Dernière heure : En être ou pas

Dernière heure : En être ou pas
Jeudi 21 décembre

Hier, dans son commentaire sur ma « Dernière heure : Parlons d’autre chose », notre très fidèle Jean antolinos écrivait « Hé ben moi, je n’ai ni fessebouc ni téléphone portable. Si quelqu’un veut me parler, il vient me voir et on ouvre une bouteille. » C’était sans doute une sympathique façon de dire qu’il s’estimait à l’abri de la malfaisance de ce réseau social.

Je ne connais Jean antolinos que par ses commentaires, mais je l’estime assez pour l’avertir de ceci : c’est une erreur de penser que ne pas avoir Facebook suffise à se protéger de sa néfaste influence. Pourquoi ? Parce que tout le monde et son père, ou presque, sont chez Facebook : les enfants, les petits enfants, les cousins, les amis, les commerçants, les collègues, les clients… Ils ont beau s’en défendre — de toute façon, je n’y vais jamais, je ne poste rien, je ne fais que regarder, on y trouve des choses drôles ou intéressantes, pour mon travail je suis obligé, pour garder le contact avec mes enfants, les clients, l’association… — ils y sont tous ou presque. La preuve, on a à peine le temps de tourner le dos qu’une foutue photo de soi soufflant sur un foutu gâteau d’anniversaire apparait sur le foutu réseau.

Il ne faut donc pas se cacher que, malgré ses dénégations, tout notre entourage ou presque est plus ou moins conditionné par Facebook. Il n’y croit pas, bien sûr, notre entourage. Il croit qu’il a son libre arbitre, notre entourage mais, même pour les plus résistants d’entre eux, c’est comme la petite goutte qui finit par percer le crâne, à moins qu’elle n’y forme une stalagmite, ce qui est tout aussi disgracieux.

A chaque nouvelle évidence de la duplicité du réseau majeur, notre entourage, il y pense et puis oublie, c’est la vie, c’est la vie, comme disait Dutronc. Il se dit : il faudrait que je me désabonne, que j’efface mes données, que je…, que j’arrête de fumer, aussi.  Oui, c’est ça, il faudrait… Mais arrêter de fumer, vous croyez que c’est facile ?

Facebook ! En être ou ne pas en être, là est la question. Ne pas en être est la bonne réponse, c’est évident. Ne pas en être, c’est nécessaire. Mais pas suffisant, loin de là. Ne pas en être, d’accord. Mais encore faudrait-il que les autres n’en fussent point.

P.S. : On apprend qu’hier, à la Bourse de New York, l’action Facebook a perdu en une journée 7,25% de sa valeur. Au cours des 5 derniers mois, l’action est passée de 209 à 133 $, soit une chute de 36%.

4 réflexions sur « Dernière heure : En être ou pas »

  1. Suite à un délire parano de Kim Jung un, ou bien un impact d’astéroïde, ou bien encore un super volcan ignoré qui se réveille soudainement, et alors les serveurs Facebook sont engloutis pour l’éternité.

    Un beau roman ou scenario de film, n’est-ce pas ?

  2. Tout simplement, je refuse un monde selon Zuckerberg. Il ne faut pas se résigner Jean, surtout pas, car c’est justement ce que les Zuckerberg (apprentis) sorciers souhaitent et avec eux, ou grâce à eux, les (apprentis) dictateurs aux nomx pleins d’empathie de Big Brother.

  3. Naturellement tu as raison Philippe. Ce n’est pas parce que je vis retiré dans ma thébaïde, replié sur mon Aventin, ce n’est pas parce que je ne m’occupe pas du monde, que le monde ne s’occupe pas de moi. Mais franchement, je connais si peu de Facebook que mon avis sur la question n’a aucune valeur. D’ailleurs mon pseudo-commentaire était en forme de boutade. La question serait, ainsi que tu le soulignes : les gens peuvent-ils faire autrement que d’aller sur Facebook. D’ailleurs ma propre épouse, dont je ne fais qu’utiliser l’ordinateur, y est aussi. Donc, d’une certaine manière, mon propre foyer.
    Nous savons que nous sommes en chemin vers Big Brother et le contrôle des populations mondiales, mais nous n’y pouvons rien. Peut-être par pure acédie, peut-être par convenance, ou tout simplement parce que toute chose bonne a ses effets secondaires nocifs, comme les médicaments. Et pourtant, il faut bien en prendre parfois.

  4. Bien dit! C’est mon opinion et je la partage. Je serai content quand l’action Facebook sera égale à zéro, quand tous ceux qui y ont cru ou se sont enrichis avec cette société pourrie seront ruinés honteusement et quand son créateur sera en enfer.

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