(…) Lorsque les conditions sont inégales et les hommes dissemblables, il y a quelques individus très-éclairés, très-savants, très-puissants par leur intelligence, et une multitude très-ignorante et fort bornée. Les gens qui vivent dans les temps d’aristocratie sont donc naturellement portés à prendre pour guide de leurs opinions la raison supérieure d’un homme ou d’une classe, tandis qu’ils sont peu disposés à reconnaître l’infaillibilité de la masse.
Le contraire arrive dans les siècles d’égalité.
À mesure que les citoyens deviennent plus égaux et plus semblables, le penchant de chacun à croire aveuglément un homme ou une certaine classe diminue. La disposition à en croire la masse augmente, et c’est de plus en plus l’opinion qui mène le monde.
Non seulement l’opinion commune est le seul guide Continuer la lecture de L’opinion commune