey Hepburn, George Peppard

D’après un court roman de Truman Capote, le plus sophistiqué des écrivains New Yorkais, Blake Edwards, le plus doué des réalisateurs de comédies américaines, a réalisé un joli film avec en vedette Audrey Hepburn, la plus fragile des jeunes premières de l’époque. 

Regardez la scène d’ouverture que je vous propose. Le petit matin sur la Cinquième avenue, un taxi jaune s’arrête, une jeune femme en robe de soirée en descend et contemple la vitrine de la plus grande (à l’époque) bijouterie du monde. Sur la célèbre musique d’Henry Mancini, Moon river…

C’est beau, non ?
Ben alors, dites-le !

Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (30)

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Frankie and Johnny
Gary Marshall – 1991
Michelle Pfeiffer, Al Pacino

Il y a quelques jours, vous avez eu droit à une scène entre la serveuse et le cuisinier. Aujourd’hui, c’est la scène finale entre Pfeiffer et Pacino sur une musique de Debussy dans le petit matin new yorkais.
Mélancolique, tendre et drôle. Superbe.

 

La vérité scientifique

Morceau choisi

 La vérité scientifique s’établit entre gens de bonne compagnie. Elle vit grâce au crédit que les uns accordent aux autres et réciproquement. Et jusqu’à preuve du contraire. N’est-ce pas, Monsieur James ?

 (…) Prenons cet objet là-bas sur le mur. Pour vous et pour moi, c’est une horloge, et pourtant aucun de nous n’a vu le mécanisme caché qui fait que c’est bien une horloge. Nous acceptons cette idée comme vraie sans rien faire pour la vérifier. Que le témoignage des circonstances soit suffisant et nous marchons, sans avoir besoin du témoignage de nos yeux. Quoique n’ayant jamais vu le Japon, nous admettons tous qu’il existe parce que cela nous réussit d’y croire, tout ce que nous savons se mettant d’accord avec cette croyance sans que rien ne se jette à la traverse. De même, nous admettons que l’objet en question est une horloge. Dire que notre croyance est vérifiée, c’est dire Continuer la lecture de La vérité scientifique