¿ TAVUSSA ? (51) : Shutdown, Gilets Jaunes et Brexit

Le shutdown de l’administration fédérale US,
c’est la conséquence du désaccord entre Le Donald Président et la Chambre des Représentants sur le budget. Celui-ci n’étant pas voté, l’État ne peut plus dépenser d’argent pour, notamment, payer ses employés. Le résultat est que les fonctionnaires fédéraux, sauf quelques exceptions de sécurité, sont mis au chômage. Le désaccord porte sur la demande du Donald de près de 6 milliards $ pour la construction du mur à la frontière du Mexique que les Démocrates refusent d’accepter.

Le mouvement des Gilets Jaunes,
pour ceux qui auraient débarqué ce matin de la planète Mars, c’est un mouvement dont l’origine se situe dans les classes moyennes inférieures et qui a été déclenché par un problème de prix du diesel et de limitation de vitesse. Grâce aux réseaux sociaux d’abord et au traitement qu’en ont fait les chaines d’information continue ensuite, le mouvement s’est répandu dans les couches plus populaires, assistées bientôt par l’extrême droite et l’extrême gauche, appuyées ouvertement d’abord puis tacitement ensuite par les oppositions républicaines. Le résultat a été à ce jour une dizaine de morts, des centaines de blessés, et un blocage partiel de l’économie.

Quelles sont les conséquences du shutdown ?
Les plus évidentes :
-baisse de 0,3% de la croissance.
-baisse de 0.08% supplémentaire chaque semaine de shutdown supplémentaire.
-baisse de la consommation
-baisse de l’emploi chez les fournisseurs de l’État,
-ralentissement de l’activité d’entreprises du fait du retard des autorisations gouvernementales
-baisse de confiance des ménages et des chefs d’entreprise.
-baisse de l’emploi avec plus de 800,000 fonctionnaires fédéraux au chômage
-sans oublier les conséquences personnelles pour ces fonctionnaires

Quelles sont les conséquences du mouvement des Gilets Jaunes ?
Les plus grosses :
-à la fin de 2018, 2 milliards de pertes pour le commerce de détail
-13 milliards de perte dans l’agroalimentaire, principalement pour les PME
-dans les compagnies d’assurance, 4000 sinistres sur voitures, 2000 sinistres matériels et pertes d’exploitation pour les entreprises
-baisse de 14% des immatriculations automobiles
-croissance au 4ème trimestre passée d’une prévision de 0,4% à 0,2%
-faillites d’un nombre encore indéterminé de commerces et PME.
-baisse de 10% des arrivées internationales aux aéroports de Paris
-conséquences de cette baisse sur les activités de tourisme
-baisse de l’emploi consécutif à ces faillites et ces baisses de croissance.
-impact indirect monstrueux sur les investissements étrangers

Combien de temps ça va durer ?
Pour le Shutdown, encore quelques jours probablement, mais une solution de compromis devra bien finir par être trouvée.
Pour les Gilets Jaunes, au mieux encore quelques mois, car débattre ou obtenir des avantages sociaux et économiques n’est pas l’objectif de la partie dure des Gilets Jaunes, semblables en cela aux Zadistes des années passées. Alors, tant qu’ils auront l’insupportable et incompréhensible soutien de près de deux français sur trois, ils ne sont pas près de s’arrêter.

Comment qualifier ces blocages de l’activité ?
Pour le shutdown, c’est constitutionnel.
Pour le mouvement des Gilets Jaunes, c’est incompréhensible.

Certes, on n’atteint pas encore les conséquences du Brexit sur l’économie UK, mais attendez juste encore un peu…

11 réflexions sur « ¿ TAVUSSA ? (51) : Shutdown, Gilets Jaunes et Brexit »

