Dernière heure : triste, triste

Dernière heure : triste, triste
Mardi 18 décembre

En plein cœur de Paris, au beau milieu du Vème arrondissement, à deux pas de la Mairie et à trois du Panthéon, en face de la Faculté de Droit, pas loin de la Bibliothèque Ste Geneviève, du Lycée Louis-le-Grand, du Lycée Henri IV et du Sénat, les banques doivent barricader leurs vitrines en attendant le prochain samedi, le prochain acte de cette comédie tragique. Triste, triste. Mais on s’en remettra. Par contre…

Par contre, dans les mois qui viennent, il va falloir compter avec toutes les faillites qu’auront engendré ces mouvements de G.J. Pour ceux qui ne feront pas faillites, il faudra compter avec la réduction parfois dramatique de leur chiffre d’affaires, qui entrainera moins de bénéfices, moins d’investissements, moins de salaires, moins d’embauches et davantage de licenciements. Il faudra compter avec la baisse des touristes qui n’auront plus envie pour longtemps de venir dans un pays où ils ont vu bruler des voitures, saccager des vitrines, piller des magasins, vandaliser des monuments. « La plus belle avenue du monde en feu ! » Vous pensez si le titre a plu à Shangaï, à Kyoto et à Kuala-Lumpur. Il faudra compter aussi avec l’annulation des investissements étrangers, nouvelles usines, nouveaux bureaux, dans un pays ou, pour une augmentation du prix de l’essence, on peut bloquer impunément circulation pendant des semaines sans être inquiété.
Et d’autres conséquences que j’ignore encore, mais que vous découvrirez avec moi bientôt

Ça, c’était pour l’avenir, mais pour ce qui est de l’immédiat, après un peu plus d’un mois de troubles, la prévision de croissance pour le 4ème trimestre vient de passer de 0,4% à 0,2%. Divisée par deux ! Bon, ça, c’est fait.

Mais on s’en fout, n’est-ce pas ? On a cassé du verre et du CRS, on a brulé des voitures de flics, on a bloqué des camions de produits étrangers, des voyageurs oisifs, des patrons furieux, des touristes pas de chez nous, alors vous pensez si on s’en fout. En plus, on s’est bien marré. On leur a dit ce qu’on pensait, à tous ces incapables du gouvernement, députés, sénateurs, et hauts-fonctionnaires. Vous êtes tous des voleurs, des pourris, des nantis, qu’on leur a dit. On leur a dit ce qu’on voulait : gouverner nous-mêmes, sans eux, dé-mo-cra-ti-que-ment, juste nous, enfin ceux qui étaient dans les manifs et sur les ronds-points. Parce que les autres, ils n’auront qu’à la fermer. Le peuple, c’est pas eux, c’est nous. La preuve, c’est qu’il n’y a même pas besoin de nouvelles élections. On met dehors ceux qui sont là, et on ne les remplace pas. On ne verra même pas la différence, au contraire, ça marchera bien mieux. Parce que eux, malgré toutes leurs études et  leurs diplômes, ils ne savent pas, ils ne savent rien. Tandis que nous, on sait, enfin on saura, avec juste un peu de bon sens. Pour chaque loi, il suffira de voter, tous, tout le monde et voilà, la loi ce sera ce qu’on aura voté, exactement. Et si le résultat du vote ne nous plaisait pas, eh bien il suffirait de remettre nos gilets jaunes et de faire revoter. Jusqu’à ce que ça nous plaise, à nous, le peuple. Il n’y a pas plus simple, pas plus lumineux, pas plus dé-mo-cra-ti-que, pas vrai ? René nous a dit que ça s’appelait le Referendum d’initiative citoyenne. On n’a pas bien compris, mais René, lui, il sait, il connait la politique, puisqu’il est au Front National, excusez : au Rassemblement National. Mais Gérard, celui qui est permanent à la France Insoumise, lui, ce qu’il veut c’est le Référendum d’initiative populaire. René nous a dit « Vous compliquez pas, les gars. C’est la même chose !» Il va falloir que quelqu’un nous explique, quand même !

