Si vous savez déjà ce que c’est qu’un haiku, je vous suggère d’aller lire autre chose. Sinon, voici :
Le haïku est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne. C’est une forme très concise, dix-sept syllabes en trois vers (5 – 7 – 5). Les vers sont libres et le nombre de syllabes n’est pas toujours respecté. Voici quelques exemples de haikus français ou traduits du japonais :
Cri d’oie sauvage
Blanches dans les rochers
Les vagues de la nuit.
Commencement de l’hiver –
Le soleil léger du matin
Naît de l’arrosoir.
Rien ne dit
Dans le chant de la cigale
Qu’elle est près de sa fin.
Avec sa petite faucille
Comment pourra-t-elle
Faucher tout le champ ?
Et voici maintenant quelques haïkus de mon cru :
Boubous enfermés
Dans un triangle de barbelés
Prison africaine
Odeur de poussière
Panneau sur le pare-brise
Mille deux cents dollars
Quand la porte s’ouvre
On entend Errol Gardner
Dehors, c’est la nuit
Feu qui tord le papier
Bois qui gémit et craque
Fumée qui roule
La madeleine fond
Dans ma tasse en porcelaine
Grand-mère apparait
L’automobile roule
Les feuilles la poursuivent
C’est un jour de chasse
(C’est chiant, non ?)
Ancien haïku
La poésie épurée
Instant d’émotion
Très jolis, tes haïkaï! Voilà une forme que j’affectionne particulièrement.
Mais pourquoi ce final commentaire intempestif, qui en ruine l’effet?
Attention, Jim, ton poème n’est pas un haïku mais un « senryû ».
Les deux ont la même forme, mais le haïku est descriptif ou se rapporte à la nature, au temps (qui passe, qu’il fait), alors que le senryû est satirique, social ou critique.
Tout de mon cru
Les linges qui sèchent
Mouillent la corde
C’est l’automne pour Trump
Fleurs de printemps pour Macron
Saisons disparues