Rendez-vous à cinq heures : des nouvelles du tas

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Des nouvelles du tas

Vous vous souvenez ?
Le 22 mars de la belle année dernière, je vous avais donné des nouvelles de mon tas en publiant cette photo.

J’avais en peu de jours constitué ce magnifique stock de 6 m3 de buches en 50 cm. J’aurais pu les prendre en 1 mètre, remarquez. C’est moins cher. Mais c’est beaucoup plus lourd (en fait, deux fois). C’est pour ça que depuis longtemps, je prends mes buches en 50. Je pense que c’est ce genre de détail qui peut vous faciliter la vie en ces temps difficiles. A propos de détail utile, en année normale, 6 m3  c’est beaucoup, c’est même trop. On peut même dire que c’est deux fois trop. Et comme mon abri à tas ne tient pas 6m3, au début j’ai regretté, mais après, non. Parce que, 2020, c’était pas une année normale. Enfin, moi, j’ai pas trouvé. Pas vous ? Ah si, quand même ! La preuve, en un an, je me suis retrouvé avec un abri à tas sans tas dessous. Pour être tout à fait honnête, il restait une douzaine de buches à l’abri. Même en un mètre, ç’aurait pas fait grand-chose. Alors, pensez ! En 50 ! En tout cas douze buches en 50, ça faisait pas des tas. Ça faisait même pas un tas.

Incidente :
A propos, à partir de combien de buches on peut dire qu’on a un tas ? Dix buches ? Surement pas ! Alors onze ? Pas davantage ! Alors vingt ? Alors, ça, ça demande réflexion. Admettons que vingt buches, ça fasse un tas, un petit tas certes mais un tas quand même. D’accord, vingt buches font un tas, on va pas chipoter. Tout à l’heure, on a vu que onze buches n’en faisait pas un, de tas. C’est donc qu’il existe une limite que nous appellerons L (et non pas Françoise, comme l’aurait sans doute fait Desproges), avec 11 < L < 20. Selon cette hypothèse, un nombre de buches égal à L constituerait un tas, mais (L-1) buches, non. Allons donc ! Il suffirait que l’on enlève une buche à un tas pour que ledit tas disparaisse. C’est absurde. Réciproquement, à une absence de tas, il suffirait que l’on ajoute une buche, et un tas apparaitrait. C’est également absurde.
Et c’est par cette démonstration par l’absurde qu’on prouve que les tas n’existent pas.
La prochaine fois, je ferai la même démonstration avec des grains de sable et des tas de sable. On arrivera à la même conclusion, mais ce sera moins lourd.
Fin de l’incidente

Or doncques, je n’avais plus de tas. J’en ai donc commandé un, 4 m3 de buches en 50 cm. Est-ce que je vous ai dit pourquoi ? Bon, on s’en fout, d’accord.
Et mon tas est arrivé comme ça, dans cet état :

Ça a l’air de pas faire grand-chose, comme ça, hein ? Mais comme ça, on se rend mieux compte :

Bon, je sens que vous êtes fatigué. Allez, on verra la suite un autre jour. Salut.

N.d.E. : Le Journal des Coutheillas décline toute responsabilité quant aux conséquences que la lecture de cet article pourrait avoir sur la santé mentale de ses lecteurs. 

Bientôt publié:

Demain, 07:47 Ah ! Les belles boutiques – 44
14 Avr, 07:47 Le Cujas – Chapitre 8 – Georges Cambremer (intégral)
15 Avr, 07:47 A Saint Sulpice, le mois dernier
16 Avr, 07:47 Toute la ville en parle

7 réflexions sur « Rendez-vous à cinq heures : des nouvelles du tas »

  1. ‌désolé, je n’avais pas remarqué que Nunuche avait déjà été utilisé par Edgard ;
    j’aurais du dire : « et nunuche, en pluche ! »

  2. Taratata ! L’état de ton tas montre que tu n’as pu entasser tes bûches dans la huche ad hoc. C’est un constat.
    Comme Bruno et Lorenzo, je pense que l’état de ton tas révèle ton état. Ce ne sont pas des embûches qui t’ont empêché de parvenir au résultat. Ne fais pas l’autruche ! Tu n’es ni une cruche, ni une nunuche. En fait, le delta de bûches pour faire un tas est égal au quota de bûches à mettre dans la huche diminué du tas de bûches consommées dans ton habitat.
    CQFD !

  3. Je suis assez d’accord avec Bruno : où pourrait-on t’hospitaliser sans que l’Intelligentsia du Quartier Latin en soit informée et où tu pourrais bénéficier de soins adaptés dont, il faut bien le reconnaître, nous ne sommes pas du tout convaincus de l’efficacité, surtout Bruno qui te connait bien. Il y avait jadis du côté de Tours une clinique exemplaire dont j’ai oublié le nom et où la plupart de mes amis de mai 68 se sont réfugiés avant de s’exiler dans la Larzac où ils sont enterrés avec leurs moutons. Il me semble aussi que nous ne devrions pas jeter la pierre à ce malheureux Coutheillas, victime de son abnégation littéraire. Prions, mes frères …

  4. … et si tu en as l’occasion, rentre à Paris au plus vite ! Munis-toi d’une cognée plantée dans une bûche, ça peut servir en cas de contrôle.

  5. La vraie question, pour ce qui te concerne, qui jaillit de la lecture de cette chronique est : quelle est la « maison de santé », comme on ne dit peut-être plus, la plus adaptée à ta situation ? Château-Thierry ou Epernay, me semblent un peu sous équipées, mieux vaudrait aller directement à Reims ou dans ses environs : celle de Merfy avait très bonne réputation…

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