Mademoiselle de Joncquières – Critique aisée n°132

Critique aisée n° 132

Mademoiselle de Joncquières
Emmanuel Mouret  –  2018
Cécile de France, Edouard Baer.
 
De très jolies images de salons dorés, de beaux châteaux, de grands parcs, une belle marquise-vos-beaux-yeux-d’amour-mourir-me-font, un marquis charmant et libertin…

Deux acteurs pénétrés de leur rôle, Cécile de France, la femme de quarante ans, son sourire, son regard moqueur, Edouard Baer, le dandy d’aujourd’hui, le libertin du 18ème (siècle), son léger embonpoint, sa chaleur humaine, sa voix (quelle voix !)…

Un scénario basé sur Diderot, d’élégants dialogues sur l’amour, dits parfaitement et différemment par le marquis et la marquise, une vengeance de femme, un retournement d’homme…

Une réalisation très sobre faite pour souligner le beau langage de ce siècle…

Malgré quelques longueurs dans le dernier tiers du film, malgré des situations quelque peu répétitives dans l’élaboration de la vengeance de la Marquise, tout cela fait un film agréable à regarder.

Mais cette histoire, tirée de Jacques le Fataliste de Diderot, d’une vengeance un peu laborieuse pour un crime pas si grave que ça finalement ne fera pas oublier Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos, vengeance autrement plus machiavélique, dont Stephen Frears avait tiré un film autrement plus fort.

Mais finalement, ma critique s’adresse plus à Diderot  qu’à Mouret. A voir quand même, pour de France et Baer, et pour Mouret, le discret metteur en scène.

ET DEMAIN, UN COLLAGE TOUT SIMPLEMENT

 

 

Une réflexion sur « Mademoiselle de Joncquières – Critique aisée n°132 »

  1. Le beau parler n’intéresse sans doute plus grand monde aujourd’hui et ce n’est pas si grave. J’imagine ce film comme un bonbon que je dégusterai sans qu’il me colle un diabète, ou aux dents.

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