Coerséduction / Communication

Mise en ligne du blog COERSÉDUCTION/COMMUNICATION
par René-Jean Ravault                                                  

Ça y est, mon blog ‘Coerséduction/Communication’ est accessible sur la toile !

En bon camarade d’enfance et d’adolescence, Philippe, après m’avoir incité à inscrire mes propos dans les réseaux sociaux, m’a autorisé à en faire la promo dans son célèbre JdC.

Vue l’originalité de ma démarche, communiquant du communicologue, j’ai opté pour une tactique de ‘démarketing’ !

Si vous êtes parfaitement heureux et que vous pensez que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, oubliez cette annonce et continuez à nager dans le bonheur.

« If You Can’t Get No Satisfaction » et que vous êtes convaincus qu’il n’y a rien à faire, que tout n’est que tragédie shakespearienne (écrite une fois pour toutes) et qu’il faut attendre le jugement dernier pour connaître l’Harmonie et l’Équité, procurez-vous une burka et mettez là à l’envers, comme les rappeurs le font avec leur casquette de base ball !

Par contre, si vous trouvez que le monde apparent, dont il faut reconnaître qu’il s’est sensiblement amélioré, surtout en Europe depuis 1945 et en Asie depuis l’essor du Japon, laisse encore beaucoup à désirer (guerres locales à géométrie variable, famines, désordres climatiques, grands mouvements migratoires ingérables, pollution, rapports économiques, financiers, ethno-culturels et inter-genres inéquitables, etc.), et qu’il faudrait modifier certaines de nos façons de voir et de faire pour tenter d’améliorer les choses, alors ce blog peut, éventuellement, vous intéresser.

Communicologue peu ‘communiquant’ soucieux de comprendre ce qui m’arrive depuis qu’un pélican m’a largué sur Pigalle en 1942. J’ai traversé le Moyen-Age et l’Inquisition à l’École Fénelon d’où je suis passé de la culpabilité catholique à la stimulante résilience judaïque au cours Bergson dont la philosophie m’a mené à l’étude des ‘sciences humaines’ à la Sorbonne et Sc. Po. Le tout suivi d’un retour sur les pratiques publicitaires à l’institut des Hautes Études Publicitaires de Neuilly.  La combinaison de l’observation quasi quotidienne du publicitaire paternel feuilletant des revues américaines avec la lecture de chercheurs étatsuniens effectuée en ‘psychologie sociale’ m’a convaincu que la pratique et l’étude de la communication étaient des activités essentiellement américaines.  Les vieux pays sont coincés dans l’éternelle reproduction de leurs cultures héritées.

Lorsque les clairons de la conscription ont sonné la fin de la récréation que furent mes études universitaires, j’ai opté pour ‘la Coopération Culturelle’ au Canada sachant que, pendant les permissions, je pourrais faire un stage de publicitaire chez D’Arcy sur Park Avenue à New York, proche de l’Université de Moncton où la France m’affecta par miracle !  Par un autre miracle, l’Université de Moncton m’offrit une bourse pour faire un doctorat dans une université anglophone en une autre discipline que la sociologie qui, là aussi, avait chahuté l’administration en 68 !  Par un troisième miracle, je fus accepté au programme de doctorat de l’Université d’Iowa et par un quatrième, le directeur des études ‘graduées’ du département de communication, Lee Thayer accepta de diriger ma thèse et m’offrit un poste d’assistant.  Ses conceptions du fonctionnement de la communication constituent le cœur des théories dont mes travaux s’inspirent.  En 1971, ma scolarité terminée, séduit par la pratique de la réflexion universitaire, je laissais de côté mes rêves de ‘stratège publicitaire’ pour consacrer ma vie à l’étude de ce phénomène clef de la condition humaine qu’est la communication.

Plus passionnante et beaucoup plus ample que l’amélioration des pratiques de ‘communiquants’ comme la publicité, la propagande, les relations publiques, le marketing, etc., la communication, par opposition à la coercition et à la séduction (coerséduction), me semble être l’activité civilisée à laquelle tout être humain doit s’adonner pour vivre !

