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Jim a raison. Allez à L’Opéra! Ça tombe bien, la saison 2018-19 vient d’ouvrir. Et à propos d’ouverture, la plupart des opéras débutent par une ouverture orchestrale seule destinée à mettre en condition (après la montée de l’escalier). J’aimerais ajouter qu’un opéra se représente en live. Si Nathalie Dessay (soprano coloratura) rate son contre-ut-aigu dans l’air célèbre de la Reine de la nuit de La Flûte Enchantée de Mozart, c’est foutu, il n’y aura pas de “coupez! on fait une autre prise”, mais ça ne lui est jamais arrivé heureusement. C’est aussi ça l’opéra, pas de souffleur, pas de retour, parfois un peu de suspense, et beaucoup d’émotion apportée par la voix et la musique.
A quand l’autre moitié ?
Je galège.
Les plans de coupe sont toujours explicites pour interpréter les façades. Il me semble que l’Opéra Garnier a fait l’objet d’une restauration récente, dans les années 2010, où furent rendues visibles, au grand dépit de certains, les structures métalliques.
Je n’ai jamais visité, à mon grand regret.
Cette ouverture caractérise bien à mon sens ce qu’est L’Opéra réellement, opéras ou ballets: trois espaces indispensables. Dans le premier, au centre et le plus petit, se trouve la scène où les chanteurs, acteurs, danseurs, chœurs, vont exécuter leurs rôles accompagnés par l’orchestre qui se trouve dans la fosse, le reste étant dédié aux spectateurs dans la salle venus là pour goûter un plaisir rare. Le deuxième espace est derrière la scène, où s’y activent les machinistes (quand ils ne sont pas en grève), c’est le plus grand et il communique bien l’idée (symbolique) que derrière toute exécution il faut du matériel, des techniciens, de la logistique quoi, au service de l’oeuvre, de son auteur et de ses exécutants, ce dont les spectateurs ne se rendent pas toujours compte. C’est un peu pareil avec le cinéma, mais le “making of the film” (comme disent les américains qui ne sont pas aurd’hui mes amis) s’est fait bien en amont de la représentation et il a généralement occasionné beaucoup de post-production et d’ajout d’effets spéciaux. Enfin le troisième espace, de l’autre côté, a aussi une grande importance, du moins dans les opéras contemporains des grandes œuvres, Garnier à Paris, Scala à Milan, Covent Garden à Londres, pour ne citer que ceux-là, celles de Verdi, de Wagner, Tchaikovsky, etc, car c’est le lieu d’accueil qui vous prépare majestueusement au plaisir (comme l’escalier, probablement plus sordide, de Clemenceau). Dommage que les opéras d’aujourd’hui négligent cet espace d’accueil. La priorité est l’acoustique. Bof! Ils sont devenus impersonnels.
Mais quand même, allez à L’Opéra, l’émotion se trouve toujours au rendez-vous.