Dernière heure : Hidalgo et Trump soulagés !

Dernière heure : Hidalgo et Trump soulagés !
Mercredi 5 décembre

Hidalgo et Trump peuvent dormir tranquilles. Ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent, c’est à dire n’importe quoi. Je n’écrirai plus sur eux : à présent, je m’en fiche. Tout ce qui m’importe, c’est ce qu’ont fait, font et vont faire les Gilets Jaunes.

Il n’est plus temps de souligner l’incohérence de leur mouvement, la part prépondérante qu’ont prise les chaines d’info, BFM en tête, dans sa croissance exponentielle, ou l’impossibilité de discuter avec des porte-paroles sans pouvoir ni représentativité, menacés physiquement par leurs propres troupes.

Mais il est encore temps de parler à cette incroyable proportion de Français qui, sans en faire partie, déclarent soutenir le mouvement : 75% (soixante-quinze pour cent), parait-il.

Chiffre énorme, aberrant.

Des chiffres, en voici d’autres (je cite de mémoire et j’arrondis, vous m‘en excuserez) :

—  4 morts,
—  Plus de 1.000 blessés,
—  A Paris, plus ou moins 5.000 manifestants,
—  400 casseurs et/ou pilleurs,
—  En France, quelques milliers de manifestants aux ronds-points,
—  Plusieurs centaines de millions de dégâts matériels,
— Plusieurs milliards de pertes de chiffre d’affaires pour les commerces, les hôtels, les restaurants, les cafés, les transports, les industries
—  Plusieurs milliards de pertes à venir du fait de l’impact psychologique sur les clients en général et les touristes en particulier pendant tout le temps qu’il faudra pour l’effacer, une année dans le meilleur des cas,
— Des milliards de pertes de recettes pour l’État en termes de TVA, taxes et impôts divers sur les particuliers comme sur  les sociétés.

Faut-il continuer la liste des pertes que ce mouvement est en train de causer ?

Les 25% de Français qui n’approuvent pas les G.J. s’en doutent, mais les 75 autres % le savent-ils ? Savent-ils que toutes ces pertes se retrouveront inévitablement dans leurs impôts, inévitablement, en tout cas pour ceux qui en paient. Et qu’ils n’aillent pas croire que les assurances paieront (dans une des vidéos prises sur le vif au cours d’un pillage de magasin, on entend clairement un G.J. encourager les pilleurs : « Allez-y, les gars ! C’est assuré de toute façon ! ») Les assurances ne feront à la rigueur qu’avancer partiellement de l’argent aux commerçants et autres victimes pour se faire rembourser ensuite au titre de la responsabilité de l’État.

Vous qui êtes conscient de cela, dites-leur, aux souteneurs du mouvement : « Vous n’aimiez pas les impôts ? Eh bien, vous allez en reprendre quand même, et du lourd ! »

Mais il n’y a pas que les questions économiques. Comment sur le plan moral les 75% de souteneurs peuvent-ils encore éprouver la moindre sympathie pour les G.J. quand il les voient entourer et encourager les plus énervés d’entre eux qui taguent les monuments, balancent des pavés de deux kilos sur la tête des flics, mettent le feu dans des cages d’escalier d’immeubles d’habitation et pillent et saccagent des magasins ? Cette popularité des G.J. est incompréhensible, insupportable. L’allergie aux impôts de ceux qui déclarent les soutenir, leur mépris des parlementaires et leur détestation d’Emmanuel Macron ne justifie pas qu’ils aident de cette manière ce monstre destructeur et désormais incontrôlable.

Joyeux Noël.

8 réflexions sur « Dernière heure : Hidalgo et Trump soulagés ! »

  1. France, ma si belle France, ce fut entre nous une longue et belle histoire d’amour. Je m’éloigne aujourd’hui, tu es toujours aussi belle, mais tu m’as trompé, en te donnant à des gilets. Les gilets t’ont prise, et au lieu de t’aimer, te violeront jusqu’à ta dernière ride.

