Tactique contre l’intolérance

Morceau choisi

(…) C’est pourquoi on ne doit pas transiger avec l’injustice, ni se mettre en position d’attente devant le mensonge, ni faire des concessions à la violence ni sa part à l’intolérance. L’intolérance, par définition, ne compte pas sur des arguments, des « échanges d’idées » avec ses adversaires pour s’imposer, mais sur des positions de force, les seules sur lesquelles elle puisse s’appuyer et qu’elle puisse élargir. S’imaginer que si on évite de la brusquer elle va s’apaiser d’elle-même, c’est s’incliner devant un besoin d’expansion par définition insatiable puisque non fondé en droit ni en raison. Cette naïve tactique est un suicide : les préjugés ne sont jamais reconnaissants. 

J-F Revel.  Sur Proust – 1960

Une réflexion sur « Tactique contre l’intolérance »

  1. Violence pour violence!
    Intolérence pour intolérence!
    la naïveté (magnanimité) équivaut au suicide et la pratique du talion équivaut à se faire tuer après avoir tué… (les Corses ont un nom pour ça!) Dans les deux cas on ne risque pas de mal vieillir!

    Pour Revel, dont le conservatisme m’endort, il vaut mieux être césaropapiste et partir en croisade au quart de tour que de croire au ptit jésus qui tend la joue gauche après avoir reçu une baffe sur la droite. Il a pourtant bien fini, immortalisé en symbole chrétien, celui-là!

    Seule certitude, ça fait longtemps qu’on est mal barré! Ce constat est une grande source d’espoir!

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