Je préfère l’écrit à l’oral.
Pourquoi ? Parce que la parole s’impose, et que l’écrit se propose. Alors, c’est dans ma nature, je préfère l’écrit à l’oral.
Bien sûr, il y a les conversations idéales, véritables échanges, sans égoïsme ni domination, amicales ou intellectuelles, vives ou tranquilles. Mais, plus souvent, la parole s’impose. Parfois, elle est acceptée de bonne grâce ou tolérée par politesse, parfois elle est subie par découragement ou coupée par impatience, mais d’abord, elle a dû s’imposer.
L’écrit, lui, se propose. Il est là, à disposition, sous forme d’une petite enveloppe de deux millimètres encore fermée sur l’écran de l’ordinateur, ou encore, caché sous le pli cacheté qui est posé sur le meuble de l’entrée, ou enfin, patient, dans le livre jeté sur la table basse du salon. Il est là, discret, modeste, à disposition.
Et ça, c’est tout moi.