28/11 –  Dimanche, excursion au Père Lachaise

Désert du dimanche matin, pluie fine et vent fort, temps de novembre au carré ; sur les tombeaux, les fleurs déposées au début du mois sont fanées, avachies, renversées ; les allées sont pleines de flaques d’eau et de feuilles mortes. Mais bon, c’est un cimetière.

Posé quelques bruyères sur la pierre familiale, nettoyé un peu tout autour et dessus, et puis parti en balade. Le Crématorium, soutenu souvent par des étais, semble près à s’effondrer, triste et plein de courants d’air. Parti plus loin, à la recherche de la tombe de Marcel Proust. Trouvée sans trop de peine. Tombe modeste en marbre noir :

Marcel y est en famille ; sa mère, son père, son  frère et sa belle-soeur sont gravés sur les côtés.

Pas très loin, tombé par hasard sur le caveau, moins modeste, de la famille Greffulhe. 

Coïncidence : c’est Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay, comtesse de Greffulhe, amie du petit Marcel, qui lui avait servi de modèle pour  le personnage d’Oriane, duchesse de Guermantes. 

Trivial : je poursuis et passe devant un monument funéraire hideux, en forme de phare ou de cheminée d’usine, d’une quinzaine de mètres de hauteur ; à mi-hauteur, un nom, des dates, des lieux ; je lis Félix de Beaujour ; qui était-ce, ce Félix, couché là sous cette cheminée ? Je sors mon iPhone et ouvre Google ; à peine le temps de taper Félix que Google me propose en premier choix Félix de Beaujour ! Je clique, c’est bien lui, avec une photo de son phare ! Terrifiant, non ?

Repris ma voiture, ébranlé ; rentré à la maison ; sur le chemin, acheté quelques anémones…

Au déjeuner, il y a eu du poulet.