  1. Eh bé! Alors que les objets du Tavussa d’hier étaient le Shutdown, les Gilets Jaunes et le Brexit, je vois ce matin que 8 des 9 réflexions ( un mot que j’aime pour ses sens multiples, en particulier celui de rebondissement de la lumière) n’ont rien à voir avec les événements proposés à la réflexion. Je rebondirais donc ce matin sur la réflexion de Jim (le sage réfléchit disait Aristote! Jim sage, Hum?). Il a raison de proposer aux Anglais une solution pour se sortir du “quagmire” dans lequel ils se sont fourrés: le Brack! Le Royaume Uni a toujours eu le goût de la tragédie dans son histoire, les coups fourrés, les meurtres, les infanticides, etc. Mais il a deux forces qui l’aide à endurer les tragédies, son sens de l’humour, et sa royauté de plus en plus atypique. Donc l’idee du Brack me semble être la bonne. Ce serait le RIRE pour Référendum d’Initiative Royale Élisabéthaine. Seule Elisabeth peut sauver la mise pour annuler le Brexit. D’abord, exit Theresa May, no “may be”, definitively out she goes. Ensuite, j’imagine la campagne que ferait Elisabeth, un peu à la façon d’une Whoopi Goldberg facétieuse chantant “make them laugh, make them laugh” en dansant, ou plutôt en gesticulant, très exactement comme le fait Donald O’Connor dans “Chantons sous la pluie”. Je suis absolument certain que les royaumuniens se réconcilieraient alors derrière leur reine et son humour pour lui offrir un oui franc et massif à la question telle que Jim l’a formulée. Les anglais ne résistent pas au plaisir de titiller (Jim a dit emmerder) les français et les allemands, que feraient-ils hors de l’Europe? Ce serait eux qui s’emmerdraient!

  2. Ouais ça marche : j’ai reçu l’avis ce matin. Nickel.

  3. Désolé, Philippe, je ne reçois absolument rien.
    C’est égal, je fais très régulièrement un tour sur site. Donc je me tiens au jus.

  4. Tu fais partie, je viens de le vérifier, des abonnés et ce depuis le 10 février de l’année derniere. À ce titre, tu dois donc recevoir chaque matin un message, peut être même deux, annonçant la parution d’un nouvel article. C’est ce que, pompeusement, j’ai appelé un « message d’information » (un nouvel article vient de paraître, bla bla…) par opposition à un message publicitaire (lisez le plus chouette article de la presse du jour qui vient de paraître ce matin…) Si tu ne reçois rien, c’est qu’il y a un probleme soit avec mon site, soit avec ton adresse.

  5. Quoi ? Comment ? Qu’apprends-je ?
    Certains lecteurs privilégiés reçoivent des « messages d’information » et pas moi ?
    Comment cela se fait-ce ? Est-il possible ? Ferais-je l’objet d’une discrimination ? D’une excommunication intolérable ? D’un bannissement scélérat ?
    Nom d’une putaragne, je veux et j’exige d’être traité à égalité de droits (et de devoirs) avec tous les lecteurs du JDC. Sinon, tiens, je sais pas ce qui me retient.

  6. Mon cher René-Jean,
    En ce qui concerne ta demande de désabonnement, je l’ai transmise à mon Service Après Vente, qui ne manquera pas de te répondre dans des délais raisonnables en te précisant la marche à suivre.
    Pour ce qui est de mes propres réponses à tes commentaires, lorsque je t’ai vu revenir en début d’année dans nos colonnes, je m’étais fait une promesse consistant en l’engagement de ne plus répondre personnellement à tes commentaires. Mais pas plus que tu n’as su tenir ta propre promesse de ne plus commenter, je n’ai pu tenir la mienne de ne plus te répondre. J’ai donc légèrement modifié celle que je m’étais faite en m’interdisant les réponses sur le fond de tes interventions, mais en m’autorisant les commentaires sur leur forme quand j’y trouverai à redire. C’est ce que j’ai fait dans ma dernière réponse, notamment sur les « conneries » que mes parents, selon toi, m’avaient fait ingurgiter (avec les conséquences qu’on imagine sur ma capacité d’appréhender le monde).
    Tu m’as rabâché au cours des années que le sens du message n’est pas dans son libellé, mais dans l’esprit de celui qui le reçoit. C’est bien ça ? Ne peux-tu alors concevoir que si tu trouves dans mes écrits l’idée que tout ceux qui ne pensent pas comme moi sont des martiens , ce peut être toi qui l’y a mise ?
    Pourquoi, tout en reconnaissant volontiers n’être rien (a epsilone près, quand même), ne ferais-je pas connaitre de temps en temps mes opinions, humeurs ou désespérances sur le monde qui nous entoure. Il me semble que toi qui, avec le même degré d’incertitude epsilone, n’est pas grand chose non plus, tu ne t’en prives pas, et souvent, c’est ton style, avec beaucoup plus de vigueur. C’est l’avantage d’avoir un blog à soi, on peut y dire ce que l’on veut sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Si des lecteurs le lisent, tant mieux, s’ils sont d’accord, ils peuvent le dire ou se taire, s’ils ne sont pas d’accord aussi. Je te l’ai dit déjà plusieurs fois : j’écris ce que j’ai envie d’écrire, tu peux commenter ce que tu veux commenter, faire passer des idées, qu’elles qu’elles soient (avec cependant les limites de la décence tant sur la forme que sur le fond).
    Le Directeur de la Rédaction

