A notre plus profonde tristesse, le grand photographe était muet depuis plus de 248 semaines. De nombreux admirateurs le suppliaient d’exposer à nouveau ses magnifiques chefs d’œuvre mais rien n’y faisait ! Non, le photographe vivait reclus dans sa retraite là-bas sur une plage ensoleillée de l’île de Ré. Même la proposition de Philippe de faire éditer ses ouvrages par une célèbre enseigne en ligne, même la proposition généreuse de Roland Barthes, un intime de la grande famille des psychanalystes, de lui ouvrir les pages de la Revue des Deux Génies, même celle du Louvre qui lui offrit un pont d’or pour qu’il accepte de lui donner deux tirages où figurait la Pyramide de Peï, rien n’y fit. Il restait inébranlable sur ses ergots de seigle.

Bien évidemment, comme tout le monde le sait, la renommée de notre modeste artiste a déjà fait plusieurs fois le tour du monde. Grâce à lui, le Centre Pompidou n’en revient pas de posséder autant de chefs d’œuvre méconnus qu’Il a su remettre au goût du jour, de jeunes et très jolies femmes se reconnaissent de dos sur ses clichés, le Condottiere a ébauché un sourire de contentement, la Joconde lui fait les yeux doux, Arcimboldo a découvert qu’il existait de vrais humains ressemblant à ses portraits végétaux, Saint Jean Baptiste se réjouit de son sort qui a permis à notre artiste de faire des photos si amusantes, le Docteur Gachet sourit en voyant tous ses visiteurs portant la même casquette que lui, Vasarely a décidé de se recycler dans la mode vestimentaire, le cheval de Géricault sait désormais qui lui a volé sa queue, Zurbaran ne peut plus cacher que son égérie était chinoise, l’Olympia de Manet possède un survêtement à son nom et la liste de ses exploits n’est pas close !

Grâce à l’insistance délicate de Lariégeoise et à celle plus musclée de Coutheillas, l’ermite est enfin sorti de son antre et revient parmi nous pour une exposition à laquelle tous les lecteurs du JdC sont obligés de se rendre sous peine de sanctions. La Mairie du VI ème arrondissement a eu le privilège et l’honneur d’être choisie par Lui pour accueillir ses derniers chefs d’oeuvre. A cette occasion, elle organise un vernissage grandiose le :

Jeudi 28 novembre 2024 à 18 heures

qui relèguera la cérémonie d’ouverture des récents Jeux Olympiques à un banal spectacle de patronage. Venez nombreux admirer cette magnifique rétrospective intitulée « Des Correspondances au Graphisme » qui, en plus de ses inestimables qualités esthétiques, est un émouvant témoignage de la sensibilité et de l’humanisme de ce grand photographe.

Incroyable:
Une invitation à l‘inauguration du 28 novembre sera disponible ici-même dans 4 jours !