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Le règne du langage – Critique aisée n°148

Critique aisée n° 148

Le règne du langage
Enquête sur les origines de la langue
Tom Wolfe – 2016

Bien sûr, vous savez déjà que j’aime beaucoup Tom Wolfe. Je ne reviendrai pas sur les formidables Bûcher des Vanités, Bloody Miami, Embuscade à Fort Bragg, ni sur le décevant Moi, Charlotte Simmons. Il m’a habitué à des grands romans débordant de vitalité et de volubilité, remplis de caractères forts et d’actions intenses, dans une langue d’une richesse et d’une inventivité presque incroyable.

Tom Wolfe est mort au mois de mai dernier à l’âge de 88 ans, et la dernière œuvre qu’il nous a livrée n’est pas un roman. C’est un essai sur le langage, cet instrument qu’il a su si bien manier, une enquête très Continuer la lecture de Le règne du langage – Critique aisée n°148

La parole est à Tom Wolfe

Morceau choisi

En 2012, Everett publie Language : The Cultural Tool, une présentation du matériau linguistique glané en Amazonie qui a la forme d’une étude scientifique rigoureuse et met les points sur les i : la parole, le langage n’est pas le fruit d’une « évolution » de l’Homo Sapiens à l’instar de celle qui a permis à l’espèce de développer la dextérité de ses extrémités supérieures ou une anatomie presque dépourvue de poils. La parole est une fabrication de l’homme, et celle qui explique le triomphe de l’Homo Sapiens sur le reste des créatures vivantes avec une pertinence dont les évolutionnistes ne peuvent même pas rêver.

Extrait de  » Le règne du langage – Enquête sur les origines de la langue » par Tom Wolfe -2016.

Et pan sur le bec à Darwin !

Ma critique aisée de cet essai est faite. Vous pourrez la lire un de ces jours, et là, vous saurez qui est Everett.

ET DEMAIN, DU BON USAGE D’UNE PHOTO DE VACANCES

De l’importance du langage

Morceau choisi

C’est le langage sous toutes ses formes qui a propulsé l’être humain au-delà des frontières étriquées de la sélection naturelle, lui a donné la pensée abstraite et la capacité de planifier l’avenir, ce qu’aucun animal ne peut faire, de mesurer les choses autour de lui et de se souvenir de ces relevés pour la suite, ce qui n’est donné à aucun animal, de concevoir l’espace et le temps, Dieu, la liberté et l’immortalité, et de prendre des éléments de la Nature pour confectionner des outils, que ce soit une hache ou une projection algébrique. Pas un animal n’approche même de loin de ce niveau de développement. La doctrine darwinienne de la sélection naturelle était incapable d’intégrer l’existence des outils, par définition non naturels, et encore moins celle de l’Outil suprême, le Mot. C’est l’inexplicable pouvoir du Mot, de la parole, du langage, qui poussait Darwin dans la folie, et Wallace de l’Autre côté.

Extrait de « Le règne du langage – enquête sur les origines de la langue » par Tom Wolfe -2016.

Je ferai plus tard la critique de ce petit bouquin, un essai passionnant.

ET DEMAIN, UNE NOUVELLE MISSION DE LORENZO