  7. Cher Monsieur,
    La Rédaction du JdC vient de nous transmettre le message par lequel vous nous indiquez que malgré votre désabonnement, vous continuez à recevoir notre « publicité » quotidienne. Nous nous permettons de vous apporter ici quelques précisions.
    Sur votre demande expresse, nous avions procédé, il y a de nombreux mois, à votre désabonnement du JdC. Au début de cette année, et à la suite de la réception de notre carte de vœux circulaire, vous avez pris l’initiative de vous réabonner, utilisant pour cela votre nouvelle adresse email. Nous ne pouvions que nous féliciter du retour d’un très actif contributeur aux colonnes que nous réservons au courrier des lecteurs. Pour des raisons qu’il ne nous appartient pas de commenter, vous avez adressé très récemment à notre Direction un message personnel lui faisant part de votre intention de ne plus jamais faire de commentaires dans notre Journal, intention aussitôt confirmée par un nouveau commentaire de votre part à destination d’un autre habitué de notre Journal. Il ne nous a pas semblé que votre déclaration d’intention constituait en soi une demande de désabonnement. En effet, de nombreux et fidèles lecteurs, abonnés eux-mêmes, n’utilisent jamais la possibilité qui leur est donnée de faire connaitre leurs opinions sur les sujets que nous abordons. Ils n’en souhaitent pas moins conserver leurs privilèges d’abonnés. Vous affirmez vous être désabonné, mais, à notre grande honte, il nous faut avouer que nous ne savons même pas si la possibilité de vous désabonner directement vous est offerte. Il est plus probable qu’il vous en faille passer par nous pour ce faire.
    Nous ne procédons jamais à quelque désabonnement que ce soit sans demande clairement formulée par l’intéressé.
    Nous demeurerons donc dans l’attente de la confirmation éventuelle de votre demande expresse pour procéder à la suppression de votre adresse de nos listes de destinataires.
    En dernier lieu, nous vous précisons que nous nous plaisons à qualifier de « message d’information » ce que vous appelez « publicité ».
    Recevez, cher Monsieur, l’assurance des sentiments dévoués du Service Apres-Vente du Journal des Coutheillas.
    Le directeur du SAV.

  8. Ce « shutdown » est ubuesque mais on voit pourquoi : un « mur »inutile, à être payé par les Mexicains qui n’en veulent pas, et à l’ère du numérique qui plus est.
    Casser du caillou pour construire de nouvelles voies ferrées avec de belles michelines relookées 2019, mues à l’hydrogène aurait bien plus de sens.
    Mais le père Ubu assume, pauvres fonctionnaires américains.

    Pour nous, nos GJ vont, j’espère, permettre de remettre sur le tapis les dépenses, aussi ubuesques, prônées pas notre cher poète Nicolas et notre Fafa (COP21) , car remplacer le nucléaire bien décarboné par de l’éolien et du solaire PV intermittents, 2 à 3 fois plus chers, bonjour notre compétitivité, nos factures EdF et nos billets de train.
    Enfin, cerise sur le gâteau, avec des panneaux « importés » (de Chine, pas d’Arabie, cette fois), on marche sur la tête.
    C’est 50 Mds de dépenses inutiles/an, loin au delà des 10 Mds/an des réformes GJ.

    J’espère que le Grand Débat va mettre tout ça au clair.

    Un bémol: les isolations des HLM et pavillons bon marché, ça oui.

    En attendant, on vient « seulement » de découvrir des « dysfonctionnements » à l’Elysée, avec A.Benalla. Merci Alex. Il y a des coups de pieds à l’arrière train qui se perdent.

  9. MON Cher Philippe, (le ‘MON’ signifie, chez moi, que ce n’est pas au Philippe authentique que je m’adresse mais à la re-présentation que je men fais! je n’ai que ça, Moha!)

    Si tu ne veux pas que le taureau abruti d’Outre-Atlantique (que l’on appelle ici ‘Maverick’) débarque à nouveau sur les plages de ton carré de sable électronique, cesses d’agiter le drapeau rouge que constitue la publicité de ton JdC (dont je me suis désabonné) que tu (ou ton système robotisé) persistes à m’envoyer quotidiennement!

