Sans légende – 7

Avertissement : ceci est un jeu !

Cette photographie sans légende est destinée à vous faire réfléchir. Avec un peu d’imagination, vous devriez pouvoir à partir de l’image et de ce qu’elle peut évoquer pour vous quant à son instant, son avant ou son après, créer une brève histoire, quelques lignes bucoliques ou spirituelles, un souvenir, une bulle de dialogue, un aphorisme bovin, un proverbe cantalou ou simplement une légende. Regardez-là encore une fois, fermez les yeux et laissez-vous aller à la création… Qui sait ? Vous pourriez être publié dans la page du Rendez-vous à cinq heures…

32 réflexions sur « Sans légende – 7 »

  1. Bon! Trèves de plaisanteries, le rédacteur en chef du JDC doit bien rigoler sous sa cape avec l’organisation de son jeu qui n’était autre que le jeu du chercher l’erreur. Tout le monde, excepté Guy, a vu dans cette photo habilement truquée une vache, elle a généré 31 réflexions, un record. En réalité, il s’agissait bien d’un auroch, une espèce de bovidé disparue aujourd’hui dont le nom scientifique est Bos primigenius. On retrouve cet auroch artistiquement représenté sur les murs des hlm de nos ancêtres néandertaliens à Lascaux. Il nous a bien eu ce bos, un coup de génie, n’ayons pas peur des mots, Chapeau au rédacteur en chef et à Guy dont personne a pris au sérieux sa modeste réflexion.

  2. Je sais que ça ne va pas plaire du tout, mais alors pas du tout, à notre Rédacteur en Chef, mais le titre du film auquel vous faites allusion était en réalité : « Règlement de comptes à OK cornal »

  3. OK pour Gunfight mon vieux Paddy, mais n’oublie pas que le titre de la première version de ce western était moins belliqueuse puisque c’était « My darling Clementine ».

  4. Moi je préfère le titre original de ce western: « Gunfight at the OK coral », c’est plus expéditif.

  5. « Je te laisserais bien le dernier (jeu de) mot, mais je n’y arrive pas plus que toi « .
    Etant l’offensé, j’ai un droit de réponse que, malgré mon peu de goût pour les polémiques, je m’en vais utiliser et plutôt trois fois qu’une. Ce n’est tout de même pas de ma faute si tu as oublié la moitié de la définition de ton nouveau jeu ; il s’agissait, non pas d’un jeu, mais d’un jeu littéraire. Soit.
    J’avais bien compris le message lapidaire en rouge qui m’était destiné et qui sous entendait qu’en raison de mes capacités de compréhension en dessous de la moyenne il fallait me rappeler avec insistance que cette fois-ci, il s’agissait vraiment d’un jeu. C’était aussi une façon de me culpabiliser de n’avoir pas compris que ta Lettre à Louise Collet n’en était pas un, mais pas du tout, quoi que la mienne, un pastiche fort réussi, était extrêmement drôle. Ne parlons même pas de ma lettre d’Augustin Meaulnes à Yvonne de Galais, hélas censurée, qui continuait ce que je croyais être en toute bonne foi un jeu, et qui était, elle, un summum d’humour littéraire comme tu les aimes tant (parfois). Malgré mes réticences déjà exposées, j’ai accepté dans un but d’apaisement de participer à ton dernier jeu. Dieu sait l’effort que j’ai dû faire ! Résultat : je me fais engueuler parce que, encore une fois, je n’ai pas compris sa signification au troisième degré et qu’il fallait comprendre non pas jeu, mais jeu évidemment littéraire. Soit.
    Enfin, je suis victime d’une omission humiliante de ta part car tu cites avec émerveillement tous les commentaires de tes lecteurs sauf le mien ! Encore une brimade ! Pourtant, je suis convaincu que tu avais saisi malgré ta mauvaise foi la profondeur de ma légende soi-disant lapidaire (rappelle toi pourtant que c’est toi qui nous enseignais jadis à la Sorbonne que la concision était mère de clarté) dont l’interprétation saute aux yeux de tous : la vache, langoureusement vautrée dans l’herbe au coucher du soleil, nous dit qu’elle se contrefout des règles de bienséance qui ont conduit à cette heure tardive ses congénères à l’étable pour la traite destinée à nourrir les malheureux enfants qui ne peuvent pas bénéficier d’un allaitement maternel, en France, mais aussi dans les pays en voie de développement comme nous le rappelle régulièrement avec une certaine cruauté ce cher ami Géraud. Cette vache hautaine manifeste ainsi une liberté de mœurs provocatrice et bien dans l’air du temps, hélas, que je réprouve même quand il s’agit de vaches. Quant au malheureux prisonnier, vous aviez tous compris qu’il s’agissait, par une métaphore inversée très osée, du photographe lui-même derrière le fil de fer barbelé qui clôture le pré, tel un réel prisonnier ridiculisé par l’attitude narquoise de la vache. Prisonnier, mais de quoi ? De son appareil photo ou de ses préjugés sur l’heure supposée de la traite des vaches dans le bas de l’Aisne ? Reconnais, mon cher Philippe, qu’il y avait beaucoup à dire de ma légende, certes lapidaire, mais ô combien féconde !

