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La solution pour être un tantinet intéressant et éclore en toutes circonstances est de devenir un Ratinet intéressant. Je l’ai déjà dit maintes fois et le redis ici à qui voudra m’entendre, le Ratinet est indestructible et renaît toujours de ses cendres, c’est le phénix des pages d’écriture.
» L’excès ne nuit pas plus à l’éloge qu’à la critique « .
François Truffaut
Merci de bien vouloir remplacer « surnager » par « éclore ».
En cette période de commentaires et de vaches maigres dans le Bas de l’Aisne, je voudrais apporter ma modeste contribution à la mémoire de notre héros à tous, l’écrivain Philippe C. Difficile d’exprimer tout ce que je lui dois. Certes, au départ, notre première rencontre en 1920 à la fin de la Grande Guerre était biaisée, j’en conviens, mais je vous affirme que cet homme d’un naturel séduisant, au physique mais surtout à l’intellectuel, et je suis hétérosexuel pur et dur pour des raisons héréditaires et judéo-chrétiennes bien ancrées dans mon psychisme, ce qui, d’après mes nombreux ennemis freudiens, est la preuve irréfutable d’une passion contre nature, ne cessa par la suite de m’émerveiller. Pourquoi ? Parce que Ph. est un intellectuel de la plus noble race, un érudit que je vous dis même pas tout ce qu’il connait et que j’ignore, un esthète bien rempli(e), un être plein de charme désintéressé qui n’a que l’ambition de nous faire plaisir, un homme au delà du séduisant d’après Lariégeoise, un retraité exemplaire d’après Jim, un aventurier indiscutable d’après Géraud, un ami pur et surtout dur d’après Bruno, un scélérat qui a réussi à faire ce que je n’ai pas été capable de faire d’après René-Jean, un écrivain qui m’énerve parce que c’est comme ça que j’aurais aimé écrire d’après Lorenzo, un amour de mari qui écrit mieux que Proust d’après son épouse dont le manque d’objectivité proverbial n’étonne plus personne. Alors, comment voulez-vous que nous réussissions, nous, les arrières petits enfants de Marcel et Sigmund, à nous réaliser nous-mêmes, à être un tantinet intéressant et à surnager à l’ombre de cet écrivain en fleurs ?