Archives de catégorie : Citations & Morceaux choisis

Le goût du café

« Le café est à la fois un lieu où l’on peut être seul tout en étant dans la vie. On comprend ainsi que de nombreux écrivains en aient fait leur bureau et un point d’observation à l’instar d’Hemingway ou d’Aragon. L’importance du café chez Emmanuel Bove, Georges Simenon ou encore Patrick Modiano rappelle également que c’est un endroit où peuvent régner aussi bien l’anonymat que l’amitié, le calme que l’effervescence. Un lieu romanesque où tout peut arriver. » 

Voilà ce qu’écrit Ariane Chardon dans son introduction au petit recueil de morceaux choisis sur le thème du café, « Le goût du café ».
Un peu plus loin, elle précise : Continuer la lecture de Le goût du café

Rendez-vous à cinq heures autour d’une coupe (3)

temps de lecture : 5 minutes

la page de 16h47 est ouverte…

Presque tout sur le champagne (3)

Et maintenant, le verre… Ah! Très important, le verre ! Si on parle encore de « prendre une coupe », c’est par pure tradition car, comme on le verra plus loin, la coupe est indéfendable, et pas seulement parce qu’avec elle, on en renverse quand même beaucoup.
Encore une fois, laissons l’Union des Maisons de Champagne nous faire la leçon.
Attention, c’est plutôt technique, mais passionnant.

IMPORTANCE DE LA NATURE ET DE L’ENTRETIEN DES VERRES

Les verres appropriés au service des champagnes doivent répondre par leur élégance à l’image de prestige et de distinction mais ils doivent aussi permettre d’apprécier toutes les qualités du vin. Les verres en cristal remplissent le mieux ces conditions. Le verre à champagne idéal est fin, lisse et transparent, pour que l’on puisse voir le « travail du vin ».

La forme du verre à champagne doit être fonctionnelle, d’autant qu’elle influe sur le dégagement des bulles. Il y a des verres à fond rond, d’autres Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures autour d’une coupe (3)

Écrire : le pourquoi et le comment (3/3)

temps de lecture : 2 minutes

L’arrondissement de la phrase n’est rien, mais…

 Je crois que l’arrondissement de la phrase n’est rien. Mais que bien écrire est tout, parce que “bien écrire, c’est à la fois bien sentir, bien penser et bien dire” (Buffon). […] Enfin, je crois la Forme et le Fond deux subtilités, deux entités qui n’existent jamais l’une sans l’autre.
 Ce souci de la Beauté extérieure que vous me reprochez est pour moi une méthode. Quand je découvre une mauvaise assonance ou une répétition dans une de mes phrases, je suis sûr que je patauge dans le Faux ; à force de chercher, Continuer la lecture de Écrire : le pourquoi et le comment (3/3)

Écrire : le pourquoi et le comment (2/3)

temps de lecture : 2 minutes

Suis-je vraiment contraint d’écrire ?

Suis-je vraiment contraint d’écrire ? Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois », alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez.
Rainer Maria Rilke

…Et revenez toujours à la souffrance.
Lorsque vous susciterez chez les autres un mélange de pitié effrayée et de mépris, vous saurez que vous êtes sur la bonne voie. Vous pourrez commencer à écrire.
Michel Houellebecq

Il n’y a pas d’écriture qui vous laisse le temps de vivre. On ne peut pas faire Continuer la lecture de Écrire : le pourquoi et le comment (2/3)

Rendez-vous à cinq heures autour d’une coupe (1)

temps de lecture : 3 minutes

la page de 16h47 est ouverte…

Presque tout sur le champagne (1)

Il n’y a pas que du bon dans le passé et la nostalgie n’est pas toujours de mise. Prenez le champagne par exemple. Vous vous souvenez peut-être de ce temps, ou bien vous en avez entendu parler par quelque radoteur, où l’on ne servait ce vin effervescent qu’à la fin des repas de première communion et de mariage, le plus souvent dans des coupes et sous sa forme demi-sec, accompagné de ces horribles petits biscuits secs, allongés et couverts de sucre que l’on appelait boudoir. Eh bien, cette lamentable époque est révolue et depuis plus d’un demi-siècle, on ne boit plus de champagne dans les bonnes maisons qu’en apéritif, avantageusement accompagné de rondelles de saucisson, dépecées de préférence, et d’olives vertes dénoyautées. On notera également qu’on ne le sert plus qu’en flute ou en verre ballon ordinaire, ce qui permet d’en renverser beaucoup moins qu’en coupe. C’est aussi cela que l’on appelle le progrès.
Prenons donc le champagne et commençons par lui mettre une minuscule, ou alors appelons-le vin de Champagne. Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures autour d’une coupe (1)

Rendez-vous à cinq heures avec Monsieur le Duc

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Le duc de Guermantes va en soirée

Voici un extrait de A la recherche du temps perdu – Le côté de Guermantes – lu par Guillaume Gallienne.

Le narrateur est reçu par le duc de Guermantes qui est impatient de se rendre à une soirée. Deux évènements risquent d’empêcher ou de retarder le duc dans son projet : que s’achève l’agonie d’un cousin germain et qu’Oriane, la duchesse, ne soit trop retardée par la visite attendue de Charles Swann. 

Cette lecture dure presque une heure, mais rien ne vous oblige à l’écouter jusqu’au bout. 

Le premier quart d’heure est une démonstration éclatante de deux talents : celui du petit Continuer la lecture de Rendez-vous à cinq heures avec Monsieur le Duc

Écrire : le pourquoi et le comment (1/3)

temps de lecture : 30 secondes

Écrivez. Et nous n’oublierons pas

J’écris parce que c’est la seule façon de pouvoir raconter une histoire sans être interrompu.
Jules Renard

 Élargissons la question, voulez-vous ? Pourquoi écrit-on ? Pourquoi un être censé se met-il à écrire ? Pourquoi se met-il à travailler comme un bénédictin, à raturer, à modifier, à biffer, à reprendre, à lire et à relire, à déchirer, à vérifier, à recoller ? Pourquoi se soumet-il volontairement à ces périodes de doute, de résignation, de désespoir même ? Pourquoi supporte-t-il d’en perdre l’appétit ? Pourquoi accepte-t-il de se remettre à fumer, à boire, ou pire ? Pourquoi ?
Pierre-André Mariotte

 Écrire, c’est dire : j’ai Continuer la lecture de Écrire : le pourquoi et le comment (1/3)