  6. Un auroch d’après les cornes.
    Il avait disparu au Moyen Âge sauf peut-être une lignée.

  7. Le jeu peut être un divertissement dans le but de s’amuser, il peut être une activité de loisir avec des règles conventionnelles comme par exemple La Règle du Jeu le film préféré de Philippe, mais le jeu peut être aussi une activité sérieuse, voire une cause risquée pour ceux qui s’y engagent, par exemple Drôle de Jeu le roman de Roger Vaillant dans lequel le jeu joué est la Résistance avec son cortège d’actes héroïques, de traîtrises ou tout simplement ordinaires. Moi j’ai vu dans l’avertissement sous la photo une invitation à chacun de choisir son jeu et ses règles. La classique complainte des enfants « c’est pas d’jeu » n’a pas cour.

  8. @Lorenzo
    Je te laisserais bien le dernier mot, mais je n’y arrive pas plus que toi. Alors, voilà :
    Dans le texte qui accompagnait cette photo auvergnate, au dernier moment, j’avais ajouté — en rouge — « ceci est un jeu », uniquement à ton attention, Lorenzo, en référence aux errements qu’avait provoqués la lettre à Louise Colet.
    J’aurais dû être plus précis et écrire : « ceci est un jeu, mais pas un jeu de mots »

    Les jeux ont été introduits dans le Journal des Coutheillas à l’époque du confinement pour distraire les lecteurs dans leur retraite forcée. Il s’agissait de jeux à tendance littéraire : jeu de l’incipit, de l’excipit, des cadavres exquis, etc… Ces jeux, je les introduisais en en précisant les règles, car un jeu sans règle tourne vite à la confusion si ce n’est au conflit.

    Les règles du jeu de « sans légende », bien évidemment jeu littéraire comme les autres, sont implicites dans le petit texte introductif qui en définit le but : « créer une brève histoire, quelques lignes bucoliques ou spirituelles, un souvenir, une bulle de dialogue, (…) laissez-vous aller à la création… »

    Alors qu’au « sans légende n°6 » dont le prétexte était une photo de vacances, tu t’étais insurgé contre le fait qu’on puisse vouloir l’interpréter (bien qu’interpréter n’ait pas été le but du jeu), pour le n°7, lapidaire, tu nous as livré « La vache et le prisonnier »

    Pour Guy, cette vache de Salers au repos était évocatrice de son enfance quand il accompagnait son père vétérinaire dans le pays de Caux .

    Pour Paddy, la vache immuable semblait lui demander ce qu’il avait fait de sa jeunesse, comme le ciel si bleu si calme et la paisible rumeur de la ville l’avaient fait pour Verlaine. Regard en arrière nostalgique ou interrogateur…

    Pour Rodrigo Tortilla, mais c’est un plaisantin, la vache en avait assez des touristes et demandait qu’on la laisse en paix.

    Quant à Bételgeuse, elle utilisait le symbolisme d’Apollinaire pour souligner la vanité de l’activité humaine quand on la compare à la placidité de cette sacrée vache .

    Marie-Martine nous a dit qu’elle aimerait bavarder avec cette vache comme elle le fait couramment avec son chat.

    Constatant l’apparition de signes inquiétants de tchattisme à base de calembours, j’ai tenté sans succès d’y mettre fin avec quelques jeux de mots peu reluisants qualifiés de regrettables.

    Jim s’est livré à une analyse intéressante et complète de ce que cette photo a évoqué pour les uns et les autres.

