Papy dans l’métro

Allez, c’est décidé ! Je prends le RER !
Cité Universitaire
C’est quand même bien pratique, je me dis, le Métro.
Denfert-Rochereau
J’ai même trouvé un siège, déplié mon journal,
Port-Royal
Mais je l’ai vue monter : mon souffle s’est fait court
Luxembourg
On aurait dit un ange qu’aurait perdu ses ailes
Saint-Michel
Au milieu des humains, perdu, l’ange pleurait
Châtelet 
A la station suivante, elle pleurait encore
Gare du Nord 
Elle ne me voyait pas dans sa désespérance
Stade de France
Je l’aurais bien aidée dans sa terrible épreuve
La Courneuve
Mais il était trop court, bien trop court ce trajet
Le Bourget
Pour ôter le chagrin de son cœur aux abois
Aulnay-sous-bois
Et puis j’avais déjà dépassé ma station
Parc des expositions 
J’allais m’faire engueuler, c’est sûr, par Marie-Paule
Charles de Gaulle

4 réflexions sur « Papy dans l’métro »

  1. Très amusant!
    Quelle riche idée!
    Ligne 4, tu dis, Paddy?
    On va voir ce qu’on peut faire…

  2. Et maintenant, on attend la même chose sur la Ligne 4 Porte d’Orléans – Porte de Clignancourt sans sauter une station.

  3. Elle avait quelque chose d’un ange
    Elle était désolée
    Il rêvait d’la consoler
    Papy n’perdait pas au change,
    Pardi!
    (Sur l’air du Parapluie de Georges Brassens)
    Car les Papy rêvent de courir à la rescousse
    Pour sécher des pleurs sur les frimousses

  4. Désolé ! Jusqu’à 14h31, il a manqué le dernier vers.
    Ce n’est pas faute d’inspiration, c’est faute de frappe.

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