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Changement de programme
Pour notre rendez-vous à cinq heures presque quotidien, j’avais préparé un bel article sur l’abstention puisque, jusqu’à hier matin, c’était le sujet qui préoccupait le microcosme libéral et jacobin dont je crois faire partie. Il commençait très fort avec ces mots :
Tous pourris !
Tandis que Marine Le Pen, déguisée en ménagère de plus de cinquante ans, mène sa campagne à coup de vidéos de petits chats, tandis que la
guerre en Ukraine ne mobilise plus que par son impact sur le prix du carburant, tandis que les candidats infinitésimaux proclament qu’ils n’accepteront pas le résultat des élections à venir et appellent par avance à la rue, tandis que certains Présidents de Sénat posent ouvertement la question de la légitimité du prochain élu, l’abstention continue de monter et, selon la chanson en vogue, menace la démocratie.
Alors on se pose la question : pourquoi monte-t-elle ?
Beaucoup de chroniqueurs énervés, de spécialistes routiniers et de présentateurs dépassés affirment, démontrent et colportent que ce phénomène provient de la perte de confiance des citoyens dans leurs hommes politiques, ce qui se traduit par la dernière incantation à la mode chez les parlementicides en puissance :
« Tous pourris ! »
Tous pourris ? Aucun sondage, aucune étude…
suivait une fine analyse des causes du phénomène qui occupait les commentateurs depuis des semaines.
Mais, dimanche soir, avec un niveau d’abstention pas si catastrophique qu’annoncé, le sujet est passé au second plan, et il n’est plus question de vous embêter avec des questions qui ne sont plus primordiales.
Je vous parlerai bien sûr du second tour qui se dessine mais, si vous le voulez bien, pas aujourd’hui car je n’ai pas encore assimilé les résultats du premier. Alors cet article s’achève ici.
Passez quand même une bonne soirée.
Information pratique : Sur Internet, j’ai mis moins de 4 minutes à faire une demande de procuration et moins de 2 à la faire valider au commissariat de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève.