Dernière heure : Comprendre la tragédie qui se joue
Samedi 9 février
Demain, quand l’aurore aux doigts de rose viendra soulever délicatement vos paupières alourdies par Morphée et les abus de la veille, vous serez en mesure de lire enfin le dernier chapitre du triste destin de Polyptote et d’Homéotéleute et vous verrez, c’est pas drôle. Bon, ça c’est pour demain.
Mais au cours de votre lecture des actes précédents, vous avez peut-être été surpris par le vocabulaire utilisé, extrêmement riche et varié, composé de mots pittoresques, pour ne pas dire exotiques, et surtout sonores et pas mal emphatiques. Il faut vous dire qu’à l’époque, on ne se l’envoyait pas dire par texto. Suite aux remarques de certains spectateurs attentifs et après recherches, il a été constaté que ces noms propres et communs avaient dans certains dictionnaires une signification parfois très différente de celle utilisée dans l’opus citatum. Pour éviter toute confusion et permettre d’apprécier la pièce de théâtre à sa juste valeur, voici un lexique de ces mots à double sens. Le sens correct est bien entendu indiqué en lettres capitales.
Petit lexique à l’usage des lecteurs d’Homéotéleute et Polyptote
Acronyme : Sigle formé par des initiales, EXERCICE DE SEMANTIQUE SPORTIVE
Acrostiche : Forme particulière de poème, EXERCICE DE SEMANTIQUE SPORTIVE
Acrotère : Elément d’architecture, EXERCICE DE SEMANTIQUE SPORTIVE
Agora : Place publique, IDEM
Antanaclase : Figure de style : répétition d’un mot en lui donnant plusieurs significations, ROYAUME DONT LE PRINCE EST HOMEOTÉLEUTE
Antigone : Fille d’Œdipe, IDEM
Aphrodite : Vénus, IDEM
Aposiopèse : Interruption d’une phrase, INSULTE (CHIASME DE)
Calendes : Premier jour du mois romain, PERIODE INTERMINABLE
Catachrèse : Utilisation d’un mot au-delà de son sens propre, FIBRE SYNTHETIQUE
Charybde : Monstre marin, PERE DE POLYPTOTE
Chrysocale : Bronze , JEU DE DEESSES
Cronide : Né(e)de Cronos père de Zeus, IDEM
Endorphine : Neuropeptide, NOURRICE DE POLYPTOTE
Epiclèse : Epithète accolée au nom d’un Dieu, ROI D’ANTANACLASE
Epigastre : Partie supérieure de l’abdomen, SŒUR DE POLYPTOTE
Epigone : Successeur ou disciple d’un écrivain, SŒUR DE POLYPTOTE
Epiphénomène : Symptôme accessoire, SŒUR DE POLYPTOTE
Hades : Dieu des enfers, IDEM
Héra : Sœur et épouse de Zeus, IDEM
Homéotéleute : Figue de style : répétition de syllabes finales homophones, PRINCE D’ANTANACLASE
Homère : Vrai poète, faux aveugle, IDEM
Hypallages : Figure de style : construction de mots… VACHES LAITIERES
Hypotyposes : Figure de style : description réaliste, KANGOUROUS DU PELOPONNESE
Ilion : Troie, IDEM
Lycabette : Colline à Athènes, IDEM
Madame Ménélas : Hélène, dite de Troie, ou la Belle, épouse de Ménélas, IDEM
Métaphorique : Qui relève de la métaphore, MER D’ALORS
Moebius : Mathématicien inventeur de la bande éponyme, IDEM
Œdipide : Né(e) d’Œdipe, IDEM
Péritoine : Membrane de l’abdomen, REGION DE GRECE PAS TRES EVOLUEE
Phrygien : Turc, IDEM
Pirée : Port d’Athènes, IDEM
Plaka : Quartier d’Athènes, IDEM
Polyptote : Figure de style : répétition de plusieurs mots de même racine, ZEUGMIENNE
Polysémie : Qualité d’un mot qui a plusieurs significations, EPOUSE D’EPICLESE
Praxis : Comportement structuré, MINI JUPE ANTIQUE
Pythie : Oracle, IDEM
Scylla : Monstre marin, MERE DE POLYPTOTE
Solipsisme : Conception selon laquelle le moi est la seule réalité, TECHNIQUE UNIVERSITAIRE
Sticomythique : Qualité d’un dialogue fait de courtes répliques, INDECROTTABLE
Synecdocque : Figure de style : emploi d’un mot au sens plus large ou plus restreint…, ROSEAU DE ZEUGMA
Terpsichore : Muse de la danse, VEAU DU PERITOINE
Thassos : Ile grecque, IDEM
Torique : En forme de tore, IDEM
Troie : Ilion, IDEM
Zeugma : Figure de style faisant dépendre d’un même mot deux termes disparates, ILE GRECQUE
« Hypotyposes : Figure de style : description réaliste, KANGOUROUS DU PELOPONNESE »
Belle création philippine située entre Les Jardins du Luxembourg et les savanes d’Australie!
Par contre, la racine étymologique du « Petit Robert » en « Marcel » d’une DESCRIPTION RÉALISTE à savoir, les ‘Hpotyposes’ nous révèle que, dans tous les cas, il ne s’agit que d’une HYPOThèse, une conjecture, une VISION des choses, bref « A NARRATIVE ABOUT » quelque chose que nous sommes définitivement inaptes à décrire de façon RÉALISTE!
Quant à Polysémie : ‘Qualité d’un mot qui a plusieurs significations, EPOUSE D’EPICLESE;’ on devine que cette femme avait pour destin d’être VOLAGE car, pour un communicologue, contrairement aux linguistes et sémiologues, les diverses interprétations d’un mot ou symbole ne sont pas intrinsèques ou inhérentes au terme mais le fruit de l’imagination (appelée culture si elle semble être partagée par les membres d’une communauté d’interprétation) de ses utilisateurs qu’ils soient papoteurs, locuteurs ou lecteurs, auditeurs, renifleurs ou palpeurs de POLYSÉMIE!
Par accoucher d’un sens ou d’une signification (un garçon ou une fille), il faut que le mot copule avec sa locutrice ou lectrice! Si non c’est un fétiche ou une hostie porteuse de tout et de rien! D’où l’origine eucharistique de nos erreurs de compréhension du fonctionnement de la communication.
Évidemment j’écris tout ça pour tenter de me rendre intéressant! Je doute y parvenir! Car c’est le lecteur ou la lectrice qui a le dernier mot même si il ou elle ne dit rien!
Un théoricien converti aux HYPOTiposes protestantes de fonctionnement de la communication humaine et non divine!
J’aime les zeugmes. Si proches de syllepse, d’anacoluthe et de concaténation.
« Vêtu de probité candide et de lin blanc »
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
et nos amours ».
Ce sont les deux qui me viennent et perso, j’aurais mis coule au pluriel puisque les deux coulent.
Mais je dis ça pour faire mon intéressant.