Les Atrides ? C’est pas compliqué.

Les Atrides, ça vous dit quelque chose ?
Vaguement ?
Oui, je sais, c’est compliqué, mais faites un effort, que Diable  !
Tantale qui fait bouffer son fils aux Dieux, ça vous parle ?
Et Agamemnon qui zigouille sa fille pour pouvoir faire de la voile ? Toujours pas ?
Et le même, occis dans sa baignoire par sa femme et son cousin ?  Ah ? J’ai cru voir une lueur !
Et Oreste, fils d’Agamemnon qui trucide sa mère et ledit cousin ? Vous l’aviez oublié, ça, n’est-ce pas ?

Bon, je vois. Normalement, la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Eh bien, même pas !

Alors, voilà : j’ai retrouvé dans mes papiers ce document signé de Gérard Briais. Je ne sais pas où j’avais bien pu le trouver la première fois et je ne connais pas Gérard Briais. Que cela ne m’empêche pas de le remercier pour cette note particulièrement claire.

Les Atrides

Ils sont à la source de la plupart des récits mythiques.

Le mot Atride vient du nom Atrée et désigne sa descendance.
Atrée est le roi de Mycènes, le fils de Pélops, lequel est le fils de Tantale.
Quand on parle des Atrides, on désigne par là même une famille maudite. On parle donc de la malédiction des Atrides.

Tout commence avec Tantale qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de faire cuire son fils Pélops et de l’offrir aux Dieux afin de tester leur perspicacité. Seule Déméter se laisse prendre et dévore une épaule. Horrifiés les Dieux ressuscitent Pélops et condamne Tantale au supplice du même nom : précipité aux Enfers, il est plongé dans un lac, environné d’arbres chargé de fruits qu’il ne peut atteindre car l’eau et les fruits s’éloignent de lui dès qu’il veut les atteindre. Tantale est donc condamné à une soif et une faim éternelles.

La malédiction touche la descendance d’Atrée qui a deux enfants, Agamemnon et Ménélas. Ce dernier est le mari d’Hélène, dont l’enlèvement déclenche la guerre de Troie, rien que ça ! L’histoire est bien connue : les Achéens, commandés par Agamemnon rassemblent tous les héros de la Grèce.

Iphigénie, l’une des filles d’Agamemnon, est alors sacrifiée par son propre père, qui espère ainsi obtenir les vents favorables lui permettant d’atteindre Troie (Il existe une variante selon laquelle Iphigénie aurait été sauvée par Artémis qui l’aurait remplacée in extremis par une biche, afin de la préserver de la folie des hommes, et en aurait fait la prêtresse de son temple en Tauride). À la fin de la guerre, Ménélas et Hélène se réconcilient et coulent des jours heureux. Il n’en va pas de même pour Agamemnon : rentré à Mycènes, il est assassiné par sa femme Clytemnestre et l’amant de celle-ci, Égisthe qui est aussi son cousin, le fils survivant de Thyeste dont Atrée (son frère jumeau) a tué les deux autres fils (parce que Thyeste était l’amant d’Aeropé, la femme d’Atrée), vous suivez ?

Quelques temps plus tard, les enfants d’Agamemnon, Oreste et Électre, décident de venger sa mort. Oreste assassine sa mère et son amant Égisthe. Les Érinnyes qui sont les divinités nées des gouttes de sang dont Ouranos (Ouranos, c’est le ciel, le fils de Gaïa, suivez b… !) mutilé imprégna la terre, et dont le rôle est de punir tout crime humain, poursuivent alors Oreste. Ce dernier obtient cependant son acquittement par l’Aréopage d’Athènes, qui l’absout sur les conseils de la déesse Athéna…

Un petit schéma pour vous y retrouver, je vous soigne, non ?

PS : Les flèches rouges indiquent qui a tué qui !

Gérard Briais

Bientôt publié

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3 réflexions sur « Les Atrides ? C’est pas compliqué. »

  1. Je ne veux rien insinuer mais il y a une case vide. Je constate un effet d’addition des facteurs causes et effets meurtriers.

  2. C’est pas qu’c’est compliqué, ça ressemble à l’organigramme de la gouvernance de la mairie de Paris.

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