Objet d’art

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Morceau choisi

 Objet d’art

Quel est l’objet de l’art ? Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l’art serait inutile ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l’unisson de la nature.

Henri Bergson (Interview)

7 réflexions sur «  Objet d’art »

  1. La peine de l’artiste est dans la responsabilité de sa création. La joie de l’artiste peut être une conséquence égoïste, mais peut aussi être la satisfaction d’être sincèrement apprécié de son publique qui valide la vie inhérente de l’art qu’il pratique, en plus de la vie que l’art qu’en lui-même émerge.

    Qui serait imputable si nous n’avions que nos sens souvent illusionniste en insistant sur un anthropomorphisme de commune communication sensible dans lequel nous échapperait tout un mode de pensée, parce que dans un espace trop limité pour ne pas enfreindre l’état dans lequel se trouverait un réel qui serait dévier de sa nature profonde, si la profondeur a encore un sens.

  2. C’est vrai ça ! Pourquoi les philosophes ils ont toujours des noms à coucher dehors ?
    Ils pourraient pas s’appeler Martin, ou Durand, ou Grougnard ou même de Kermathon des Seiglieres, comme tout le monde ?

  3. C’est bien vrai, Bergson n’était pas un comique même s’il s’intéressait à la chose. Moi qui a choisi de faire Math-Elem et non Philo en terminale, c’était en 1959, je ne lis pas les philosophes dans le texte, mais avec l’âge et les facilités technologiques d’aujourd’hui je m’ y intéresse vaguement par ce qu’on peut glaner sur les ondes, sur internet ou iTunes (Kosmos par exemple). C’est comme ça que je peux dire qu’il y a à peu près autant de définitions philosophiques de l’art et de son objet qu’il y a de philosophes aux noms tarabiscotés (Shopenhauer, Nietzsch, etc). Depuis longtemps, j’ai préféré retenir la définition de l’artiste que le poète en a donné (Paul Valéry), elle est inscrite sur le fronton du Palais de Chaillot:

    Tout homme crée sans le savoir
    Comme il respire
    Mais l’artiste se sent créer
    Son acte engage tout son être
    Sa peine bien aimée le fortifie

    Il y en a quatre autres tout aussi fortes, dont celle-ci:

    Dans ces murs voués aux merveilles
    J’acceuille et garde les ouvrages
    De la main prodigieuse de l’artiste
    Égale et rivale de sa pensée
    L’une n’est rien sans l’autre.

    Et puisque j’ai déjà abusé de mon temps d’antenne, j’ajoute la fin de l’une des cinq inscriptions qui est une interpellation à contempler l’oeuvre d’art:

    Ceci ne tient qu’à toi
    Ami n’entre pas sans désir.

    C’est une invitation quand même plus claire que ce qu’en dit le comique Bergson.

  4. Bergson ne fait plus rire personne.
    Et réciproquement…

  5. Je pense que tout être humain est plus ou moins artiste, certains le manifeste plus explicitement, ou plus ostensiblement, que d’autres.

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