Rendez-vous à cinq heures avec Franz Kafka

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AUDIO   :  57 minutes

Oui, je sais, 57 minutes c’est beaucoup pour vous, avec tout ce que vous avez à faire… Mais écoutez seulement quelques minutes de cette lecture par André Dussolier d’une lettre de Franz Kafka à son père, lettre jamais envoyée, et peut-être, comme moi, irez-vous jusqu’au bout. Superbe lettre, règlement de compte, auto-analyse, déclaration d’amour, tout cela à la fois, avec la clarté de Kafka et le talent de Dussolier.

LETTRE AU PÈRE
Franz Kafka

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https://youtu.be/ng0R2Xl3Wio

3 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures avec Franz Kafka »

  1. Cher Philippe

    ‘Laisses le temps au temps!’ Disent-ils! Et tu le dis dans ton intro, ça en prend!

    Comme toi et probablement une infinité de gens, nous renâclons à nous plonger dans une activité, ici l’écoute, qui prendra la place d’une autre ou de quelques autres qui auraient pu, peut être plus avantageusement occuper ce temps. Time Is Money!

    Kafka dont j’ai lu, aux alentours des bacs, des traductions (ici François Ray, un bon traducteur trahit avantageusement l’auteur!) d’extraits de pièces ou de
    romans (je crois même avoir alors lu ‘Le Procès’), m’a fasciné et idéologiquement conduit vers ce que, depuis peu, l’on appelle le ‘Wokisme’ c’est à dire ‘l’Éveil’ de notre conscience à l’existence de l’inéquitable, de l’injuste sociale, économique et culturelle (dans le sens anthropologique et non mondain du terme). Aussi, je ne puis me vanter de faire preuve d’une grande ouverture d’esprit en répondant exhaustivement à ton injonction permissive. Je reste dans mes eaux… et je n’ouvre pas toutes grandes les portes et fenêtres de ma demeure close. (je dis bien ‘demeure!’)

    J’y ai trouvé là (on trouve souvent, en prétendant que c’est sous nos yeux, ce que l’on a, depuis notre enfance, derrière la tête), en y jouxtant la phrase de Malraux, devenue l’un des mots d’ordre des ados de Mai 68: « On se pose en s’opposant! », un parfait exemple de la façon dont un enfant perçoit les manifestations du pouvoir de coerséduction de ses propres parents (et parfois de leur entourage) dans l’élaboration des cartes écran radar (préjugés, préconceptions, paradigmes, théories, bref: narratifs)à partir desquelles l’enfant devenu adulte va percevoir, décrypter et juger le monde où il passera le reste de sa vie!

    Dans mon cas, mon père, un ‘créateur publicitaire,’ était un adepte militant de l’adage qui veut qu’ « une image vaut mille mots! » Du coup, pas un livre digne de ce nom dans la demeure! Il y avait au dessus de la tête de lit de mes parents une mini-bibliothèque composée de quelques ouvrages sur Étampes que mon grand père paternel avait illustré d’estampes.

    Mes parents qui n’avaient point ou peu fréquenté l’école (d’ailleurs laïque) au delà du certificat d’études, conscients de leur incompétence quant à la gestion de mon ‘éducation’ s’en remirent à un cousin qui, plus pieux que mon père, leur conseilla de m’envoyer à l’école Fénelon, gérée par les curées de Paris. De là ma haine subséquente et indécrottable des Corbacs et mon admiration pour Frantz, ce grand délateur de l’absurdité régnante!

    Donc, un gros merci, Philippe pour cette parfaite illustration de mon mystérieux concept de coerséduction qui fait allusion à cette pédophilie INTELLECTUELLE ou CULTURELLE dont nous sommes tous le produit.

  2. Assez surpris je suis du peu de réaction que la Lettre au père de Kafka a suscité dans l’honorable assistance, lettre sublime de lucidité dans laquelle pourtant chacun aura reconnu quelqu’un, et pas forcement son père.

  3. Il en avait de la chance, Kafka, son père parlait.

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