Retour de Campagne n°24
Jouez au SUITE&FIN avec Gustave
Voici les premières lignes d’un chef d’œuvre que Flaubert a mis des années à écrire et qu’il n’a pas pu terminer avant de mourir. Comme titre, on dit qu’il avait envisagé « Encyclopédie de la bêtise humaine » mais, plus modestement, ce fut «Bouvard et Pécuchet».
Si vous ne l’avez pas encore lu, permettez-moi de vous y engager, mais pas avant d’avoir fait votre devoir d’aujourd’hui : prolonger les lignes du grand Gustave.
Si vous avez déjà lu Bouvard et Pécuchet, oubliez-les un instant et faites votre devoir comme devant.
Et maintenant, voici le début du texte. À vous d’en trouver la fin.
Comme il faisait une chaleur de 33 degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert.
Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau couleur d’encre. Il y avait au milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques.
Au-delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait en plaques d’outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d’ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait du loin dans l’atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d’été.
Deux hommes parurent.
(…)
S’attaquer à la bêtise, derrière Gustave le ciseleur du style, l’exercice est difficile : mais s’attaquer aux moustachus, aux écolos, aux complotistes, aux médecins pérorants, aux fils de boursoufflés,ouvre des perspectives réjouissantes!
A nos claviers!