  2. En complément de mon commentaire précédent, je pense en effet qu’il y a beaucoup de vrai dans ce que nous a écrit Jean dans la nuit. En effet, je pense que les retraités, dont je suis, ont beaucoup profité du système social mis en place en 1945 pour garantir une securité aux classes laborieuses (terme malheureusement utilisé à mauvais escient par Macron l’autre jour), essentiellement concernant la maladie (prise en charge par la SS), la vieillesse (pensions de retraites) et le chômage (il n’y en avait pas ou peu à l’époque, le temps était à la reconstruction d’un pays matériellement, socialement, moralement et même politiquement). Ce système, envié paraît-il de par le monde), orienté et géré par l’Etat, a de mon point de vue déresponsabilisé les français au regard de leur propre prise en charge d’eux-mêmes, avec des boucs-émissaires pas très courageux quand les choses n’allaient pas selon leurs vœux en la personnes des gouvernements successifs et de l’Etat. Quelle aubaine pour les syndicats (pourtant minoritaires en représentation des salariés mais armés d’un droit constitutionnel imparable qu’est grève) et pour les partis d’opposition (“y-a qu’a”, “faut qu’on”). De reculades en reculades, avec toujours plus d’avantages sociaux catégoriels et toujours plus de taxes pour les finances ainsi que toujours plus de fonctionnaires pour gérer tout ça, autrement dit beaucoup de « mauvais vents pour un pays sans vision d’avenir qui ne savait pas où il allait », pour reprendre à l’envers le fameux adage de Sénèque. La Constitution de 1958 prévue pour accorder un système de gouvernance plus efficace n’a pas vraiment circonscrit ces mauvais vents. La reculade était devenue l’habitude. Beaucoup en profitaient, le pays s’endettait, les futurs retraités s’enrichissaient. D’autres pays, surtout anglo-saxons, ont préféré misé sur la responsabilisation des gouvernés par leur propre prise en charge des remboursements médicaux (assurances) et pour leur vieillesse (fonds de pension). Évidemment ces systèmes présentent des risques à assumer par l’individu et ça on ne veut pas en entendre parler en France, on préfère laisser ça aux pays libéralistes. Le problème est que notre système social, déresponsabilisant je le répète, est à bout de souffle. Les classes laborieuses (mineurs de fond, ouvriers des grandes industries manufacturières qui faisaient la richesse du pays avec nos grandes familles capitalistes et nos brillants ingénieurs sortis des grandes écoles, etc) ont commencé à disparaître en même temps que leurs entreprises devenues obsolètes, de la robotisation et de ce que Schumpeter (économiste redevenu à la mode ces dernières années) appelait « la destruction créative ». Ces classes laborieuses ont rêvés de faire de leurs enfants des fonctionnaires pour la garantie de l’emploi, un métier au moins sans risque, encore plus déresponsabilisant. Le cynisme et le désespoir l’a emporté sur l’optimisme et l’avenir. La nostalgie du passé l’a emporté sur la promesse d’un avenir. Voilà où nous en sommes aujourd’hui, une croisée des chemins et faudra bien d’une façon ou d’une autre choisir entre une société qui a perdu tout sens d’orientation, cynique, qui n’a plus confiance dans ses gouvernants entre les mains desquels elle se complaisait, et le retour à une vraie démocratie avec des institutions régies par la constitution et ses lois entre les mains des représentant du peuple, ce que Lincoln appelait « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », c’est à dire une vraie démocratie représentative par le jeu électoral, pas par la chienlit des G.J. Un dernier mot, me référant une fois de plus à la démocratie américaine, la plus représentative au monde, même si des accidents de parcours comme Trump ne sont pas à exclure. Les USA vers 1770 étaient une petite colonie anglaise de 13 états. Les colonisés s’estimaient trop lourdement taxés et lésés. Le mot d’ordre au départ de la révolte, à Boston d’abord, puis dans les 13 états, était « no taxation without representation » (pas de taxes sans la representation au parlement de Londres dont ces 13 états ne profitaient pas,un peu comme si les Reunionais n’avaient pas de députés pour les représenter à lAssemblée Nationale à Paris). Cette révolte a conduit à la révolution américaine et à son indépendance. Allez expliquer ça à nos G.J. qui veulent ni taxes ni représentation. Ah, si seulement une bonne révolution en France pouvait installer en réalité comme dans l’esprit des gouvernés une véritable démocratie avec responsabilisation et représentation des gouvernés. Je deviens moi-même de plus en plus pessimiste et même cynique.

  3. Il y a du vrai dans ce que nous dit Jean très tôt ce matin.
    Mais revenons à ce péril jaune qui frappe notre bon vieux pays. Je conseille à tous un article paru ce matin dans Libération (pourtant pas mon quotidien d’affection) sur une analyse de la couleur jaune adoptée par ce mouvement bordélique, indépendamment que tout un chacun en possède un. D’abord le jaune n’est pas une couleur symbole de choses positives (un jaune est un traître par exemple). Mais en plus, toutes les autres couleurs sont déjà prises: le bleu par la droite, le rose par les socialistes, le rouge par les communistes, le vert par les verts, l’orange par le modem ambivalent, le noir par les anarchistes. Ne restait plus que le jaune!