    Tu nous a rappelé la définition du jeu, ce qui a entrainé de ma part cette longue réponse que je terminerai en donnant celle qui me convient le mieux : « Activité de loisir soumise à des règles conventionnelles ».

    Quant à Jim, il vient de nous rappeler, en faisant semblant de poser la question, qu’on ne peut pas rigoler sans cesse.

  9. Le jeu en vaut toujours la chandelle, mais le jeu est-il toujours un divertissement dans le but de s’amuser? That is the question my friend Laurent.
    Et de 22!

  10. Jeu ; nom masculin singulier : définition – Divertissement, activité physique ou intellectuelle, non imposée et gratuite, tout ce que l’on fait dans le seul but de s’amuser.
    (20 commentaires ! Record archibattu)

  11. Merci Jim, pour ce commentaire comme on aimerait en voir plus souvent.

    Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
    Simple et tranquille.
    Cette paisible rumeur-là
    Vient de
    l’exil.

  12. Cette photographie était censée nous faire réfléchir. C’est réussi si on s’en tient au nombre de commentaires: 18, ça fera 19 avec celui que j’écris car la réflexion demandée est légitime, évidente même. Est-ce le sujet, une vache, ou un taureau, en tout cas une bête à cornes, et quelles cornes, son véritable apanage, tranquillement installée seule dans son domaine rural et qui nous regarde dans les yeux? Ou bien est-ce l’intention du photographe sur laquelle nous devons nous interroger? Les commentaires sont divisés. Pour certains les cornes, telles celles montées sur le carrosse du Marquis de Montespan, ont capté l’attention et l’interprétation de la photographie. Pour d’autres, l’animal impassible et sûr de sa force, sans manifestation de souci existentiel dans son vaste domaine, interpelle des sentiments telle l’affection, ou une interrogation existentielle telle l’inéluctable fuite du temps et de la vie. Je pense, mais je peux me tromper, que c’est là que se situe l’intention du photographe agissant en artiste et non en simple photographe animalier.

  13. J’adore les animaux et j’aimerais être assise parterre à côté d’elle, la carrosser et lui parler, je parle déjà chat et je suis sûre que j’arriverais aussi à parler vache !!!!

  14. Désolés, on avait cru que c’était un jeu comme tu l’avais pourtant annoncé et comme ton dernier commentaire hilarant tendait à le confirmer. Alors, Jim et moi, on reconnait qu’on s’est laissés à lait et qu’on s’en est donné à cœur de bœuf sans lésiner sur les calambours pif.

  15. Ne manque plus que Barbelé d’Orevilly, qui jouait sur sa Cornemuse un Salers, parce que Cantal air vache, tu n’es pas Clermont-Ferrand, et cetera des champs, et cetera des villes…
    Merci de ne pas transformer la rubrique des commentaires en en un tchatte de calembours regrettables de chevet.

  16. Puisqu’il faut tout expliquer :
    La silhouette placide et sereine de cette vache auvergnate et éternelle regardant passer sur le chemin le photographe parisien et instantané m’avait inspiré cette légende qui sera reprise plus tard, on le sait, par Guillaume Apollinaire

  17. Oui car on dirait des cornes de buffle.
    Une perruque corne de buffle installée sur le crâne d’une brave vache normande.

  18. Il est probable que Bételgeuse participe à plusieurs blog en même temps et que son commentaire passionnant mais totalement incompréhensible s’adressait à un autre de ses abonnements.

  19. Ce n’est pas tellement la perruque qui change tout …..

  20. Passent les jours et passent les semaines
    Vienne la nuit sonne l’heure
    Les jours s’en vont je demeure

  21. Objectivement, Guy, on ne t’avait pas reconnu sur la photo

  22. Objectivement, Jim, on ne t’avait pas reconnu sur la photo.

  23. Ma prime jeunesse dans le Pays de Caux, lorsque j’accompagnais mon père vétérinaire

  24. Legende :
    Non, non, pas de photos s’il vous plaît.

  25. Cette bête, majestueuse, sereine et fière, m’interpelle et me dit:
    « Qu’as tu fait, ô toi que voilà
    Pleurant sans cesse,
    Dis, qu’as-tu fait toi que voilà
    De ta jeunesse? »

  26. Après le rideau de fer, la vache et le prisonnier.

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