Faut-il ne pas brusquer l’intolérance ?

Morceau choisi (publié une première fois en mars 2017)

(…) C’est pourquoi on ne doit pas transiger avec l’injustice, ni se mettre en position d’attente devant le mensonge, ni faire des concessions à la violence ni sa part à l’intolérance. L’intolérance, par définition, ne compte pas sur des arguments, des « échanges d’idées » avec ses adversaires pour s’imposer, mais sur des positions de force, les seules sur lesquelles elle puisse s’appuyer et qu’elle puisse élargir. S’imaginer que si on évite de la brusquer elle va s’apaiser d’elle-même, c’est s’incliner devant un besoin d’expansion par définition insatiable puisque non fondé en droit ni en raison. Cette naïve tactique est un suicide : les préjugés ne sont jamais reconnaissants. 

J-F Revel, 1960

2 réflexions sur « Faut-il ne pas brusquer l’intolérance ? »

  1. J’ajoute que j’aimais J-F Revel, ses prises de position dans ses articles de presse et j’ai lu plusieurs de ses livres qui m’ont marqué. Je me suis même trouvé une fois assis à côté de lui pour le déjeuner à La Brasserie Saint Louis (il habitait quelques étages au-dessus) mais je n’ai pas osé lui adresser la parole.

  2. Je répéterais une fois encore cette devise exprimée plus tôt ce matin: Nec vi nec astucia, ni par la force (ou la violence), ni par la ruse (ou la malignité).

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