  4. Un petit mot en complément, sur les retraités :

    Les retraités, pris dans leur ensemble (et dont je suis moi-même), disposent d’un pouvoir d’achat supérieur à celui des actifs. Et pour cause ! Ce sont eux qui ont le plus exigé du système social, en leur temps d’activité. Il était donc bien normal qu’ils participassent à l’effort de redressement.
    Les augmentations de salaires dont ils ont largement bénéficié ne pouvaient se justifier qu’à une seule condition : être financées par des gains de productivité. Et non par de simples revendications. Et donc ces augmentations ont été financées par l’emprunt d’état. En somme ces retraités se sont enrichis par l’emprunt, que d’autres rembourseront.
    Certes, la productivité a beaucoup progressé, au cours des 4O dernières années. Mais peut-être pas autant que les hausses de salaires et charges exigées. Or que se passe-t-il, suite à des hausse des salaires, non justifiées par des gains de productivité ? Les prix (les coûts de production) s’élèvent aussitôt de façon mécanique dès qu’il ne correspondent pas à la productivité. Le salaire n’y a donc rien gagné, qu’une hausse des prix et des taxes. Voilà pourquoi la France est le pays le plus taxé au monde, et le plus endetté. (Et pour faire bonne mesure, ces retraités se sont offert les 35 heures, mais passons).
    Nos « chers, très chers » retraités d’aujourd’hui ne se sont pas avisés de phénomènes aussi élémentaires à comprendre, tout occupés qu’ils étaient à compenser leurs frustrations du moment. Comme par hasard, ce n’est pas le chemin qu’ont suivi nos amis teutons. Aussi l’Allemagne exhibe-t-elle aujourd’hui des excédents plantureux, qui font envie, et pourrait-elle, si elle en décidait ainsi, de s’octroyer quelques gâteries. (ce qui n’exonère pas par ailleurs l’Allemagne de participer à la défense européenne).
    Les retraités pourraient donc se réjouir d’avoir réussi leur coup, d’avoir été les privilégiés d’une époque. Sauf que la dette d’aujourd’hui, s’il fallait l’éponger, correspondrait pour chaque famille française de 4 personnes à l’équivalent d’une maison d’habitation. Et toc.

  5. Il arrive ce que nous prédisions.

    La France est dos au mur.
    Macron a opté pour l’avant-dernière étape : l’augmentation des taxes. A présent, il fait des concessions, c’est à dire qu’il est blessé.
    Or la meute s’acharne toujours sur l’animal blessé.
    Macron va se faire dépecer.
    Dernière étape donc : Pas de renflouement par les prélèvements fiscaux, mais au contraire par un rétrécissement des services de l’état et donc fin de ce système social « QUE LE MONDE ENTIER NOUS ENVIE ».
    Peu importe le sort de Macron, le pays n’aura pas supporté la cure de désintoxication à la dette. Peu importe que Macron se maintienne ou s’en aille, la France s’est décidée pour le « SCENARIO A LA GRECQUE » que je prédisais encore il y a seulement quelques jours.
    Nous voici donc résolument engagés, compagnons, dans cette nouvelle étape de l’abaissement de la France : elle y perdra son outremer avec ses étendues maritimes, sa culture avec son enseignement déjà ruiné, et en général tout ce que qui dépend de la puissance financière, et qui est beaucoup. La France, nouvelle petite puissance, ou puissance « submergente ». Qui possiblement entraînera dans sa chute l’Europe tout entière. Laquelle deviendra le jouet du trio Russie-Chine-Etats unis, qui n’attendaient justement que cela et s’en frottent les mains.
    Mais comment des gilets pourraient-ils comprendre ça, ce ne sont que des gilets. Hashtag balance mon pouvoir d’achat, mais les riches continueront d’être riches.

  6. On est bien d’accord. C’est la chienlit! On voit mal comment la neutraliser.

  7. Dans les première semaines du mouvement, les partis m’ont paru assez prudent quant à l’expression de leurs sentiments à l’égard des G.J.. On peut dire même qu’ils étaient carrément absents. Je pense qu’en fait, comme moi, ils n’y ont pas vraiment cru : « un feu de paille », pensaient-ils, « comment le prix du diesel pourrait-il enflammer la république ? »
    C’était bien sûr sans compter BFM et consorts.
    Le pays est entré pour longtemps dans une crise profonde, un tunnel bien sombre et bien profond. Le PIB va en prendre un sérieux coup et, par voie de conséquence, l’emploi, les impôts de toutes formes (revenus, csg, succession, you name it…) seront le recours habituel de l’État, le niveau de vie va inéluctablement baisser et ceux qui le sentiront le plus sont probablement ceux qui sont dans la rue aujourd’hui.
    A présent que la situation est bien bloquée, pas un seul politique pour tenter de calmer les choses, pour tenter de ramener les cinglés à la raison et les excités au calme. Au contraire, tous à mettre un peu plus d’huile sur le feu, dans une sorte de revanche d’une élection dont ils pensent qu’on les a spoliés.
    Référendum, par-ci, dissolution par-là, démission, excuses, Canossa, corde au cou, cendres sur la tête, mea culpa, voilà ce qu’ils demandent, affectant d’être scandalisés de ne pas l’obtenir sur le champ.
    Pas très joli tout ça, ni très encourageant.

  8. Incompréhensible! Ces G.J. et les 75% de français qui les soutiennent, les commentateurs goulus sur les chaînes, c’est le summum de l’irresponsabilité, de l’égoisme, de la honte, de l’anarchie, et je ne parle même pas du déni de démocratie. Ces G.J. et leurs 75% de suppôts, savent-ils au moins ce qu’est une démocratie et des institutions pour la gouverner? Non, ils ne savent pas et ils s’en foutent. Mais ce qui m’écoeure aussi, ce sont les commentaires des leaders des partis politiques (sauf En Marche bien sûr). Degueulasse!

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