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Aurélien et Bérénice : Un coup de foudre et Un coup du sort
3-Aurélien et Bérénice – Un coup pour rien
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.
La deuxième fois aussi d’ailleurs. Ses traits étaient remarquablement asymétriques : son nez aiguisé s’incurvait du haut en bas vers la gauche et son menton pointu obliquait franchement dans la même direction comme pour suivre le mouvement initié plus haut. Semblable à un toit de chaume au-dessus d’une fenêtre en œil-de-bœuf, son sourcil droit, plus haut que le gauche, surmontait un œil couleur café au lait, mais avec plus de lait que de café. Si son œil droit était pratiquement de la même couleur que le gauche, il s’obstinait à regarder dans une direction différente de celle de son faux jumeau. Cachées par des cheveux épais dont la couleur rappelait celle de ses yeux, quoiqu’avec un peu plus de café, ses oreilles demeuraient invisibles. Aurélien se dit que c’était préférable. Sa bouche et ses dents étaient chez elle ce qu’il y avait de plus réussi : il n’y avait pratiquement rien à leur reprocher.
Sur cette constatation encourageante, Aurélien se mit à considérer la silhouette de Bérénice. Malgré sa taille moins que moyenne, elle arrivait quand même à paraitre dégingandée. C’était l’effet de sa grande maigreur à laquelle s’ajoutait une légère scoliose idiopathique. Poitrine creuse, dos vouté, bras ballant, pas trainant, c’était sa posture coutumière.
Aurélien, lui-même, n’était pas un Apollon du Belvédère. Ce qu’on remarquait tout d’abord chez lui, c’était sa calvitie. Si elle ne concernait que le haut du crâne, elle en occupait cependant Continuer la lecture de Aurélien et Bérénice : Un coup pour rien
Voilà ce que disait Socrate, du moins quand il acceptait de parler latin. C’est Platon qui nous le dit : « Je sais que je ne sais rien.« 
1er juillet : limitation de vitesse à 80 km/h
Depuis deux jours, vous jouissez du privilège inouï de pouvoir lire en exclusivité dans le Journal des Coutheillas deux des trois scènes inédites du Bourgeois Gentilhomme. La Scène V de l’Acte II que vous allez pouvoir lire à l’aube de ce troisième jour complète cet épisode demeuré inconnu jusqu’à aujourd’hui de la leçon du Maitre de Philosophie à Monsieur Jourdain. On y trouvera un Molière étonnant, au sommet de son art.
Hier, vous avez pu découvrir cette étonnante troisième scène de l’Acte II qui introduit le corps de la leçon du Maitre de Philosophie qu’avec la scène IV, je vous invite maintenant à écouter. Si vous n’étiez pas la hier, ou si vous être
On sait que la Comédie Française a la charge de la conservation et de la gestion de l’héritage culturel de Molière. Sont donc gardées soigneusement dans les vitrines du foyer ou en vrac dans les coulisses du célèbre théâtre toutes les reliques qui ont pu échapper aux vols, aux détournements, aux incendies, aux dégâts des eaux, aux grands nettoyages de printemps, aux rangements avant travaux, aux erreurs d’inventaires et aux accidents de manutention.