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To be or not to be
Ernst Lubitsch – 1942
Jeux dangereux est plus connu des cinéphiles sous son titre original : To be or not to be. Il fait partie des chefs d’oeuvre de la comédie américaine. Le sujet, c’est, dans la Varsovie de 1939 occupée, les démêlées d’une troupe de théâtre polonaise avec les troupes d’occupation nazies.
Dans nos jeunes années, mes amis et moi en connaissions par coeur des répliques entières. La seule que je me rappelle aujourd’hui est celle-ci : «So, they call me Concentration Camp Ehrhardt ! Ah ! Ah ! Ah !» Bien sûr, sortie de son contexte, elle n’est absolument pas drôle. Pourtant elle me fait toujours rire.
Le rôle principal masculin est tenu par Jack Benny, comédien, humoriste, homme de radio et de télévision, extrêmement connu à l’époque. Le premier rôle féminin est tenu par la superbe Carole Lombard, dont ce fut le dernier rôle, disparue quelques mois après la fin du tournage dans un accident d’avion. On pourra y reconnaitre Robert Stack, futur patron des Incorruptibles à la télévision.
Pour moi, To be or not to be est une des comédies les plus drôles de tous les temps. Dans la scène que vous allez voir si vous cliquez sur le lien proposé, le barbu, c’est Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures : souvenir de cinéma (36)
Vous me demandez, ma chère enfant, si j’aime toujours bien la vie : je vous avoue que j’y trouve des chagrins cuisants ; mais je suis encore plus dégoûtée de la mort : je me trouve si malheureuse d’avoir à finir tout ceci par elle, que, si je pouvais retourner en arrière, je ne demanderais pas mieux. Je me trouve dans un engagement qui m’embarrasse : je suis embarquée dans la vie sans mon consentement ; il faut que j’en sorte, cela m’assomme ; et comment en sortirai-je ? par où ? par quelle porte ? quand sera-ce ? en quelle disposition ? Souffrirai-je mille et
(…) Prenons cet objet là-bas sur le mur. Pour vous et pour moi, c’est une horloge, et pourtant aucun de nous n’a vu le mécanisme caché qui fait que c’est bien une horloge. Nous acceptons cette idée comme vraie sans rien faire pour la vérifier. Que le témoignage des circonstances soit suffisant et nous marchons, sans avoir besoin du témoignage de nos yeux. Quoique n’ayant jamais vu le Japon, nous admettons tous qu’il existe parce que cela nous réussit d’y croire, tout ce que nous savons se mettant d’accord avec cette croyance sans que rien ne se jette à la traverse. De même, nous admettons que l’objet en question est une horloge. Dire que notre croyance est vérifiée, c’est dire