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Journal de Campagne (44)

Journal de Campagne (44)
mardi 28 avril 2020 – 16h47

Dans le numéro 27 daté du 11 avril de ce Journal de Campagne, je vous avais promis le récit de ma première rencontre avec un agriculteur voisin. Eh bien, cette aventure vous sera contée en trois épisodes dès demain matin. Dans cette histoire entièrement véridique, le nom des intervenants, des animaux (à part le chien) et des lieux ont été changés.
Commandez dès aujourd’hui votre Journal des Coutheillas de demain, ou mieux : abonnez-vous !

Mais pour aujourd’hui, voici un extrait d’un autre « Journal de Campagne », celui d’Albert Camus.

Samedi 1er juillet 1944

(…) Nous avons attendu deux heures à Meaux pour qu’on veuille bien nous redonner un train. Trois quarts d’heure après nouveau changement et à 17 heures, nous étions arrivés. J’étais fatigué comme un chien noir, mais content d’en avoir fini.  On m’a offert une maison dont une aile a été bombardée mais Continuer la lecture de Journal de Campagne (44)

La grande Beune – Critique aisée 168

Temps de lecture : 6 minutes

Critique aisée n°168

La grande Beune
Pierre Michon – 1996
Collection Folio – 78 pages

Honnêtement, j’ai un peu de mal à commencer cette critique. Ceci pour deux raisons. La première, c’est que ce livre m’a été offert et recommandé par un ami.

Et déjà, là, je m’arrête et m’interroge : Pourquoi avoir précisé « par un ami » ? Qui d’autre qu’un ami peut-il vous offrir un livre ? Un livre n’est pas un cadeau de civilité, comme une boite de chocolat ou un bouquet de fleurs — d’ailleurs, on m’offre assez peu de fleurs. Comme le parfum, le livre est un cadeau des plus personnels avec la différence qu’il est personnel à celui qui offre. Il peut révéler ses goûts et ses couleurs, sa façon d’aimer, ses détestations. Il engage sinon son honneur, mais parfois sa réputation — pas à tous les coups, bien sûr, mais quand même. Que celui qui, offrant un livre, accepte ainsi de s’exposer, éventuellement d’être jugé, est bien une preuve d’amitié.

Mais j’y pense : pourquoi à « offert » ai-je ajouté « et recommandé » ? Quelqu’un, même quelqu’un qui ne serait pas de vos amis, vous a-t-il dit un jour : « Tiens, je t’ai apporté un livre. Il est sans intérêt, creux et ennuyeux ; de plus, il est mal écrit et n’a rencontré aucun succès » ?  Non, bien sûr ! Parce que, quand on offre Continuer la lecture de La grande Beune – Critique aisée 168