    Mon ‘naturel’ ne pourra pas se contenter de trépigner longtemps à ce que mon oreille qui y traîne détecte, du genre: tous ceux qui ne pensent pas comme toi et ne voient pas le monde à ta façon sont des Martiens… Par de tels propos, à mes yeux, tu revendiques les monopole de la perception de tous les Terriens et Terriennes! (Alors que Toi et Moi ne sommes pratiquement Rien!)

    Back to « La guerre des mondes » d’Orson Welles avec ses humains réduits à de petits tas de cendres que nous ne tarderons pas à être!

    Si tu ne me retires pas de ta liste de clients réels ou potentiels du JdC, je prendrais cela comme une invitation à rester (avec mon galopant naturel); tout comme j’avais pris comme une invitation à revenir sur ton site, tes souhaits de bonne année, accompagnés d’une demande de réabonnement!

  10. Jacques Chirac disait plaisamment : « La maison brûle… et on regarde ailleurs ! »
    C’est plus vrai que jamais.
    Le handicap N°1 de la France, c’est la dette : elle nous tient ligotés, empêche toute politique ambitieuse de relance de l’économie, de grands travaux, d’investissements. Notre ratio de dette sur le pib avoisine 100%. (Allemagne : moins de 60%).
    Quoi, c’est pas vrai ?
    Une entreprise dans cet état serait mise en règlement judiciaire avant liquidation. Un état ne peut être mis en faillite mais c’est tout comme : la Grèce a dû céder son port du Pirée aux chinois qui désormais le gèrent à leur façon. Et non plus à la grecque.
    Donc la maison France se délabre. Et que fait-on Mesdames et Messieurs ? On brûle, on casse et enfin…on débat.
    Et de quoi débat-on, s’il vous plaît ? Des moyens de réduire le carcan de la dette ? Que nenni. On débat du sexe du référendum. Et bien sûr on se défausse sur l’ISF, ben voyons ! L’ISF qui a précisément saigné le pays, tout comme le fit en son temps la révocation de l’Edit de Nantes qui chassa les riches commerçants protestants. L’ISF se conçoit, à des niveaux mesurés, pas à celui anti-économique d’une confiscation. La preuve : les riches partent, et leurs capitaux avec. Dont nous aurions pourtant bien besoin.
    Et qui est responsable de cette lente saignée de la France? Les 5 présidents qui ont précédé Macron. Pourtant, on en a eu de toutes les couleurs : de droite, de gauche, du milieu… Mais vu qu’en France, c’est la rue qui a le dernier mot, ils ont fait ce qu’exigeait la rue. Bilan : deux mille milliards de dette.
    Bref, pour économiser les circonlocutions inutiles que la mauvaise foi contestera aussitôt, restons concentrés sur le handicap N°1 de la France : la dette et un déficit commercial qui continue de le creuser.
    Alors, de quoi va-t-on débattre ? Soyons sûrs que nos élites populaires vont regarder ailleurs, sous l’égide éclairée de Notre-Dame-des-Ronds-Points, et que le pays finira par sombrer, aussi sûr que la dette va encore se creuser en dépit des efforts de Macron.
    Vive la république, vive la France.

  11. Il y a déjà plus d’un demi-siècle, le grand socio-philosophe Sempé attirait notre attention sur la dérive de nos sociétés avec deux ouvrages prémonitoires: ”Rien n’est simple” et “Tout se complique”. Il voyait juste Sempé. Alors, comment sortir de ce chaos dans lequel sombrent les grandes démocraties occidentales. J’ai quelque propositions à faire:
    1/ le shut-up de Trump par confiscation de son compte Twitter, puis un trumpxit ou “truxit” pour faire court.
    2/ pour les Gilets Jaunes dont le mouvement a maintenant atteint un stade pathologique, un traitement homéopathique à long terme par la prise d’un cachou Lajaunie trois fois par jour.
    3/ pour le Brexit, c’est plus difficile connaissant la susceptibilité de ces îliens en pleine dérive du continent et très jaloux de leur indépendance. Je ne vois que la possibilité d’un retour aux urnes, un referendum quoi, un “Brack” pour “Britain is back”, avec la réponse par oui ou non à la simple question “voulez-vous retourner emmerder l’Europe?”

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