Rendez-vous à cinq heures pour un débat en 5 points

temps de lecture : 2 minutes

la page de 16h47 est ouverte…

A débattre

Lorenzo dell’Acqua, dans deux commentaires successifs(1),(2) et (3) et dans son style provocateur, lapidaire, concis et, j’oserai même dire, plutôt bref, vient d’ouvrir trois sujets intéressants :

  1. Le titre d’un roman, ou d’une œuvre littéraire (et par extension théâtrale, cinématographique) quelconque, doit-il demeurer dans la limite de la bienséance séculière, qu’elle soit lexicale, syntaxique ou morale ? Plus précisément, le titre « Cher connard » du dernier roman de Virginie Despentes est-il acceptable, ou vulgaire, ou ordinaire, ou choquant ou inquiétant ? Est-il le signe d’une décadence de notre civilisation ?
  2. Le titre d’un roman (ou et cetera) doit-il donner une image de son contenu ou de sa forme ou des deux mon général ?
  3. Qu’avait envisagé Marcel Proust et qu’il n’a pas osé accomplir ?

Dans le même fil de commentaires qui portaient sur l’article « On ne peut pas lire que du Barbara Cartland« , Claude établit (4) implicitement et par l’absurde (au sens mathématique du terme : « autrement je ne verrais pas le rapport…« ) la relation qui existe entre Barbara Cartland, Alexandre Vialatte et certaines particularités du pluriel. Mais la question reste ouverte de savoir si les deux propositions qui suivent sont scientifiquement recevables, et si oui, quelle est la relation qui les unit :

  1. Si tout s’échappe, c’est à cause de la gravité…
  2. L’expansion de l’univers est sans doute la solution…

Nous voici donc livrés cinq sujets de discussion qui ouvrent un champ de réflexion infinie et même davantage. Je suis certain que certains des lecteurs du Journal des Coutheillas ne manqueront pas de nous faire profiter des leurs dans la page de 16h47 qui, rappelons-le, leur est ouverte.

*

Note 1 : et “Cher Connard”, vous en pensez quoi de ce titre ?

Note 2 : Normal, il n’y en a pas. Il n’empêche que ce titre me semble très inquiétant pour l’avenir de la littérature en général.

Note 3 : Proust l’avait envisagé mais il ne l’a pas osé, lui.

Note 4 : La gravité, si tout s’échappe c’est à cause de la gravité. Sans un pont pour créer des liens il y a de bonnes chances, plutôt de grands risques que tout s’effondre et la conséquence nous échappe. Seul l’inconnue subsiste et comme on en a peur il dilate l’esprit. L’expansion de l’univers est sans doute la solution afin de laisser la place à tout ce qui tombe avant qu’il ne s’effondre. Autrement je ne verrais pas le rapport entre Barbara Cartland, Alexandre Vialatte et le pluriel des mots composés.

 

 Et pour finir, quelqu’un me dira-t-il  pourquoi le Rostand est fermé depuis une semaine ? Je suis très inquiet. 

7 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures pour un débat en 5 points »

  1. Alors, l’énigme réside dans l’inspiration que m’a apporté le fait que je ne connaissait pas Lady Cartland, et l’autre énigme du rapport entre les trois élément que sont,Barbara Cartland, Alexandre Vialatte et le pluriel des mots composés, qu’un commentaire de Paddy disait ne pas voir de lien. J’ammenais par là le fait comme c’était une auteure de roman sentimentale et qu’étant humain sans une glacial interrelation avec ceux qui nous entoure on y vas intuitivement, et je pense, avec humour pour trouver un sens à une énigme évoqué par Paddy. Si on croit tenir pour de bon quelque chose la gravité vas nous rappelé qu’il nous faut intervenir pour ne pas l’échapper.
    La peur de l’inconnue arrête l’inspiration lorsque l’on fige, cependant elle fait réagir promptement pour se sauver d’une situation qui semble insoluble par trop de mystère et se retrouver à revoir ce qui est arrivé après l’action. De là l’allusion à l’expention du vide par rapport à la dilatation de l’esprit causer par la peur.

  2. Eh bien tu vois, Jim, on est bien d’accord : pour toi, le titre joue ici un rôle de repoussoir, alors que, inversement, il pourrait être attractif pour d’autres qui se sentent concernés …

  3. En dehors de l’influence des critiques littéraires et des avis d’amis, dans l’ordre d’importance pour la décision d’achat d’un roman je dirai que le nom de l’auteur vient en premier, puis le titre incontestablement si l’auteur est inconnu (premier roman). L’incipit peut jouer ensuite un rôle décisif si le livre est feuilleté. Virginie Despente, dont je n’ai jamais lu un roman, a maintenant la notoriété et me semble avoir compris très tôt le rôle du titre. Son premier roman ce fut « Baise moi ». Le dernier c’est donc « Cher connard ». C’est incontestablement du brut! Tout un programme en deux épisodes. Le dernier titre ne m’a pas tenté en dépit du battage médiatique car j’ai vu dans ce titre comme un parfum de rousso femino écolo woko gaucho qui ne convient pas à mon goût pour une bonne côte de bœuf sur le barbecue.

  4. Pour qualifier le titre de V. D., tu as oublié racoleur.

    Comme nous l’a souvent répété notre bienaimé Rédacteur en Chef, la première phrase d’un roman détermine tout le reste. Les lecteurs des maisons d’édition vous le confirmeront. Alors, je me pose assez logiquement la question de savoir si le titre a plus ou moins d’importance que la première phrase.

  5. Je rêve ou quoi? Cette discussion prend une allure barthesienne, trop absconse (j’aurais volontiers écrit trop absconne) pour moi.

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