Peut-être le JdC ?

Pourquoi pas ? Un de ces jours…

ET DEMAIN, UNE AFFAIRE DE FAMILLE (CRITIQUE AISEE)

3 réflexions sur « Dernière heure : triste, triste »

  1. Oui, c’est ça, un laisser aller dans nos dépenses publiques depuis quelques décennies, et voilà, ça devait exploser un jour.
    Malgré tous les signaux et les Rapports de la Cour des Comptes et promesses d’économie chaque fois réduites.
    C’est vrai que cette taxe carbone pour le confort de nos enfants et petits enfants de 2050, ce n’était pas heureux (merci Nicolas).
    Passons le nucléaire à 80% pour remplacer charbon et pétrole, isolons mieux HLM et pavillons, et basta.
    Ce Solaire PV et l’éolien, ce sont encore et encore des gouffres financiers, polluants (mais en Chine) et anti-écolos, pour quelque % de nos 600 TWh annuels.
    Et, c’est un comble, de l’importation en masse de panneaux « de Chine ». Avant, c’était le pétrole « d’Arabie ». Bravo, l’indépendance énergétique.

  2. Comme le disais je n’sais plus, ce que dit Jean Antolinos c’est mon avis et j’l’partage! D’autant plus qu’il utilise des arguments imparables, que tout un chacun peut comprendre, basés sur la culture, pas celle acquise au lycée Henri IV les baskets aux pieds pour fouler confortablement les trottoirs de la Place du Panthéon, non, ceux basés sur la culture potagère acquise les bottes dans la glaise et qui enseigne un principe simple comme bonjour: on récolte en principe ce qu’on sème, des glands si on sème des glands. Je dis bien en principe, car, des fois, la nature est fantasque et pour rappeler sa toute puissance à ceux qui la défient et se croient plus malins qu’elle, elle décide de modifier la récolte, par exemple la tempête pour le vent semé imprudemment. Que voulez-vous, la nature sous toutes ses formes est indomptable totalement, à commencer par la nature humaine dont d’aucuns qui s’en réclament, par exemple les élites, n’ont toujours pas compris les phénomènes de transmutation qui font par exemple que la culture du gland aux valeurs nutritives et abrutissantes reconnues (transmises à l’homme par l’intermédiaire du porc) n’engendre pas que des glandeurs dociles mais parfois des espèces incontrôlables. Il paraît que Darwyn réfléchit intensément à ces phénomènes d’évolution. Que peut-il bien se passer dans les cerveaux de ces glandeurs? That is the question!

  3. Sauf erreur de ma part, il est rare que pour récolter des oignons, on sème des pois chiches.
    Macron n’est absolument pas en cause. En cause, le peuple français : depuis 40 ans, il sème des glands, récolte des glands, et gueule qu’il veut récolter de citrouilles. il ne comprend pas !
    C’est pourtant simple : on récolte ce qu’on sème. Sauf erreur de ma part. Si on récolte la pauvreté, c’est à coup sûr qu’on a semé de la pauvreté. Si on récolte l’injustice, c’est à coup sûr qu’on a semé de l’injustice.
    La gauche à ruiné l’état français, la droite lui a tapé sur la tête (à l’état français) et le centre a compté les points. Pas plus, pas moins. Et tout cela sous le regard hagard mais consentant de l’électeur aussitôt contesté par la rue. Car l’un est aussi l’autre et vice versa.
    Or voici que Macron, s’il est largement impopulaire, reste pourtant le candidat qui l’emporterait, à égalité avec Marinette. Mais Marinette est incapable de gouverner, elle se lève trop tard. Serait-ce que l’électeur commence à se douter qu’on récole ce que l’on sème ? Plût à Allah, qui au moins nous ferait semer des dattes. Car Dieu, il n’y faut plus compter.

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