Alors que la cybernétique, avec l’informatique, étudient la circulation de données numériques entre les machines et que la linguistique et la sémiologie étudient la circulation des signes entre les êtres humains socio-culturellement transformés en machine à coder et décoder, l’étude de la communication, telle que je la pratique, observe et analyse ce qui se passe dans le cœur et dans l’esprit des acteurs de la communication.  Et ce, qu’ils logent du côté de la création : encodage, production, diffusion, stockage des ‘biens communicationnels’ ou du côté de la réception, c’est à dire du côté de la perception et du décodage des biens communicationnels qui se trouvent ainsi transformés en ‘messages’ par le récepteur. Ceux-ci créent le sens des biens communicationnels lorsqu’ils les sélectionnent, les perçoivent ou les appréhendent !

D’une façon générale, en Occident, suivant le modèle longuement imposé par les Religions du Livre, la préférence est accordée au processus de création, diffusion et stockage des biens communicationnels qui sont considérés comme porteurs de sens et donc là, comme des ‘messages,’ indépendamment de ce qu’en font les récepteurs, considérés comme ‘soumis.’  Après cinquante ans de réflexions documentées, je suis convaincu qu’en étudiant la communication du côté de la réception, beaucoup de problèmes irrésolus dans l’approche diffusionniste pourraient être mieux cernés et, fort probablement, élucidés.

Bien que ces problèmes touchent tous les phénomènes de communication ; que ce soit aux niveaux intrapersonnel ou interpersonnel que ce soit dans les organisations ou entre celles-ci comme au niveau des relations internationales ou globales, je prends un maximum de risques en situant ma démonstration au niveau planétaire !

La ‘Terre Patrie’ (proposée par Edgar Morin et Anne Brigitte Kern) est un idéal que tout le monde vise mais sait inatteignable par le biais du paradigme dominant de la diffusion. Né en 1942, je m’imagine en 1492 et me prend pour Christophe Colomb.  Comme le navigateur s’est aventuré vers l’Ouest pour éviter les problèmes rencontrés sur la route de la soie ou en cabotant vers l’Est, je propose de suivre la voie de la réception (perception et décryptage), aujourd’hui équivalente à la traversée de l’Océan par Colomb, pour transformer une utopie en objectif humainement atteignable !

Si cette traversée inédite au long cours (certains textes sont très longs mais justifiés comme tels) vous interpelle, embarquez sur mon galion !  Faites parvenir votre adresse électronique à  rene-jean.ravault@videotron.ca  et il vous enverra une invitation au voyage !

Carignan, Qc., René Jean Ravault, le 15 Mai 2017.

 

3 réflexions sur « Coerséduction / Communication »

  1. « Nous savons bien qu’on peut abuser de la citation comme on peut abuser de la parole; mais quoi! nous privera-t-on d’une chose si légitime, sous prétexte qu’on peut en faire un mauvais usage? J’aimerais autant qu’on nous défendit de boire, dans la crainte que quelqu’un ne s’enivre. » (Questions sur les miracles)
    Voltaire
    PS: Bon! J’ai remplacé le mot impression par citation, c’est osé, mais c’est tellement bien écrit et Voltaire me pardonnera au nom de la Tolérance, lui qui aime tellement être cité.

  2. Cher René-Jean,
    Je salue ta nouvelle initiative et te souhaite bonne chance dans cette aventure. Je sais depuis ce matin que Voltaire décommande l’usage des citations mais je citerai tout de même cette parole de Christophe Colomb puisque tu t’es réfèré à lui: « On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va! » C’est peut-être ça le secret d’une véritable aventure. En tout cas elle lui a porté chance.
    Bonne chance à toi et chapeau bas!

  3. Cher Philippe,

    Merci de m’avoir accordé cet espace et merci aussi pour tes judicieux conseils

    René-Jean

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